Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
3,0
Publiée le 19 avril 2013
Surpris de lire tant de bonnes critiques. Moi j'ai été assez déçu. D'un point de vue formel, l'esthétique du film est certes parfaite. Par contre, la portée du récit et la puissance narrative ne sont plus franchement au RDV. Le film a beaucoup vieillit et on ne peut pas vraiment dire qu'on vibre lorsqu'on visionne cette oeuvre. Pourtant sur le papier le mélo avait tout pour être particulièrement fort mais finalement, l'étincelle ne prend plus. Un classique peut être plus si indispensable que cela.
Revoir ce film nous plonge dans les années cinquante avec ses espoirs et ses désillusions. La déstalinisation voulue par Khrouchtchev permet à maints artistes russes de s’exprimer autrement qu’en encensant l’un des plus sanguinaires dictateurs qu’ait connu l’humanité. Il en résulte un film pétri d’humanité qui donne à voir le quotidien d’une famille russe non sans embellir un peu sa condition matérielle. Comme à l’accoutumée chez un cinéaste russe, l’opérateur s’en donne à cœur joie avec des prises de vue virevoltantes mais qui, à la longue, prennent un aspect un peu maniéré. Le montage réalisé avec des épisodes bien équilibrés ni trop long ni trop courts permet au spectateur de rester tout le temps en haleine. On sent l’influence du cinéma français : les surimpressions rappellent Le « Napoléon » d’Abel Gance, les promenades enjouées dans les rues Jean Renoir et la scène finale dans la foule « les enfants du paradis » de Marcel Carné. En revanche, les travelings et les prises de vue dans la montée d’escalier se révèlent, pour l’époque, d’une totale originalité. Les acteurs sont tous magnifiques et le regard de la belle Véronique reste longtemps gravé dans la mémoire du spectateur qui rêve d’aller la retrouver en Russie pour contempler à nouveau ses beaux en amande et baiser courtoisement sa blanche main.
20/20 Chef d'oeuvre du cinéma soviétique ! Je ne sais pas pourquoi mais je m'attendais a un film chiant... mais pas du tout ! tout est a garder dans le film, les acteur, la narration, la photo, l'émotion du film ! Tout étudiant dans le cinéma dois absolument voir ce film tant qu'il est révolutionnaire d'un point de vu technique. Des mouvement de caméra et une image rarement atteind dans le cinéma... cela dépasse meme le célèbre "Citizen kane" d' Orson Welles...
Chef d'oeuvre!!! Technique cinématograhique, humanité dégagée, photo, acteurs!!! Tout de A à Z, un mélo, qui ne tombe jamais dans le mélo justement! Le réalisateur récidiva ensuite avec un autre film, redécouvert un peu plus tard : SOY CUBA!
L'amour à mort. Éternel sujet du cinéma. Question cruciale d'une vie lorsque la mort vient trop tôt. Et elle vient fatalement toujours trop tôt. Comment filmer alors l'absence ? Le vide, le rien, la vacuité du quotidien quand un seul être vous manque et que tout paraît dépeuplé ? En filmant, justement, le quotidien. Ces "riens du tout" qui font finalement presque tout, surtout quand la guerre s'en mêle. Sans oublier, les rêves à jamais enterrés, comme cette séquence extraordinaire où le héros tombe et ses pensées tourbillonnent vers son impossible amour. Et cette énorme bouffée d'angoisse lorsque la mort apparaît brutalement, et bien plus tard, comme une terrible évidence. Tout cela, Kalatozov le filme avec une rare maîtrise. Un très beau film, donc. Sur la mort d'un amour.
Formellement, «Quand Passent Les Cigognes» est proche de la perfection. Le noir et blanc est somptueux, la mise en scène est d'une modernité que n'auraient pas renié les esthètes de la Nouvelle Vague, les cadrages sont audacieux, la virtuosité de la caméra est incomparable (cf. la séquence où court la jeune héroïne, sans doute l'une des plus belles jamais filmées),... Viennent ensuite des acteurs prodigieux dont la modernité du jeu est tout aussi remarquable, avec en tête la jeune Tatiana Samoilova sur les épaules de laquelle repose presque tout le fim. Un long métrage qui, à l'image des deux amoureux au début du récit, respire un parfum de liberté sans précédent, aussi bien dans la façon d'aborder la guerre et ses horreurs (avec une authenticité et une subtilité surprenantes venant de la part d'un pays soumis à la censure) que dans la manière avant-gardiste d'utiliser la caméra et le langage cinématographique. Quelques passages m'ont paru un peu en retrait, comme la fin du long métrage que j'ai trouvé un peu trop convenue, mais beaucoup d'autres s'avèrent inoubliables, par exemple lorsque ce pianiste joue sous les bombes pour faire oublier à son amie les hurlements stridents des sirènes d'alarme... Saluons donc le travail de Kalatozov, le génie d'Ouroussevski, le talent des interprètes, et n'hésitez pas à visionner ce film qui figure incontestablement au panthéon du cinéma russe. Indispensable. [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
A l'aube de la guerre, Veronika et Boris s'aiment, mais ce dernier c'est engagé volontairement. C'est alors que le cousin de Boris va se déclaré à Veronika ... En 1957, Mikhail Kalatozov réalise "Quand passent les cigognes", et dès les première images, ont reconnais bien son style absolument génial, empreinté, terne, et resplendissant. Filmé dans un noir et blanc particulier, c'est surtout ça maîtrise de la caméra à l'épaule qui est le plus impressionnant. C'est comme s'il volait avec part moment, on sent beaucoup de douceur dans des mouvement qui pourtant sont compliqué. Kalatozov caresse nos yeux avec l'image ... Et que dire de sa façon bien à lui de filmé les visages, les regards ... malheureusement, l'histoire aussi belle qu'elle soit, ne ma pas porté beaucoup d'émotion, mise à part lors d'une scène sublime - Spoiler : au moment de la mort de Boris - Ceci dit, le couple formé part Alexei Batalov et Tatiana Samoilova est très beaux. Et cette dernière signe ici une très belle performance dans un rôle magnifique qui à justement été récompensé à Cannes. Et ne nous y trompons pas, "Quand passent les cigognes" est un drame plus qu'un film de guerre. D'ailleurs, la trame guerrière n'est présente que rarement sur le front. En somme, Mikhail Kalatozov réalise un superbe film marqué part son style grandiose et inquiétant mais qui, au final, ne ma touché que part quelques scène. Mais je reste toujours aussi admirateur de ce cinéaste qui mérite d'être aussi connu que d'autre de ses compatriote.
Grand film russe du début de la déstalinisation. Techniquement inventif pour l'époque, il marque avant tout par son histoire d'amour et ses personnages plongés en pleine guerre. Il y a quelques failles dans la réalisation et pourtant la puissance de nombreuses scènes l'emporte. D'autre part, Tatiana Samoilova est tout simplement incroyable de beauté et de prestance.
Un très grand film au scénario soigné et aux prouesses techniques inimaginables à l'époque. Travelings magnifiques et plan-séquences énormes! Le premier film moderne.
"Quand passent les cigognes" est un chef d'oeuvre, une tragique histoire d'amour détruite par la guerre. Et un grand moment de cinéma. La scène de l'escalier, la scène du bombardement, le plan-séquence suivant Veronika dans la rue (caméra portée, travelling, puis grue, le tout dans le même plan)... autant de scènes qui comptent parmi les plus marquantes du cinéma. Kalatozov a signé un grand film, qui a largement mérité sa Palme d'Or.
Un joli travail d'image loin de l'idée lourde qu'on peut se faire du cinéma soviétique. Un scénario intéressant qui aurait pu être certe un peu mieux exploité. Question propagande ce n'est pas pire qu'un film de guerre américains.
Le cinéma soviétique, du moins après la mort de Staline, compte de nombreux grands films sur la seconde guerre mondiale, très différents dans le ton de ceux tournés par les américains et qui permettent d'avoir un autre coup d'oeil sur la guerre. Quand passent les cigognes est certainement le film du genre le plus connu en occident, et sa réputation n'est pas usurpée. C'est un regard vraiment sans concession sur l'URSS en guerre - autant que faire ce pouvait, la censure existait toujours sous Khrouchtchev, même si elle était moins virulente que sous Staline. L'abondance d'effets techniques peut parfois nuire, mais nos réticences volent en éclat grâce à l'interprète féminine, très "russe", c'est à dire extraordinaire de force et de douceur. A noter aussi la dernière scène du film, sur le quai de gare, bouleversante et l'une des plus belle de l'histoire du cinéma. Un grand film, presqu'un chef d'oeuvre.
Symbole cinématographique du dégel sous Khrouchtchev, "Quand passent les cigognes" est un film remarquable tout d'abord parce qu'il évite toute espèce de propagande socialiste, qui sous l'impulsion de la folie d'un seul homme a détruit en partie nombre de potentiels chefs d'oeuvre, et puis ensuite parce qu'il nous livre une histoire d'amour simple et bouleversante. Au début on peut trouver certaines choses excessives, mais le talent du réalisateur Mikhaïl Kalatozov et de son brillant directeur de la photographie Sergueï Ouroussevski emportent le tout dans une virtuosité technique sans fin où on voit se cotoyer des mouvements de caméra d'une souplesse incroyable, montage saccadé, angles de caméra inhabituels, des très gros plans, des jeux de lumières, des caméras portés, etc... pour composer des scènes mémorables. On ne peut oublier aussi le visage lumineux d'une Tatiana Samoïlova époustouflante qui concourt grandement à faire de "Quand passent les cigognes" le grand film humanisme qu'il est.