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Acidus
718 abonnés
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3,5
Publiée le 28 avril 2014
Palme d'or de 1958, "Quand passent les cigognes", romance dramatique soviétique, enchante par son esthétisme poussé et la qualité de sa mise en scène. Cette beauté visuelle contrebalance une histoire un peu faiblarde, conventionnelle et pas toujours aussi poignant qu'elle devrait l'être. L'aspect mélodramatique ne marche pas toujours mais elle est bien là et sait se faire sentir quand il faut. A voir pour ces plans de caméra originaux et maitrisés avec de bons travellings (la montée des escaliers au début) et certains plans-séquences impressionnants.
Palme d’Or au Festival de Cannes en 1958, Quand passent les cigognes raconte une histoire d’amour désespérée sur fond de Seconde Guerre Mondiale entre la belle « Écureuil » Veronika et le romantique Boris, mobilisé sur le front. Sa mise en scène impressionnante de maîtrise nous offre plusieurs séquences d’un lyrisme absolu, dont plusieurs sont restées dans les mémoires collectives. Très original pour son époque, le film se concentre sur cette histoire d’amour impossible, parvenant habilement à s’affranchir des discours officiels imposés par l’URSS. Sept ans plus tard, le même Mikhaïl Kalatozov réalisait le non moins somptueux Soy Cuba, à la liberté artistique encore plus poussée.
Palme d'or à Cannes ( 1958), " quand passent..." est sans doute un des films soviétiques parmi les plus célèbres en occident.
Son réalisateur M.Kalatozov réalisera plusieurs autres opus de qualité ( " la lettre inachevée " et " soy Cuba" notamment) qu'on peut aujourd'hui voir facilement.
Au travers de l'histoire d'un couple qui se connait avant la seconde guerre mondiale puis sera séparé à tout jamais, c'est une proposition de réflexion sur les contingences historiques, leurs effets sur la vie personnelle de ceux qui les vivent, la volonté de dépasser les tragédies vécues et d'aller de l'avant.
Démarche volontariste s'il en est, sans doute de l'ordre du slogan plutôt que du réalisme existentiel, " Quand passe..." a sans doute un peu vieilli au plan formel.
Toutefois, pour les cinq dernières minutes du film ( émouvantes et admirables), la prestation, le charme et la beauté de Tatiana Samoilova le thème abordé rendent le film indispensable à l'amateur de cinéma du patrimoine.
Certes, les scènes étirées, construites de façon un peu convenue, le scénario un peu limité dans son développement, une photo pas exceptionnelle, ne permettent pas ( selon moi) de considérer cette palme d'or comme un chef d'oeuvre du septième art.
Toutefois, malgré ces réserves, l'impact du film à sa sortie en fait un film soviétique à connaitre.
Certes, au plan formel " la lettre inachevée " opus suivant de M.Kalatozov ( dont certains éléments narratifs de " quand passent..." ( importance d'un courrier, femme convoitée par deux hommes...) sont aussi présents, est sans doute plus accompli.
Il y a quelques mois, je découvrai pour la toute première fois, le cinema russe avec ce film. "Quand passent les Cignognes" est un film qui m avait laissé un énorme goût amer. Une impression de ne pas avoir vu le chef d'oeuvre comme il est démontré. J ai donc donné une seconde chance à ce film en espérant me tromper. C est totalement le cas ! Comment je n ai pas pu aimer ce film lors de mon premier visionnage !?
Ce 2e Visionnage m'a totalement bouleversé. Que cela soit l'intrigue amoureuse, melangé au drame terrible de le Seconde Guerre Mondiale, ainsi que le personnage Veronika (incarnée par Tatyana Samoylova) qui est au centre des intérêts de ces deux éléments, nous plonge ce film au delà du Cinéma.
Son personnage est à la fois l incarnation du malheur mais aussi de l espoir.
Cela est fortement mis en evidence par la réalisation Mikhail Kalatozov qui est magnifique ! Porté par un message fort et puissant, le film bascule entre le vécu et l espoir donc !
Un véritable chef d'œuvre du Cinéma et une véritable œuvre humanitaire
A l'aube de la guerre, Veronika et Boris s'aiment, mais ce dernier c'est engagé volontairement. C'est alors que le cousin de Boris va se déclaré à Veronika ... En 1957, Mikhail Kalatozov réalise "Quand passent les cigognes", et dès les première images, ont reconnais bien son style absolument génial, empreinté, terne, et resplendissant. Filmé dans un noir et blanc particulier, c'est surtout ça maîtrise de la caméra à l'épaule qui est le plus impressionnant. C'est comme s'il volait avec part moment, on sent beaucoup de douceur dans des mouvement qui pourtant sont compliqué. Kalatozov caresse nos yeux avec l'image ... Et que dire de sa façon bien à lui de filmé les visages, les regards ... malheureusement, l'histoire aussi belle qu'elle soit, ne ma pas porté beaucoup d'émotion, mise à part lors d'une scène sublime - Spoiler : au moment de la mort de Boris - Ceci dit, le couple formé part Alexei Batalov et Tatiana Samoilova est très beaux. Et cette dernière signe ici une très belle performance dans un rôle magnifique qui à justement été récompensé à Cannes. Et ne nous y trompons pas, "Quand passent les cigognes" est un drame plus qu'un film de guerre. D'ailleurs, la trame guerrière n'est présente que rarement sur le front. En somme, Mikhail Kalatozov réalise un superbe film marqué part son style grandiose et inquiétant mais qui, au final, ne ma touché que part quelques scène. Mais je reste toujours aussi admirateur de ce cinéaste qui mérite d'être aussi connu que d'autre de ses compatriote.
Mais qui suis-je pour noter ce film de 1957 qui a obtenu la Palme d'Or en 1958 à Cannes, hein ? Trop de décalage culturel et temporel mais peu importe, j'ai vu ce film et il faut bien que je lui attribue une petite note. Alors si je ne suis pas tombé complètement sous le charme de ce film contrairement à bon nombre de personnes qui le regardent, je reconnais cependant la qualité de l’œuvre. Le film n'est pas sans défauts loin de là, certaines séquences font même sourire pour le pauvre jeu proposé par les acteurs, mais à côté de cela on a des scènes assez anthologiques. Je ne les énumérerais pas pour ne pas spoiler, mais ce film offre largement son lot de grands moments de cinéma. On a donc un classique qui a certes très mal vieilli techniquement et artistiquement (si je puis dire) mais l'idée principale est là : plus que la guerre, on nous parle d'amour, et ça ça parle forcément à tout le monde. Et ça suffit à en faire un beau film. Après ça ne m'a pas ému aux larmes comme on avait pu me le dire (c'est sûr que quand c'est une personne d'origine russe qui vous conseille le film...) mais j'ai bien compris le message quand même. Un film à voir.
On connaît le chef d'oeuvre de Kalatozov : Soy Cuba, bijou formel datant de 1964. Quelques années auparavant, il y a eu Quand passent les Cigognes, Palme d'Or au festival de Cannes 1957. Un beau film, formellement sans reproches et absolument virtuose. Deux plans se démarquent de l'ensemble : celui de l'escalier sur lequel les deux amoureux se retrouvent ( panoramique ascendant à couper le souffle ) et celui où Veronika se perd dans la foule afin de rejoindre Boris ( on admire le talent du cinéaste russe, déjà adepte des plans séquences...). A partir d'une idée très simple ( l'histoire d'un amour contrarié par la guerre ), Kalatozov parvient à créer une atmosphère, et surtout un univers que bien des cinéastes ont imité par la suite ( un certain Jean-Pierre Jeunet semble s'être inspiré de Quand passent les Cigognes pour son Long Dimanche de Fiançailles.. mais on pense également à l'Enfance d'Ivan de Tarkovski ). Mais au delà des mots il y a le film, c'est pourquoi je vous invite à vous y plonger de suite . Magnifique et novateur, c'est une claque plastique et émotionnelle ( cf : la mort de Boris ). A voir absolument.
Un bon mélo au scénario solide servi par une mise en scène inventive et dynamique qui justifie la palme d’Or à Cannes. Des scènes fortes comme celle du piano sous les bombardements ou belles comme la distribution finale des fleurs, ou lourdingues comme la description à l’hosto d’un cas similaire. Le tout valorisé par une BO soignée et un zeste d’expressionnisme…
Un véritable chef d'oeuvre, tout est parfait : la réalisation, les acteurs, et on ne s'ennuie pas une seconde ! Kalatozov joue avec les lumières et contrastes, j'ai beaucoup aimé la séquence où Ecureuil sauve le petit Boris sur la route, la musique au piano dans l'hôpital, et le visage de Katarina lorsqu'elle découvre la lettre de son amoureux. Magnifique ! Palme d'or amplement méritée !
Un film de guerre comme on en a vu tant d'autres, de tous temps, et en particulier sur le sujet bien précis de la Seconde Guerre mondiale. Avec toutefois ici l'immense originalité d'un point de vue russe et mis en scène comme tel. L'oeuvre tire non seulement sa force du sujet et des émotions très peu politisées qu'il transporte mais aussi de plans assez étonnants, entre travellings compliqués et autres scènes techniquement pas banales. Une plongée dans un sujet récurrent d'une façon qui change de l'habitude.
Palme d’or à Cannes en 1958, «Quand passent les cigognes», de Kalatozov, est le film étalon du grand renouveau du cinéma russe (porté par des cinéastes comme Chukhrai, Klimov et plus tard, Tarkovski), après les longues années d’apathie forcée sous le règne stalinien. Mélodrame romantique, et surtout psychologique, sur le sentiment de culpabilité d’une femme ayant trompé son amour et celui de son amant parti au front, le film tend alors à se démarquer du cinéma de propagande ambiant, sans pour autant abandonner une vision collective de la société (la séquence finale de retour des héros) mais qui à mon sens, est ici plus culturelle que politique. Le film se caractérise par une mise en scène envolée et audacieuse, pleine d’une vitalité et d’une fraîcheur illustrant parfaitement cette renaissance, telle une éclosion, du cinéma russe. Kalatozov propose des cadrages obliques étourdissants (rappelant l’influence photographique de Rotchenko sur le cinéaste), les grands angles et les profondeurs de champs, à la manière d’un Orson Welles, et évite tout temps mort, ce qui a pour effet de maintenir le spectateur dans un état continu d’attention. Ce lyrisme de la mise en scène, cette jeunesse et cette volonté de faire «du nouveau» est à la fois la qualité du film, étant son moteur, mais aussi son défaut, manquant parfois un peu de retenue. On a ainsi plusieurs effets en trop, à mon avis, telles les surimpressions qui n’ont pas très bien résisté au passage des années. Mais ce n’est là que détail. Accompagné de l’excellent Urusevski à la photo, Kalatozov nous offre également quelques plans remarquables, annonciateurs des époustouflants plans séquences de «Soy Cuba». Je pense notamment à ce plan, à mon sens le plus beau du film, de la foule amassée sur le quai de la gare pour le départ des combattants. A redécouvrir.
Franchement voir un film russe qui ne soit pas propagandiste, ça fait du bien. Mais quand en plus la mise en scène est grandiose, que les acteurs (et surtout l'actrice principale) sont bons et que l'histoire parvient à ne jamais être ennuyeuse, on peut clairement dire qu'une bonne petite palme d'or méritée s'impose.
Le cinéma soviétique, du moins après la mort de Staline, compte de nombreux grands films sur la seconde guerre mondiale, très différents dans le ton de ceux tournés par les américains et qui permettent d'avoir un autre coup d'oeil sur la guerre. Quand passent les cigognes est certainement le film du genre le plus connu en occident, et sa réputation n'est pas usurpée. C'est un regard vraiment sans concession sur l'URSS en guerre - autant que faire ce pouvait, la censure existait toujours sous Khrouchtchev, même si elle était moins virulente que sous Staline. L'abondance d'effets techniques peut parfois nuire, mais nos réticences volent en éclat grâce à l'interprète féminine, très "russe", c'est à dire extraordinaire de force et de douceur. A noter aussi la dernière scène du film, sur le quai de gare, bouleversante et l'une des plus belle de l'histoire du cinéma. Un grand film, presqu'un chef d'oeuvre.
Formellement, «Quand Passent Les Cigognes» est proche de la perfection. Le noir et blanc est somptueux, la mise en scène est d'une modernité que n'auraient pas renié les esthètes de la Nouvelle Vague, les cadrages sont audacieux, la virtuosité de la caméra est incomparable (cf. la séquence où court la jeune héroïne, sans doute l'une des plus belles jamais filmées),... Viennent ensuite des acteurs prodigieux dont la modernité du jeu est tout aussi remarquable, avec en tête la jeune Tatiana Samoilova sur les épaules de laquelle repose presque tout le fim. Un long métrage qui, à l'image des deux amoureux au début du récit, respire un parfum de liberté sans précédent, aussi bien dans la façon d'aborder la guerre et ses horreurs (avec une authenticité et une subtilité surprenantes venant de la part d'un pays soumis à la censure) que dans la manière avant-gardiste d'utiliser la caméra et le langage cinématographique. Quelques passages m'ont paru un peu en retrait, comme la fin du long métrage que j'ai trouvé un peu trop convenue, mais beaucoup d'autres s'avèrent inoubliables, par exemple lorsque ce pianiste joue sous les bombes pour faire oublier à son amie les hurlements stridents des sirènes d'alarme... Saluons donc le travail de Kalatozov, le génie d'Ouroussevski, le talent des interprètes, et n'hésitez pas à visionner ce film qui figure incontestablement au panthéon du cinéma russe. Indispensable. [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Film magnifique revu 40 ans après l'avoir vu au ciné-club de mon lycée lorsque j'étais en 1ère, avec toujours la même émotion. Le film était suivi d'un débat animé par une spécialiste des films russes : très intéressant. Cette histoire d'amour interrompue par la guerre, ce mariage forcé suite à un viol (que l'on devine), l'enfant recueilli qui s'appelle Boris comme le héros, la scène à l'hôpital, la scène finale... tout est pensé avec tellement de minutie et quelle maîtrise de la caméra pour cette époque (1957 !). A voir absolument.