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Un visiteur
5,0
Publiée le 4 avril 2013
Brillant ! Tout est absolument superbe dans ce film, l'interprétation de tous les personnages, principaux et secondaires, l'histoire d'amour magnifique, et la réalisation ultra moderne avec plans séquences admirables et des caméras à l'épaule incroyables, des idées de réal inédites... on pourrait en balancer des adjectifs pour qualifier ce pur chef d'œuvre.
La mise en scène est très belle, des mouvements de caméra impeccable et nombreux. Une histoire assez triste sur l'amour en temps de guerre (du déjà vu) mais cela n'en reste pas moins émouvant et beau. Petites longueurs et parfois les acteurs en font beaucoup cela reste correct.
pour moi le premier film "moderne" (avec Monika): symbol d'un certain dégel à l'est. Techniquement avancé et avec une histoire bouleversante. La scène de la gare est l'une des meilleures du cinéma
Du très grand cinéma Russe de qualité où la mise en scène exceptionnelle offre des frissons d'émotions rarement vues au Cinéma... En plus des acteurs grandioses, une musique admirable, "Quand passent les cigognes" est non seulement un des meilleurs films Russe, mais aussi un des plus beaux films de tous les temps. A découvrir si ce n'est déjà fait.
Amour et guerre, le grand romantisme russe, car il est périlleux, même sous Khroutchev, de trop se risquer. L'actrice Tatiana Somoilova crève l'écran. On se dit que son Boris qui la plante là pour aller au Front en tant que "volontaire" est moins beau que le cousin Marc, ce tire-au-flanc pianiste : d'ailleurs, elle se laisse faire pour éviter d'être violée (scandale !), suite à une suite de malentendus avec son prétendant véritable. C'est beau et ça fait pleurer plus ça approche de la fin parce qu'on a tout le loisir d'imaginer ce qu'une guerre chamboule dans les vies quotidiennes. Mikhaïl Kalatozov sait rappeler que, quel que soit le régime, aussi dur soit-il, on peut perdre pied et devenir l'ombre de soi-même d'une seconde à l'autre... Magnifiquement rendu, caméra virtuose pour l'époque, musique pleine d'alarme... Mais c'est surtout ce couple trop occupé à se chercher qui intrigue... Fin à rebours, liesse et pleurs dans les fleurs, comme les Russes sont de façade stoïque !
Quand passent les cigognes, palme d'or 1958, est un film exceptionnel qui allie prouesse technique et scénario en béton. Certainement l'une des plus belles histoire d'amour du cinéma. Un film essentiel.
Palme d’or à Cannes en 1958, «Quand passent les cigognes», de Kalatozov, est le film étalon du grand renouveau du cinéma russe (porté par des cinéastes comme Chukhrai, Klimov et plus tard, Tarkovski), après les longues années d’apathie forcée sous le règne stalinien. Mélodrame romantique, et surtout psychologique, sur le sentiment de culpabilité d’une femme ayant trompé son amour et celui de son amant parti au front, le film tend alors à se démarquer du cinéma de propagande ambiant, sans pour autant abandonner une vision collective de la société (la séquence finale de retour des héros) mais qui à mon sens, est ici plus culturelle que politique. Le film se caractérise par une mise en scène envolée et audacieuse, pleine d’une vitalité et d’une fraîcheur illustrant parfaitement cette renaissance, telle une éclosion, du cinéma russe. Kalatozov propose des cadrages obliques étourdissants (rappelant l’influence photographique de Rotchenko sur le cinéaste), les grands angles et les profondeurs de champs, à la manière d’un Orson Welles, et évite tout temps mort, ce qui a pour effet de maintenir le spectateur dans un état continu d’attention. Ce lyrisme de la mise en scène, cette jeunesse et cette volonté de faire «du nouveau» est à la fois la qualité du film, étant son moteur, mais aussi son défaut, manquant parfois un peu de retenue. On a ainsi plusieurs effets en trop, à mon avis, telles les surimpressions qui n’ont pas très bien résisté au passage des années. Mais ce n’est là que détail. Accompagné de l’excellent Urusevski à la photo, Kalatozov nous offre également quelques plans remarquables, annonciateurs des époustouflants plans séquences de «Soy Cuba». Je pense notamment à ce plan, à mon sens le plus beau du film, de la foule amassée sur le quai de la gare pour le départ des combattants. A redécouvrir.
On connaît le chef d'oeuvre de Kalatozov : Soy Cuba, bijou formel datant de 1964. Quelques années auparavant, il y a eu Quand passent les Cigognes, Palme d'Or au festival de Cannes 1957. Un beau film, formellement sans reproches et absolument virtuose. Deux plans se démarquent de l'ensemble : celui de l'escalier sur lequel les deux amoureux se retrouvent ( panoramique ascendant à couper le souffle ) et celui où Veronika se perd dans la foule afin de rejoindre Boris ( on admire le talent du cinéaste russe, déjà adepte des plans séquences...). A partir d'une idée très simple ( l'histoire d'un amour contrarié par la guerre ), Kalatozov parvient à créer une atmosphère, et surtout un univers que bien des cinéastes ont imité par la suite ( un certain Jean-Pierre Jeunet semble s'être inspiré de Quand passent les Cigognes pour son Long Dimanche de Fiançailles.. mais on pense également à l'Enfance d'Ivan de Tarkovski ). Mais au delà des mots il y a le film, c'est pourquoi je vous invite à vous y plonger de suite . Magnifique et novateur, c'est une claque plastique et émotionnelle ( cf : la mort de Boris ). A voir absolument.
Au début, on est comme des enfants, on s’aime et c’est le principal. Après, c’est la guerre et tout est différent. La séparation brutale nous enferme dans la tristesse. C’est sans doute l’état d’esprit de cette jeune femme que nous suivons tout au long de ce film, partagée entre le doute et l’espoir de voir un jour son amant revenir du front. Ça paraît bête énoncé comme ça, mais c’est en vérité d’une puissance incroyable. « Quand passent les cigognes » est une œuvre essentielle, esthétiquement et artistiquement irréprochable, traçant l'histoire d'un désenchantement puis d'une lente reconstruction personnelle, de laquelle finit par retentir le battement singulier de l’amour... l’amour de la vie.
C'est un mélodrame très très convenu et bourré de clichés. La photo et la scénographie sont quand même de très bonne tenue, sans être renversantes (on est loin de ce que Kalatozov a pu faire dans « Soy Cuba »). Certes, on échappe au film de propagande (en fait, l'orientation idéologique du film est moins visible car elle joue sur des thèmes communs au régime soviétique aux nations ocidentales), mais le film se retrouve sans réel contenu. Je crois quand même que je préfère un film comme « Soy Cuba », ouvertement politique mais où le réalisateur a quelque chose à dire et le dit avec talent.
C'est une histoire d'amour, assez émouvante, la fin du film est très belle. Pour autant je n'ai pas eu l'impression d'avoir vu un chef-d'oeuvre, le film souffre de quelques longueurs et la guerre est peu évoquée, cela reste tout de même un film très intéressant à voir.
Le cinéma soviétique se démarque enfin de tout l'élan patriotique de sa production précédente en montrant une très belle histoire d'amour remarquablement filmée dans un esprit neuf qui positionne cette nation comme novatrice dans l'art cinématographique.
Véronika (Tatiana Samoilova) attend le retour de son fiancé Boris (Alexeï Balatov) partit sur le front russe. Sans nouvelles elle cède aux avances du cousin de celui-ci un planqué peu glorieux égoïste et distant.
Délaissée, Véronika s'implique à sa manière dans le conflit en investissant son énergie à l'aide et au réconfort des soldats blessés rapatriés au pays. Elle prend conscience de l'horreur de la guerre.
Certaines images sont sublimes et novatrices :
Le préambule calme de l'avant guerre permettant à Véronika et Boris de positionner leur amour sur un avenir.
La scène tourbillonnante de l'escalier gravit par Boris (Une première technologique pour l'époque).
Le moment où Véronika terrorisée par les bombardements et à bout de forces cède à Mark en répétant à l'infini sa négation qu'elle ne peut plus contrôler.
La scène finale, poignante et désespérée, l'ultime espoir que Véronika place dans l'arrivée de ce train rempli de soldats de retour au bercail.
Quand passent les cigognes justement récompensé par le grand prix du festival de Cannes en 1958 nous a permis de découvrir une comédienne sublimement belle Tatiana Samoilova que beaucoup de spectateurs de l'époque ont du chérir de tout leur coeur.