Thomas Arslan s'est appuyé sur plusieurs articles de journaux de l'époque et de photographies pour planter le décor le plus fidèlement possible de la Ruée vers l'or. Le réalisateur s'en est ensuite détâché pour ensuite pourvoir aborder la partie fictionnelle de son film, déjà très documentée et inspirée de véritables histoires : "Nous souhaitions rester proches des chroniques de l’époque dont la narration conduisait naturellement vers une tension dramatique", commente-t-il.
Les acteurs ont dû apprendre à monter à cheval pour les besoins du film, non sans crainte selon l'actrice Nina Hoss : "Ce fut vraiment une expérience particulière pour moi-même (...) Je n’avais jamais pratiqué d’équitation avant le tournage, je n’étais pas sûre d’y arriver. Mais nous avons eu un professeur excellent en Allemagne, et puis les "cowboys" au Canada m’ont montré comment ressentir les animaux". Il s'agissait d'un élément indispensable pour le réalisateur Thomas Arslan : "La volonté de rendre les mouvements physiques crédibles (...) nécessite une vraie somme de travail, qui passe par un entraînement purement physique afin que les acteurs se sentent à l’aise durant le tournage."
Thomas Arslan a choisi de tourner quasi exclusivement en lumière naturelle, afin de garder le plus de simplicité possible et de véritablement mettre en valeur ses personnages : "Nous sentions que l’aspect physique du film serait davantage exprimé par une approche directe de l’image, plutôt qu’en usant d’un décorum trop esthétique", explique-t-il.
Gold a permis à la comédienne Nina Hoss de découvrir tout un pan de l'histoire de la Ruée vers l'or alors inconnu pour elle, en particulier concernant les femmes durant cette période. Ces recherches l'ont ensuite grandement inspirée et permis de nourrir son propre personnage : "Les portraits de femmes que j’ai pu lire dans différents documents ont été une vraie source d’inspiration", explique-t-elle, en poursuivant : "Quelques unes étaient de vraies aventurières, d’autres étaient davantage intéressées par le business. Certaines venaient pour ouvrir un commerce au Nord : une boulangerie, une laverie. D’autres étaient réellement à la recherche d’or."
Avec Gold, Thomas Arslan retrouve des acteurs qu'il connait, puisqu'il a déjà dirigé Uwe Bohm et Peter Kurth dans son précédent film Im Schatten (2010). Il s'agit du septième film du réalisateur.