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Un visiteur
5,0
Publiée le 7 janvier 2010
Au début, on est comme des enfants, on s’aime et c’est le principal. Après, c’est la guerre et tout est différent. La séparation brutale nous enferme dans la tristesse. C’est sans doute l’état d’esprit de cette jeune femme que nous suivons tout au long de ce film, partagée entre le doute et l’espoir de voir un jour son amant revenir du front. Ça paraît bête énoncé comme ça, mais c’est en vérité d’une puissance incroyable. « Quand passent les cigognes » est une œuvre essentielle, esthétiquement et artistiquement irréprochable, traçant l'histoire d'un désenchantement puis d'une lente reconstruction personnelle, de laquelle finit par retentir le battement singulier de l’amour... l’amour de la vie.
Un film d'une qualité technique, photographique, artistique incroyable. L'actrice principale est très forte, elle a un jeu qui est très naturaliste en comparaison à ses homologues américains de la même époque, elle est forte et amoureuse et c'est sans équivoque un de mes moments de cinéma préféré quand elle marche rapidement et ou la caméra suit son visage de plus en plus rapidement jusqu'a se retrouver au bord du pont ou elle est prête à se jeter.
L'amour à mort. Éternel sujet du cinéma. Question cruciale d'une vie lorsque la mort vient trop tôt. Et elle vient fatalement toujours trop tôt. Comment filmer alors l'absence ? Le vide, le rien, la vacuité du quotidien quand un seul être vous manque et que tout paraît dépeuplé ? En filmant, justement, le quotidien. Ces "riens du tout" qui font finalement presque tout, surtout quand la guerre s'en mêle. Sans oublier, les rêves à jamais enterrés, comme cette séquence extraordinaire où le héros tombe et ses pensées tourbillonnent vers son impossible amour. Et cette énorme bouffée d'angoisse lorsque la mort apparaît brutalement, et bien plus tard, comme une terrible évidence. Tout cela, Kalatozov le filme avec une rare maîtrise. Un très beau film, donc. Sur la mort d'un amour.
Palme d'or à Cannes en 1958, Mikhail Kalatozov avec ce "Quand passent les cigognes" rappelait brusquement aux occidentaux qu'il fallait aussi compter sur le cinéma russe. Lyrique, puissant, émouvant, inspiré du cinéma de Welles pour ses fameux plans décalés, et de celui de Lean pour sa puissance narrative, ce film demeure encore aujourd'hui culte pour de nombreux cinéastes et critiques. Son originalité, sa richesse visuelle, son interprétation (Tatiana Samoilova ressemble à s'y méprendre aux héroïnes de David Lean !) font de ce film un des chefs-d’œuvre du cinéma russe du XXe siècle.
Amour et guerre, le grand romantisme russe, car il est périlleux, même sous Khroutchev, de trop se risquer. L'actrice Tatiana Somoilova crève l'écran. On se dit que son Boris qui la plante là pour aller au Front en tant que "volontaire" est moins beau que le cousin Marc, ce tire-au-flanc pianiste : d'ailleurs, elle se laisse faire pour éviter d'être violée (scandale !), suite à une suite de malentendus avec son prétendant véritable. C'est beau et ça fait pleurer plus ça approche de la fin parce qu'on a tout le loisir d'imaginer ce qu'une guerre chamboule dans les vies quotidiennes. Mikhaïl Kalatozov sait rappeler que, quel que soit le régime, aussi dur soit-il, on peut perdre pied et devenir l'ombre de soi-même d'une seconde à l'autre... Magnifiquement rendu, caméra virtuose pour l'époque, musique pleine d'alarme... Mais c'est surtout ce couple trop occupé à se chercher qui intrigue... Fin à rebours, liesse et pleurs dans les fleurs, comme les Russes sont de façade stoïque !
Voir et revoir Quand passent les cigognes et ne jamais cesser de redécouvrir ce film merveilleux. Plus de soixante ans après sa réalisation par le cinéaste russe Mikhaïl Kalatozov, chaque visionnement bonifie encore et encore cette œuvre magistrale. Par bien des caractéristiques, notamment techniques, Quand passent les cigognes a été, est et restera un modèle et une source inépuisable d’inspiration pour de nombreux cinéastes passés, présents et futurs. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/2020/09/07/quand-passent-les-cigognes/
20/20 Chef d'oeuvre du cinéma soviétique ! Je ne sais pas pourquoi mais je m'attendais a un film chiant... mais pas du tout ! tout est a garder dans le film, les acteur, la narration, la photo, l'émotion du film ! Tout étudiant dans le cinéma dois absolument voir ce film tant qu'il est révolutionnaire d'un point de vu technique. Des mouvement de caméra et une image rarement atteind dans le cinéma... cela dépasse meme le célèbre "Citizen kane" d' Orson Welles...
Alors là, les gars, accrochez-vous, vous n'êtes pas près de revoir un film d'une telle facture et d'un tel niveau ! J'insisterais juste sur deux points . Une réalisation époustouflante, une profusion d'images, de plans , de séquences d'une virtuosité, d'un travail, d'une poésie, d'une émotion à couper le souffle. A côté de Kalatazov, presque tous les réalisateurs sont des rigolos et devraient abandonner le cinéma. Ensuite, la plus grande actrice de tous les temps, Tatiana Samoilova, d'un charme, d'une féminité, d'un naturel, d'un charisme à tomber à la renverse. C'est bien simple : à côté, Audrey Hepburn, exactement à la même époque, pourtant le charme incarné, fait pâle figure, non, elle est écrabouillée par Tatiana Samoilova.
Chef d'oeuvre!!! Technique cinématograhique, humanité dégagée, photo, acteurs!!! Tout de A à Z, un mélo, qui ne tombe jamais dans le mélo justement! Le réalisateur récidiva ensuite avec un autre film, redécouvert un peu plus tard : SOY CUBA!
C'est un mélodrame très très convenu et bourré de clichés. La photo et la scénographie sont quand même de très bonne tenue, sans être renversantes (on est loin de ce que Kalatozov a pu faire dans « Soy Cuba »). Certes, on échappe au film de propagande (en fait, l'orientation idéologique du film est moins visible car elle joue sur des thèmes communs au régime soviétique aux nations ocidentales), mais le film se retrouve sans réel contenu. Je crois quand même que je préfère un film comme « Soy Cuba », ouvertement politique mais où le réalisateur a quelque chose à dire et le dit avec talent.
Le cinéma semble aimer les conséquences tragiques de la guerre sur les histoires d’amour, de « Casablanca » au « Long dimanche de fiançailles » en passant par « L’adieu aux armes ». En voici une des plus belles illustrations : « Quand passent les cigognes », un film soviétique qui se centre sur une femme, Véronika, et son évolution entre amour passionnel, refus de réalité, tentative de survie, tentation de l’infidélité, profonde dépression et possible retour dans le monde des vivants. Véronika, personnage magnifique que le cinéaste ne juge jamais, et actrice magnifique nommée Tatiana Samoilova lui apportant énormément de vie et de chaleur. Les autres personnages paraissent parfois un peu schématiques, mais Véronika est assez riche pour compenser largement. Au rayon des petites déceptions, signalons aussi une fin très légèrement moralisatrice, même si le film évite très clairement toute propagande, et reste dans l’ensemble une œuvre intemporelle. Cette belle histoire devient sublime par la caméra de Kalatozov, qui traduit tous les sentiments de ses personnages par la seule force des images. J’ai souvent pensé à Murnau pour la puissance lyrique de certaines scènes qui expriment tellement, et sont tellement inexplicables par nos mots. On trouve dans ce film de nombreuses scènes d’extra-terrestres, tant la caméra semble muée par des forces venues d’ailleurs ! Que ce soit la mer, les escaliers, la mort, le train ou les mouvements de foule, j’ai eu l’impression que tous ces éléments étaient filmés comme pour la première fois. Et toute cette virtuosité fait sens, traduisant les sentiments et fonctionnant souvent en miroir d’autres scènes. Bref, voilà un exemple parfait pour illustrer comment une mise en scène et une actrice peuvent transcender un sujet.
Noir et blanc somptueux, cadrages modernes et magnifiques, travellings vertigineux, kalatozov est un virtuose de la caméra. histoire d'amour émouvante sur fond de guerre sur le front russe, la dernière scène pleine de symboles apporte son lot indeniable de romance et d'émotion. une petite longueur vers les 3/4 du film certes mais un grand film quand meme !
Un joli travail d'image loin de l'idée lourde qu'on peut se faire du cinéma soviétique. Un scénario intéressant qui aurait pu être certe un peu mieux exploité. Question propagande ce n'est pas pire qu'un film de guerre américains.
"Quand passent les cigognes" est un chef d'oeuvre, une tragique histoire d'amour détruite par la guerre. Et un grand moment de cinéma. La scène de l'escalier, la scène du bombardement, le plan-séquence suivant Veronika dans la rue (caméra portée, travelling, puis grue, le tout dans le même plan)... autant de scènes qui comptent parmi les plus marquantes du cinéma. Kalatozov a signé un grand film, qui a largement mérité sa Palme d'Or.
D’une puissance émotionnelle sans pareil, Quand passent les cigognes réussit tout : la mise en scène est magistrale, la photographie est la plus sublime qu’on puisse voir sur un film en noir et blanc, les comédiens sont excellents et tellement crédibles.
C’est juste parfait, dans un mélange de beauté, de tristesse, d’amour, de poésie et d’émotions.