Quand passent les cigognes
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74 critiques spectateurs

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Newstrum
Newstrum

52 abonnés 261 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 29 octobre 2016
Sublime film baroque sur l'amour fou dans lequel un couple moscovite se trouve séparé durant la seconde guerre mondiale. On trouve dans ce film des plans séquence inouïs qui n'ont rien perdu de leur force ni de leur virtuosité soixante après, bien au contraire. Voir ma critique sur mon blog :
gimliamideselfes
gimliamideselfes

3 144 abonnés 3 978 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 1 mars 2016
Je crois que je peux refaire à ce film toutes les éloges que j'ai pu faire à Soy Cuba et à la lettre inachevée. Alors forcément j'ai une petite préférence pour la lettre inachevée car l'histoire me parle plus, ces gens dans le froid, éloignés de tout qui font tout pour survivre car c'est un peu une ode à l'aventure, à la nature. Ici c'est "juste" une magnifique histoire d'amour.

Je ne vais pas forcément redire tout ce que je trouve sublime dans le cinéma de Mikhail Kalatozov, mais en peu de mots, ce type a tout compris au cinéma, que ça soit l'utilisation de la musique, quand il faut préférer le montage au plan séquence, quand au contraire c'est intéressant de faire durer son plan, quand il faut mettre de la musique, quand au contraire c'est superflus, comment mettre une actrice en valeur, comment diriger tout ce beau monde pour que ça soit vrai et donc beau. J'ai trouve le film peut-être un peu moins baroque que la lettre inachevée, reste qu'on a de longs plans absolument magnifiques, où l'on passe successivement du plan large, au gros plan, alors que les acteurs se déplacent, tout ça transpire le virtuose et ceci sans jamais que ça ne vienne impacter sur la beauté de la scène, sur l'émotion pure.

Je pense à quelques scènes magnifiques, une toute simple, la fille va retrouver son copain chez lui, elle arrive, personne à part la grand-mère qui lui dit qu'il est déjà parti, la fille recule d'un pas sans rien dire... Si je me souviens bien il n'y a pas de musique pour surligner tout ça et pourtant on a tous tout compris, pas besoin de mots, juste un plan sur une actrice qui joue bien ça suffit, surtout qu'elle n'en fait jamais trop.

Il y a également quelques moments où le montage s'emballe, devient totalement fou, comme la scène où elle pense à se suicider, on la voit courir, le montage accélère, encore une fois la mise en scène fait tout, pas de dialogues explicatifs, juste une actrice et un type qui sait mettre en scène. Si ce n'est pas fabuleux ?

Le film est vraiment déchirant à plusieurs reprises, notamment la scène du "mariage", surtout dans son contexte, ou bien toute la fin.

C'est surtout ça que je retiendrai du film, cette capacité à être beau en toutes circonstances.

Par contre j'ai trouvé que les scènes où on ne voit ni la fille, ni le garçon un peu en dessous, enfin je m'en foutais un peu, j'avais juste envie de savoir ce que la fille allait faire, si elle allait avoir des nouvelles du front.
Gcsa M.
Gcsa M.

3 abonnés 24 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 20 février 2021
Un film qui fait réfléchir sur l'amour et la vie à travers le portrait de cette femme amoureuse de Boris qui est, à prime abord, insouciante. Cependant, après le départ de son fiancé, elle s'enfonce dans une solitude de plus en plus terrible sublimée par le cadrage et le noir et blanc. UN film classique (palme d'or en 58) à voir qui nous montre une belle histoire d'amour triste mais finalement remplie d'espoir grâce à la scène finale dans laquelle Veronica donne les fleurs qu'elle avait gardées pour Boris à des inconnus après avoir appris son décès.
Eowyn Cwper
Eowyn Cwper

130 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 28 janvier 2016
Un film de guerre comme on en a vu tant d'autres, de tous temps, et en particulier sur le sujet bien précis de la Seconde Guerre mondiale. Avec toutefois ici l'immense originalité d'un point de vue russe et mis en scène comme tel. L'oeuvre tire non seulement sa force du sujet et des émotions très peu politisées qu'il transporte mais aussi de plans assez étonnants, entre travellings compliqués et autres scènes techniquement pas banales. Une plongée dans un sujet récurrent d'une façon qui change de l'habitude.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 19 mars 2016
Franchement voir un film russe qui ne soit pas propagandiste, ça fait du bien. Mais quand en plus la mise en scène est grandiose, que les acteurs (et surtout l'actrice principale) sont bons et que l'histoire parvient à ne jamais être ennuyeuse, on peut clairement dire qu'une bonne petite palme d'or méritée s'impose.
ghislaine18
ghislaine18

10 abonnés 165 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 23 novembre 2015
Film magnifique revu 40 ans après l'avoir vu au ciné-club de mon lycée lorsque j'étais en 1ère, avec toujours la même émotion. Le film était suivi d'un débat animé par une spécialiste des films russes : très intéressant. Cette histoire d'amour interrompue par la guerre, ce mariage forcé suite à un viol (que l'on devine), l'enfant recueilli qui s'appelle Boris comme le héros, la scène à l'hôpital, la scène finale... tout est pensé avec tellement de minutie et quelle maîtrise de la caméra pour cette époque (1957 !). A voir absolument.
keating
keating

53 abonnés 582 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 26 juin 2015
Le cinéma semble aimer les conséquences tragiques de la guerre sur les histoires d’amour, de « Casablanca » au « Long dimanche de fiançailles » en passant par « L’adieu aux armes ». En voici une des plus belles illustrations : « Quand passent les cigognes », un film soviétique qui se centre sur une femme, Véronika, et son évolution entre amour passionnel, refus de réalité, tentative de survie, tentation de l’infidélité, profonde dépression et possible retour dans le monde des vivants. Véronika, personnage magnifique que le cinéaste ne juge jamais, et actrice magnifique nommée Tatiana Samoilova lui apportant énormément de vie et de chaleur. Les autres personnages paraissent parfois un peu schématiques, mais Véronika est assez riche pour compenser largement. Au rayon des petites déceptions, signalons aussi une fin très légèrement moralisatrice, même si le film évite très clairement toute propagande, et reste dans l’ensemble une œuvre intemporelle. Cette belle histoire devient sublime par la caméra de Kalatozov, qui traduit tous les sentiments de ses personnages par la seule force des images. J’ai souvent pensé à Murnau pour la puissance lyrique de certaines scènes qui expriment tellement, et sont tellement inexplicables par nos mots. On trouve dans ce film de nombreuses scènes d’extra-terrestres, tant la caméra semble muée par des forces venues d’ailleurs ! Que ce soit la mer, les escaliers, la mort, le train ou les mouvements de foule, j’ai eu l’impression que tous ces éléments étaient filmés comme pour la première fois. Et toute cette virtuosité fait sens, traduisant les sentiments et fonctionnant souvent en miroir d’autres scènes. Bref, voilà un exemple parfait pour illustrer comment une mise en scène et une actrice peuvent transcender un sujet.
anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 24 juin 2015
Un chef d'œuvre qui méritait largement, en son temps, la palme d'or. La critique du système stalinien fraîchement mort n'est pas son moindre intérêt.
Bien sûr le film a un peu vieilli mais la mise en scène, les acteurs (mention spéciale à l'actrice principale rayonnante), l'histoire, les mouvements de caméras, ... donne à ce film une place à part, une poésie, une candeur, une émotion palpable du début à la fin tragique.
Benjamin A
Benjamin A

729 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 22 juin 2014
Moscou 1941, Véronika et Boris courent innocemment autour d’un pont, ils s’aiment, s’embrassent, regardent des cigognes qui volent avec grâce avant d’être interrompu en se faisant éclaboussé et reprendre leur joie… mais de courte durée, un peu plus tard il sera appelé pour faire la guerre et elle se retrouvera affecté par cette absence…

Palme d’or au festival de Cannes 1958 (« pour son humanisme, pour son unité et sa haute qualité artistique »), « Quand passent les cigognes » de Mikhaïl Kalatozov nous fait vivre la guerre d’un point de vue humain, celui de Véronika qui devra faire face au vide laissé par celui qu’elle aime lorsqu’il partira puis sera considéré comme mort puis la fourberie et la violence du cousin de celui-ci. Elle ne perdra jamais espoir malgré son enfermement progressif sur elle-même et une solitude qui l’envahira.

Doté d’une justesse d’écriture et d’un déroulement qui captive, il nous livre un récit simple mais qui sait se faire émouvant. Techniquement il fait preuve d’une certaine virtuosité que ce soit au niveau de ses plans, ses mouvements de caméra ou des jeux d’ombres et de lumières. La photographie en noir et blanc est superbe et bien utilisée. Certaines scènes en deviennent marquantes, comme le début de film ou certaines où le visage de Tatiana Samoilova est mis en avant. Cette dernière est remarquable dans le rôle principal, faisant preuve d’une justesse incroyable et qui se voit sublimée par la caméra de Kalatozov.

Symbole du début du « dégel » derrière le rideau de fer, c’est une belle et tragique histoire d’amour qu’il nous livre, servie par une grande actrice et une caméra virtuose.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 21 mai 2014
Quand passent les cigognes est un film culte. La réussite de ce film repose en grande partie sur deux points. D'abord par un savant dosage de la lumière sur les deux couleurs du film, puisqu'il fut tourné en noir et blanc, donnant un résultat d'un esthétisme absolu. Un autre point ayant contribué à son succès réside dans certains plans tournés de façon spectaculaire. Mais en 1958, il fallait de l'imagination aux réalisateurs pour innover. A cette époque, ils n'avaient pas d'ordinateurs à leur disposition leur permettant de produire des effets spéciaux et autres images de synthèse. Il leur fallait donc tirer le maximum de grosses et lourdes caméras de studio et de quelques portatives telles que des Arriflex 16 ou 35mm aux performances et à l'autonomie limitées. La scène la plus réussie, relevant de l'exploit technique, est ce fameux fondu enchaîné représentant des arbres vus du sol tournants de plus en plus vite dont les images viennent se superposer à un autre tournoiement, celui de la course du héros dans les escaliers pour rejoindre sa fiancée.
Si ce film a décroché la Palme d'Or au Festival de Cannes en 1958, il a également été récompensé, fait rarissime, par un Prix Spécial pour les Mouvements de Caméra.
Acidus
Acidus

754 abonnés 3 748 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 28 avril 2014
Palme d'or de 1958, "Quand passent les cigognes", romance dramatique soviétique, enchante par son esthétisme poussé et la qualité de sa mise en scène. Cette beauté visuelle contrebalance une histoire un peu faiblarde, conventionnelle et pas toujours aussi poignant qu'elle devrait l'être. L'aspect mélodramatique ne marche pas toujours mais elle est bien là et sait se faire sentir quand il faut. A voir pour ces plans de caméra originaux et maitrisés avec de bons travellings (la montée des escaliers au début) et certains plans-séquences impressionnants.
QuelquesFilms.fr
QuelquesFilms.fr

281 abonnés 1 659 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 15 décembre 2013
Cinq ans après la mort de Staline, c'était le dégel en URSS. La preuve avec ce film plus romantique que politique. Le début, axé sur l'amour de jeunesse, les courses folles, les décisions impulsives, fait souffler un vent de liberté. Une liberté qui aurait presque des accents de Nouvelle Vague si elle n'était pas empreinte d'un formalisme, très russe, hérité des grands cinéastes du passé, Vertov, Eisenstein... Le réalisateur Mikhail Kalatozov, qui avait oeuvré jusque-là dans un registre de "service national", de pure propagande, se détache des contraintes idéologiques pour s'adonner à une forme de lyrisme très stylisé, souvent virtuose, à défaut d'être particulièrement sympathique. Quelques scènes superbes : le travelling vertical dans l'escalier, au début, pour suivre la course des amants ; les visions de Boris, au moment où son destin bascule à la guerre ; la porte qui s'ouvre sur un appartement à ciel ouvert, où demeure absurdement une horloge, après le bombardement. La caméra émerveille par sa mobilité, ses virevoltes, ses angles renversants. Et quand elle se fixe, c'est pour obtenir des gros plans d'une belle intensité sur les visages, notamment celui de l'actrice Tatiana Samoilova.
Manu711
Manu711

67 abonnés 850 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 15 octobre 2013
Mais qui suis-je pour noter ce film de 1957 qui a obtenu la Palme d'Or en 1958 à Cannes, hein ? Trop de décalage culturel et temporel mais peu importe, j'ai vu ce film et il faut bien que je lui attribue une petite note. Alors si je ne suis pas tombé complètement sous le charme de ce film contrairement à bon nombre de personnes qui le regardent, je reconnais cependant la qualité de l’œuvre. Le film n'est pas sans défauts loin de là, certaines séquences font même sourire pour le pauvre jeu proposé par les acteurs, mais à côté de cela on a des scènes assez anthologiques. Je ne les énumérerais pas pour ne pas spoiler, mais ce film offre largement son lot de grands moments de cinéma. On a donc un classique qui a certes très mal vieilli techniquement et artistiquement (si je puis dire) mais l'idée principale est là : plus que la guerre, on nous parle d'amour, et ça ça parle forcément à tout le monde. Et ça suffit à en faire un beau film. Après ça ne m'a pas ému aux larmes comme on avait pu me le dire (c'est sûr que quand c'est une personne d'origine russe qui vous conseille le film...) mais j'ai bien compris le message quand même. Un film à voir.
Julien D
Julien D

1 232 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 24 juin 2013
Les ruptures tragiques que provoquent la guerre sur les relations amoureuses est un sujet dense que le cinéma n’a pas fini d’exploiter. Parmi ceux ayant pour contexte la seconde guerre mondiale, le film américain le plus réussi à ce sujet est sans doute Le temps d’aimer et le temps et le temps de mourir de Douglas Sirk en 1958 mais il ne faut pas oublier que, l’année précédente, c’est le russe Mikhail Kalatozov qui obtint la Palme d’or avec le splendide Quand passent les cigognes qui traitait également du drame que vit une jeune moscovite après le départ de son fiancée pour le front. Le scénario réussit à la perfection à exploiter ce thème intemporel sans jamais sombrer dans le pathos, faisant de ce film référence du genre. Mais c’est surtout sur le plan formel que le travail de Kalatozov a mérité d’entrer dans l’histoire, en effet le travail de montage très immersif ainsi que la caméra à l’épaule nous aident à partager que les tourments qu’exprime avec une justesse incroyable Tatiana Samoilova. Certaines scènes, telles que la fuite sur les quais avec un découpage à couper le souffle ou bien encore la scène de fin qui est un magnifique travelling.
Mathias Le Quiliec
Mathias Le Quiliec

69 abonnés 378 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 19 octobre 2014
Voilà un film qui ne me surprend enfin plus, mon douzième ou treizième visionnage hier soir aidant beaucoup c'est vrai. Il est tellement beau, novateur, humain et court sur la durée qu'il est consommable jusqu'à plus faim. Ce film est culte pour de multiple raisons, l'une étant qu'il a été réalisé peu de temps après la mort de Staline et qu'après ça, le cinéma russe ne sera plus le même. Réalisation de malade (à voir pour les étudiants en cinéma), poésie, émotion et interprétation d'acteurs crédible avec l'époque (1957) sans être génial (à part Tatiana Samoilova !). Quand passent les cigognes peut faire office de porte drapeau du cinéma russe à jamais, du moins pour sa période d'après guerre, un film extrêmement ancré dans son époque. Le génie de ce film tient de la réalisation (surtout pour l'époque) qui nous permet vraiment de vivre au plus près de son personnage principal, on est emporté, tout devient premier degré (pour moi du moins), on court, on respire, on pleure et on espère, on vit quoi. Humain à souhait ce film parait intemporel par son thème, attente et reconstruction d'un amour partit pour longtemps ou définitivement perdu. Le film nous montres beaucoup plus les laissés-pour-comptes de la guerre que les courageux hommes partit au front et c'est bien là que le film est énorme, comment filmer le vide (ou presque) et réussir à nous captiver sans longueurs apparentes. On tombe définitivement amoureux de Véronika magnifiquement mise en lumière par le talent et la sensibilité de son génial réalisateur. Les dialogues simples mais touchants, les attentions particulières et certaines très grandes scènes renforcent davantage ce sentiment. Après ça notre haine féroce des guerres ne fait que grandir et nous espérons qu'en cas de coup dûr nous aurons la même dignité et le même courage que Véronika. Chez d'oeuvre ! Pour une fois qu'une Palme d'Or me fait de l'effet, à ranger parmi ses plus beau lauréats tel Apocalypse Now, Pulp Fiction ou Taxi Driver.
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