"Dans l'Ombre de Mary- la promesse de Walt Disney" est un des films que j'attendais avec beaucoup d'impatience, même si je n'ai eu vent du projet qu'assez récemment.
Non honnêtement, Mary Poppins est un film soit disant culte (bon, c'est comme le Magicien d'Oz aux USA, j'ai jamais compris pourquoi une telle popularité outre-atlantique), mais je l'ai jamais vu, et je suis pas tellement fan de comédies musicales, donc je suis pas prêt de le voir.
Bon, niveau séance, c'était ça ou "300", mais j'avais la flemme d'aller voir une tonne de massacre sur fond vert, donc avec une séance en VOSTFR, je me suis donc lancé sans hésiter.
Du coté des acteurs, on aurait pu rêver meilleur distribution. Tom Hanks est de loin mon acteur préféré depuis "Il faut sauver le soldat Ryan", et je l'ai aussi adoré dans la série des "Da Vinci Code" et "Anges et Démons" (malgré le succès relatif au niveau critique de ces deux derniers). C'est donc tout naturellement que j'ai adoré sa prestation avec le personnage de Walt Disney, lui apportant le charisme nécessaire à un tel personnage, même si j'ai quand même un peu regretté son retrait par rapport à Emma Thompson qui possède le rôle principal.
Emma Thompson, pendant qu'on parle d'elle, n'est pas une actrice que j'apprécie d'ordinaire (à vrai dire, je ne me souviens plus dans quoi elle a joué, mais ça on s'en fout) mais ici, elle interprète avec brio le personnage de P.L Travers, anglaise vieillissante et un peu coincée, renfermée dans ses préceptes et sa routine.
Les seconds rôles ne sont pas en reste, avec des prestations plus que bien (j'ai surtout aimé Ralph, le chauffeur d'Emma Thompson).
L'émotion est clairement bien distillée, certaines scènes ont d'ailleurs presque réussi -et c'est un fait rare dans un film- à me faire verser une petite larme.
Les flash-back d'Emma Thompson sur son enfance et sa relation avec son père (Colin Farrell) sont super bien fait, car placés aux moments clefs, et si on a un peu de mal au début à comprendre ce que ça vient faire là et quel rapport ça a avec l'intrigue, le tout s'étoffe au fur et à mesure.
Et puis, on évite la mièvrerie qui aurait facilement pu découler d'une telle histoire, histoire de nous émouvoir trop facilement.
John Lee Hancock (réalisateur que je ne connaissais pas auparavant) arrive également à recréer avec brio l'atmosphère des années 60 qui régnait en ce temps-là aux USA.
Et puis, il y a également la BO, qui a participé de manière non négligeable
Avec de tels points, je ne pouvais que me décider à mettre la note maximale, puisque John Lee Hancock signe ici un pur chef d'oeuvre.
Il est néanmoins dommage de constater que ce film n'a pas bénéficié de la publicité et de la distribution qu'il méritait (mon cinéma habituel ne le diffusant, j'ai dû me bouger un peu).
Bref, un film mémorable, dont j'espère de belles récompenses, et qui entre sans problème dans mon classement des meilleurs films (reste à lui trouver sa place). Sans doute l'un des meilleurs films de 2014 (enfin, jusque là, l'année cinématographique ne fait que commencer).
Je vous invite donc à aller le voir sans délai (on était même pas 10 dans la salle, un jeudi après-midi, et pourtant d'ordinaire, il y a du monde ces jours-ci pour d'autres conneries).