De Carnimeo je n’avais jusqu’à lors vu que Ratman, film d’horreur franchement raté. Voilà que je me lance dans le visionnage de La Vamp du bahut, sexy comédie italienne bien médiocre. Mais il est vrai que dans le genre il n’y en a pas beaucoup qui surnagent !
Le casting fait sans aucun doute le travail qu’on lui demande, mais c’est assez insupportable. Les situations sont tellement caricaturales, les dialogues tellement minables, le surjeu tellement agaçant qu’on a du mal à s’attacher le moins du monde aux personnages. Carmen Russo donne de sa personne, se dessape très souvent, mais on est très loin par exemple du côté sympathique de Célestine bonne à tout faire, et les seconds rôles sont d’une énormité à faire passer une baleine bleue pour un mannequin de chez Elite. Bref, tout le charme de l’humour double-tonne italien qui doit encore séduire 10 personnes sur cette planète.
L’histoire est totalement insupportable. Il y a un vague côté vaudeville, mais là aussi, tout est beaucoup trop facile, énorme, lourdingue, gras, poisseux, suintant, bref, c’est lourd mais en plus pas imaginatif pour un sou. La narration ressemble à n’importe quoi, il n’y a aucune fluidité, on se demande tout le temps où le film veut en venir, c’est juste un gloubi-boulga agité qui accumule les situations balourdes sans faire aucun effort pour tisser un minimum de liant.
Visuellement je ne dirai pas que c’est bien mieux. Tout est assez minimaliste en terme esthétique et formel, mais après ce n’est pas non plus ce qui choque le plus dans ce genre de sexy comédie. On va dire que c’est passable, que le réalisateur, Carnimeo arrive au moins à donner un peu de punch à sa mise en scène qui reste quand même souvent limite. La gestion de l’aspect sexy par exemple a la finesse d’un film de Tinto Brass, avec les mêmes défauts que ce dernier notamment les gros plans fixes appuyés sur les postérieurs, ce qui est moins désagréable que minimaliste. On ne pourra même pas vraiment se rattraper sur la bande son faiblarde.
Bon, tout cela pour dire que cette deuxième incursion dans le cinéma de Carnimeo ne m’a pas convaincu du tout, comme la première. Je ne désespère pas de le voir meilleur dans le registre du western spaghetti, mais là pour la sexy comédie c’est ratée, et il faut, à sa décharge, dire que le programme de ce genre de film ne permet guère de miracle. 0.5.