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    Pas son genre
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    selenie
    selenie

    6 060 abonnés 6 144 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 mai 2014
    Après l'excellente trilogie "Un couple épatant", "Cavale", "Après la vie" (2001) et jusqu'à son denrier "38 témoins" (2012) Lucas Belvaux s'était focalisé dans le drame sur fond d'une certaine violence sociale. Avec ce nouveau film le réalisateur belge ouvre une nouvelle voie avec un film plus léger (un peu plus) et offre un romance qui ne manque pas de qualités... et de défauts ! Le couple épatant est interprété par Emilie Dequenne et Loïc Corbery. On connait Emilie Dequenne, et là elle joue une jeune coiffeuse pétillante et souriante assez proche de sa vraie personnalité (d'après elle). Par contre il s'agit du vrai premier rôle pour Loïc Corbery, pensionnaire de la Comédie Française qu'on a pu apercevoir dans des seconds voir des troisièmes rôles comme dans "A coup sûr" (2013) où il comparait Laurence Arné à une limace !... Belvaux adapte le roman éponyme de Philippe Vilain et filme donc cette histoire d'amour entre un prof de philo, bobo parisien avec une jeune coiffeuse provinciale. Tout repose donc sur la différence sociale mais surtout sur cette différence culturelle. Le gros défaut du film réside dans l'incroyable profusion de clichés et autres poncifs... La coiffeuse est inculte, frivole, et se passionne pour des choses qui sont jugés beauf comme le karaoke où appelé son amant "chaton" et aime la musique des années 80 (mon dieu !). Le prof de philo a presque honte de travaillé à Arras (?!), il se croit supérieur, il sait tout, est super cultivé, sur de lui... Ce clivage très fortnous empêche de croire vraiment à cette histoire d'amour. En effet ce prof de philo semble finalement plus en étude philo-sociologique vis à vis de sa conquête. Si le roman est écrit à la première personne (le prof étant le narrateur) ici c'est un peu différent, le prof est antipathique et froid tandis que la fraicheur et le charme de Emilie Dequenne a toute notre empathie. Malgré tous ces stéréotypes et imageries simplistes Belvaux réussit à nous emporter, se mise en scène filme amoureusement la coiffeuse et sert dès qu'il peut le regard à la fois perdu et sur de lui du prof. Quelques scènes sont un peu longues (karaoke) mais l'émotion est souvent au rendez-vous. Un beau film au final mais trop bancal pour vraiment nous combler.
     Kurosawa
    Kurosawa

    567 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 avril 2015
    Lucas Belvaux s'essaye à la comédie romantique en racontant l'histoire d'amour entre un professeur de philo parisien (Loïc Corbery magnifique) et une jeune coiffeuse qui vit à Arras (magistrale Émile Dequenne). Dans "Pas son genre", Belvaux ne tente jamais d'éviter les clichés (le prof trop cérébral pour pouvoir s'amuser et qui ne connaît même pas Jennifer Aniston, la fille qui se limite à lire "Voici" et tétanisée devant "L'Idiot" de Dostoïevski) pour mieux les transcender lors de scènes bouleversantes décrivant le quotidien du couple. En effet, le film parvient à trouver une sorte de vérité des sentiments et de l'émotion grâce notamment à une écriture d'une grande subtilité, quasi rohmerienne, et à une interprétation qui trouve le juste équilibre entre la recherche d'un naturel pur et un décalage singulier. Même dans sa mise en scène, le film trouve une précision qui permet à certaines scènes-clés (la dispute, le karaoké, la scène d'amour) d'atteindre une intensité plutôt rare dans le cinéma naturaliste français de ces dernières années ("La vie d'Adèle" reste intouchable). En bref, un très beau film auquel il ne manque qu'une forme de radicalité (certainement dans la réalisation) pour atteindre des sommets.
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    200 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 juillet 2014
    Je ne connais pas un seul exemple de bon film "sociologique", le cinéma étant - en tout cas pour moi - par essence l'antithèse d'une analyse comportementale basée sur des archétypes statistiques de comportement. Le scénario du dernier Lucas Belvaux, "Pas son Genre", avait donc tout pour nous faire fuir : la rencontre amoureuse, forcément promise au désastre, de deux stéréotypes, le philosophe parisien et la coiffeuse provinciale, un sujet littéralement effarant !... Mais comme on a confiance en Belvaux, on insiste... et on a raison. "Pas son Genre" transcende peu à peu - mais quand même facilement - la bêtise programmée de son sujet, grâce à la sûreté de la mise en scène de Belvaux, et surtout de l'habituelle "transcendance" d'Emilie Dequenne, qui élève son personnage loin des conventions, et l'illumine - littéralement - d'une humanité magnifique. Malgré le manque de réciprocité du personnage masculin, dont l'opacité, sans doute voulue par Belvaux, s'avére stérile, déséquilibrant le film et le privant du minimum de "dialogue", Belvaux achève de sauver "Pas son Genre" grâce à une fin à l'intelligence inattendue, une fin qui risque bien de marquer tout spectateur un peu trop sensible !
    cylon86
    cylon86

    2 454 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 mai 2014
    Elle est coiffeuse et elle aime les films avec Jennifer Aniston. Il est professeur de philosophie et il lit Dostoïevski. Ces deux-là sont des des opposés et pourtant ils se rencontrent, ils s'apprécient, ils font l'amour et elle tombe amoureuse. Je dis bien elle car lui cache ses sentiments qu'il ne dévoile jamais. D'un sujet que n'importe quel abruti pourrait faire tomber dans la niaiserie la plus totale, Lucas Belvaux nous offre un film touchant. Il y a certes des défauts, certaines longueurs et quelques reproches dans le traitement du personnage de Clément, assez hermétique finalement car merde, qui ne tomberait pas amoureux d'Emilie Dequenne dans ce film ? S'il y a bien une bonne raison de voir "Pas son genre", c'est pour elle. Attention Loïc Corbery est très bon mais Dequenne est bourrée de charme, de joie de vivre mais en même temps d'une certaine fragilité qu'elle joue à merveille. Il faut la voir chanter "I will survive" les larmes aux yeux pour comprendre l'intensité de son jeu. Lucas Belvaux filme ses deux personnages de près et nous pose une grande question : l'amour peut-il résister aux différences culturelles et sociales ? Et il a l'intelligence de ne pas nous donner la réponse, nous donnant de quoi réfléchir. Et vous savez quoi ? Ça fait du bien !
    Stephenballade
    Stephenballade

    383 abonnés 1 236 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 mars 2020
    Il est un homme, elle est une femme (là… sûr que je ne suis pas très original). Il est brun, elle est blonde. Il vient de la capitale animée par des soirées huppées, elle vit dans un quartier populaire d’une petite ville de province où il fait bon vivre. Il est prof de philo, elle est coiffeuse. Il ne croit pas en l’amour et donc pas au couple, elle rêve d’un prince charmant, pardon DU prince charmant. Il est quelconque, elle est jolie. Quoique la notion de beauté est très aléatoire et varie du tout au tout selon les uns et les autres. Et pourtant, ils vont être amenés à se rencontrer. Au vu des différences notables que je viens d’énumérer, le titre n’a rien de surprenant et s’impose comme une logique implacable. Certains d’entre vous diront peut-être que le titre spoile plus ou moins la chute du film. Rien n’est moins sûr, partant du constat que certains couples sont composés de deux personnes diamétralement opposées et qui marchent, à condition toutefois que ces personnes se complètent. A l’inverse, on dit que « qui se ressemble s’assemble », mais il suffit de regarder autour de soi pour constater que ce n’est pas là non plus un gage de réussite du couple. Dans le cas des différences, il faut trouver le parfait équilibre de la complémentarité. Concessions mutuelles doivent être inscrites dans tous les cas au programme permanent du couple. Il s’appelle Clément. Elle s’appelle Jennifer. Il vient d’être muté à Arras et ne connait personne, elle vit depuis toujours dans cette ville, aime son métier, a ses copines, ses activités extra-professionnelles et son fils. Lui ronge son frein contre cette mutation qu’il voit comme une punition voire un purgatoire et elle, croque la vie à pleine dent. Vient la rencontre, fortuite, comme seul le hasard sait les organiser. Mais comment Clément et Jennifer vont-ils s’apprivoiser alors que tout les sépare ? Cette formidable mécanique de la séduction est justement le premier atout du film. Oui, il en comporte quelques-uns, mais pour une fois, je préfère donner le premier dans son ordre chronologique. A voir évoluer les deux personnages, on se dit qu’ils ne tardent pas à trouver l’équilibre. Le fameux équilibre de la complémentarité. C’est normal, c’est tout neuf. Donc c’est forcément tout beau, tout merveilleux. Des sujets de discussions sont toujours trouvés, et bien qu’ils soient (presque) tous placés sous le signe de la philosophie, ils ne sont pas dénués d’intérêt. On s’étonne même que la petite coiffeuse parvienne à être plus loquace que le prof de philo. Pour la petite blague (extérieure au film), il se dit que la femme prononce deux fois plus de mots que l’homme : soi-disant parce qu’à nous les hommes, il faut toujours (enfin presque, il ne faut pas exagérer non plus) répéter deux fois la même chose… Ce n’est pas faux, même si ça fait mal de l’admettre. Nul besoin de répéter les choses pour aucun des deux personnages, leur relation étant suffisamment récente pour faire preuve d’une attention de tous les instants. Mais quand même ! Parler plus qu’un prof de philo, il faut le faire. Certains d’entre vous me direz que par son métier, elle est super entraînée. Bien qu’on ne la voit guère s’occuper d’autres clients, on peut supposer que ce n’est pas faux là non plus. Toujours est-il que les discussions distillées par les deux personnages principaux ne sont pas inintéressantes. Que ce soit par le prof lui-même quand il assure ses cours… lui au moins, on le voit un peu dans l’exercice de ses fonctions. Ainsi on nous prouve l’utilité de la philosophie, on nous apporte une autre approche du temps. Et puis il y a cette curieuse similitude entre la philosophie et la coiffure. Pour finir, vous saurez faire la différence entre « être belle » et « être jolie ». Seulement voilà : il y a une petite réplique arrivée assez tôt dans le film et qui reste quelque part dans un coin de notre tête et qui tourne inlassablement comme si celle-ci voulait revenir sur le devant de la scène pour mettre en évidence les différences. Cette réplique, justement soulignée par Gérard Rocher que je suis depuis quelques semaines, est la suivante : « Vous êtes professeur de philosophie, moi je suis coiffeuse ! » Constat innocent, mais tellement vrai. Deux métiers fondamentalement différents si on y réfléchit bien. Oh n’ayez crainte, je ne compte pas philosopher sur quoi que ce soit, mais il suffit d’être un minimum observateur pour déterminer que Jennifer se laisse guider par une grande part de hasard. Après tout, autant laisser se laisser porter par les événements comme ils doivent se faire. Les clients du salon : vient qui veut, à la fréquence qu’il veut. Ils ne sont pas toujours les mêmes, ont tous des personnalités différentes, des façons différentes de considérer les choses, des façons différentes de les appréhender. Certains sont bavards, d’autres plus taiseux, souriants ou renfrognés, bref il y a de tout. De quoi alimenter (ou pas) des discussions aux sujets variés. Forcément, Jennifer a de la bouteille en matière de discussion. Clément, lui, semble enfermé, prisonnier de la philosophie. Totalement prisonnier. Comme pris dans une camisole de force dont il n’arrive pas à se défaire, lui disant ce qu’il faut faire et ne pas faire, lui dictant la marche à suivre. Une camisole symbole de ces certitudes et incertitudes. Sauf que le gouffre des incertitudes lui fait peur, au point de se sentir obligé de tout rattacher à la philosophie (et donc aux certitudes). Un peu comme quelqu’un qui souffre du vertige et qui doit se faire seconder par une seconde personne pour arriver enfin à bouger. D’une certaine façon, cette seconde personne est personnifiée par Jennifer, mais celle-ci apporte malgré elle d’autres tourments : le vertige de l’amour. D’autant plus vertigineux qu’il n’était pas attendu, en tout cas pour Clément pas à Arras ! D’autant plus que ça menace ses certitudes très personnelles sur ce sentiment. Cependant au gré de l’évolution des personnages, Clément est-il vraiment amoureux ? Ou Jennifer n’est-elle pour lui qu’un simple plan cul, pour reprendre les termes de cette mignonette petite coiffeuse ? Le doute est permis. Lui se révèle pressé, maladroit. Un peu comme si son avenir immédiat devait en dépendre. Elle, pourtant plus active, plus vivante, est plus posée et veut prendre davantage le temps. Mmmm, perso, je préfère aussi quand ça résiste. Oulaaaaa, je m’égare. Où en étais-je ? Je ne sais plus. Si, ça y est : je repose les questions du début de ce paragraphe. Bien que j’ai ma petite idée, encore que le doute m’inonde encore plus ou moins, je laisse chacun aller de sa propre interprétation selon sa propre perception. Le fait est que le réalisateur-scénariste a su mettre en avant les attentes de l’un et les attentes de l’autre. Concernant Jennifer, c’est explicite. Pour ce qui est de Clément, c’est plus flou. Beaucoup plus flou. J’ai même supposé que c’était une femme qui avait fait ce film, n’ayant pas prêté attention aux noms lors du générique du début. Eh bien que nenni ! C’est bel et bien un homme, répondant au nom de Lucas Belvaux. Ouaouh ! Un homme qui sait reconnaître les défauts de la gente masculine vis-à-vis des relations amoureuses… Entre le cadeau antiromantique par excellence, le livre d’un auteur pour lequel on a besoin d’un dictionnaire pour essayer de comprendre ce qu’il dit, les non-dits et les maladresses qui font mal… Maintenant je comprends pourquoi le public est autant divisé. Pas facile de se voir jeter à la figure des vérités. Là je parle surtout voire exclusivement des spectateurs masculins. Ben tiens, la fierté en prend un coup ! Pas facile de voir avec autant d’évidence à quel point on peut être à côté de la plaque. Bon il est vrai que des fois (et là je risque de perdre quelques lectrices), les femmes ne sont pas simples non plus. Mais ce n’est pas le cas de Jennifer ! Elle au moins, a le mérite d’aspirer à quelque chose de vrai. A quelque chose qu’elle peut humer à loisir. La preuve par la simple mais néanmoins jolie scène de la plage. A quelque chose qu’elle veut partager à deux et pas toute seule. La preuve dans l’après séance du karaoké. Cette description de deux êtres ne peut être menée que par quelqu’un qui ressent véritablement les choses, par quelqu’un de profondément humain et capable de regarder la nature humaine dans sa plus stricte vérité. Mais elle ne peut être possible aussi que par des acteurs totalement impliqués. C’est le cas de Loïc Corbery dans le rôle de Clément et d’Emilie Dequenne dans celui de Jennifer. Mieux, on sent cette dernière totalement concernée. C’est à se demander si quelque part, en ce scénario elle n’a pas trouvé écho à sa vie ou à une partie de sa vie. Il suffirait de se pencher sur sa biographie pour le savoir, mais comme je ne suis pas du genre presse VIP… eh oui, je suis de ceux qui laissent les stars vivre leur vie. Bref ! Dans tous les cas, Emilie Dequenne s’active beaucoup dans ce rôle et y parvient avec brio tant elle rayonne. Quant à Loïc Corbery, ou plutôt Clément, on a envie de lui balancer quelques coups de pied au cul. De lui dire de continuer comme ça s’il veut retourner dans les tourments d’une solitude qui l’étreint. Oui, il est seul. Seul avec sa philosophie qui lui noue les bras et les pensées. Il n’y a qu’à le voir lors de la soirée parisienne. Franchement, il appelle ça s’amuser ? Dans l’affirmative, ça ne se voit pas. Et puis il y a cette fin, brutale. Moi je trouve que c’est bien que ça se termine ainsi. Bon d’accord, là je viens de dire à demi-mots la chute du film, ce que je voulais absolument éviter malgré une certaine prévisibilité. Mais pour moi, c’est la meilleure façon de donner à réfléchir. Après tout, dans une vie de couple, rien n’est jamais acquis à vie, même si on est mariés. Il n’y a qu’à regarder le nombre de divorces. "Pas son genre" serait-il donc un film parfait ? A mon avis, il est perfectible. Certains personnages secondaires auraient mérité d’être davantage développés. Je pense notamment aux deux copines de Jennifer, j’ai nommé Nolwenn (Charlotte Talpaert) et Cathy (Sandra Nkake). Je ne sais pas comment est fichu le bouquin, puisque ce film n’est ni plus ni moins que l’adaptation du roman éponyme de Philippe Vilain, mais elles auraient peut-être apporté un plus dans cet esprit d’ouverture au monde de Jennifer. Je pense aussi à la collègue de Clément, Hélène Pasquier-Legrand, campée par une formidable Anne Coesens qui fait preuve ici d’un charisme synonyme de classe sulfureuse. Ne sachant toujours pas comment est fichu le bouquin, peut-être qu’elle aurait pu amener un peu de piquant. Comment Clément peut-il passer à côté d’une aussi fervente lectrice ? Est-ce parce que ça semblait trop facile, et donc sans saveur ? Et puis il y a quelques longueurs. Des plans qui se prolongent un peu trop. Ou carrément des scènes, comme la première chanson en karaoké, que j’aurai bien vue raccourcie. Encore que les chansons n’ont pu être mieux choisies, il faut le reconnaître.
    Et puis quand bien même, on se doute plus ou moins de la façon dont tout va se terminer. Mais pas de la façon dont c’est amené. Cependant j’attendais plus d’émotions encore. Même si ce film colle de très près à la réalité, je ne peux m’empêcher de penser qu’on est loin, très loin de l’émotion d’un certain "Sur la route de Madison". Certes ce n’est pas comparable, les deux films ne battant pas du tout le même pavillon, et n’étant pas dotés des mêmes talents. Encore qu’Emilie Dequenne a mis tout son cœur dans ce rôle. Devrais-je dire toute son âme. Mais il manque encore quelque chose. La musique peut-être, pourtant bien présente, mais que j’ai trouvé assez plate malgré un style conforme à l’histoire. Il n’en reste pas moins un bien joli récit, qui ne sera pas du genre de tout le monde mais qui vaut indéniablement le détour pour les quelques vérités et la prestation d’Emilie Dequenne. Pour finir, je voudrais réagir envers ceux qui ont dénoncé le cliché des poivrots à Arras. Il me semble qu'on en trouve partout, non ? De Lyon à Bordeaux, en passant par Marseille, Toulouse, Brest ou Charleville-Mézières (la liste n'est en rien exhaustive) et dans cette pléiade de villes plus désœuvrées car victimes d'un chômage plus important qu'ailleurs. Oui peut-être que les poivrots sont un cliché concernant Arras, mais pour moi l'histoire aurait pu se passer n'importe ailleurs, du moment qu'elle soit en dehors de la capitale au vu du caractère très parisien de Clément et revendiqué comme tel. Donc, adieu le cliché : non seulement il n'a pas lieu d'être mais en plus ça n'en est pas un si on prend la peine de réfléchir un peu.
    BeatJunky
    BeatJunky

    143 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mai 2014
    Belle histoire romantique atypique. Pour une fois, les personnages ne sont pas faits l'un pour l'autre mais tentent quand même le coup malgré leurs différences. c'est vraiment ce qui m'a plu ici, de voir que quelque chose est possible même si on a pas les mêmes attentes, les mêmes centres d'intérêt... Aujourd'hui, avec les sites de rencontres particulièrement, on cherche quelqu'un aux critères bien définis, bien calibrés comme on voudrait qu'il soit ne laissant plus aucune place aux charmes de la découverte de l'autre, plus aucune place à la surprise, à la découverte...... Qui a dit que nous devions être amoureux de quelqu'un à la personnalité semblable à la nôtre??? J'aime le rock donc je devrais aimer quelqu'un qui aime le rock??? Mouais.... c'est pourtant ce que tendent à nous faire croire les critères de recherches. Bref, le film... Scénario original donc, une mise en scène assez simple, une belle interprétation ( je connaissais pas Loïc Corbery, c'est une belle découverte pour moi) et un dénouement inattendu m'ont laissé une belle impression du film. Un film agréable à suivre dont on ne devine pas la fin au bout de 15 minutes comme la plupart des films du genre. Quelques longueurs quand même mais qui n'ont pas gâché mon plaisir.
    dagrey1
    dagrey1

    91 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 mai 2014
    Avec "Pas son genre", Lucas Belvaux signe un film intelligent et très bien interprété entre 2 personnages que tout oppose. Entre le pragmatisme de Loic Corbery, la bonne humeur et la résiliance d'Emilie Dequenne, cette histoire d'amour évolue de façon surprenante jusqu'à un dénouement assez inattendu et constitue une réflexion lucide sur les attentes des hommes et des femmes dans les relations amoureuses.
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    182 abonnés 686 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 mai 2014
    Faire une comédie romantique, de nos jours, n'est pas forcément chose facile. Lucas Belvaux se lance et réussit plutôt bien l'exercice. Le point de vue change un peu de ce que nous avons l'habitude de voir. Avec le style Belvaux qui nous impose un rythme et une bande originale qui lui sont propres, c'est frais et tant mieux. Les acteurs sont bons. Par contre, grosse déception sur la fin. spoiler: Même si des choses laissent penser qu'effectivement cela peut se produire, on aurait préféré tout à cette pirouette scénaristique qui fait croire que personne ne savait comment finir cette histoire...
    Alain D.
    Alain D.

    566 abonnés 3 265 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 août 2015
    Une histoire émouvante et captivante, une comédie romantique au ton frais et délicat de Lucas Belvaux. Le scénario assez intimiste nous narre la rencontre improbable de deux êtres vivant dans deux mondes opposés et ayant peur d'être heureux. Une photographie esthétique et de belles séquences musicales. Emilie Dequenne est rayonnante ; elle a été, a juste titre, plusieurs fois récompensée comme meilleure actrice féminine pour cette superbe prestation dans le rôle de Jennifer, la séduisante et attachante coiffeuse blonde. Elle ne fait pas que jouer, elle chante aussi. Elle nous délivre une sublime interprétation de "I Will Survive" ; Emilie vit la chanson avec une intensité saisissante.

    Le pitch : Clément LeGern, joué par Loïc Corbery, est écrivain et prof de philosophie à Paris. Muté à Arras pour un an, il s'ennuie ferme jusqu'a ce qu'il donne un rendez-vous à Jennifer, la coiffeuse qu'il vient de rencontrer.
    Septième Sens
    Septième Sens

    80 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 mai 2014
    Les opposés s'attirent, ou pas. Elle est coiffeuse, il est professeur de philo. Elle habite Arras, il est parisien. Elle bouquine Gavalda, il lit Dostoïevski. Elle fait du karaoké, il va à l'opéra. Bref vous l'aurez compris, Jennifer et Clément n'étaient pas faits pour s'aimer mais vont pourtant vivre une histoire sous la caméra de Lucas Belvaux, le réalisateur du bousculant 38 Témoins.

    Peut-on aimer quelqu'un qui diffère de nous par de nombreux aspects ? Il est évident que oui, car seuls les livres que nous lisons ou les films que nous regardons ne font pas la valeur d'un couple. On s'aperçoit finalement assez vite que Pas son genre pose un faux problème. Si la romance entre l'intellectuel et la manuelle n'arrive pas à fonctionner dans le long terme, ce n'est pas pour leurs centres d'intérêt divergents, mais parce qu'ils n'ont pas la même vision de l'amour. Lui ne veut pas de relation durable, elle attend le prince charmant. Ce n'est pas plus compliqué que ça, et cela n'a rien avoir une quelconque question de QI.

    Étirant le récit à son maximum (scènes de karaoké interminables, plans de coupe trop longs), le spectateur s'ennuie de voir un film qui devrait durer bien moins longtemps. Qu'on se le dise, Dequenne et Corbery incarnent des caricatures comme il en existe des millions dans notre société, mais le problème ne vient pas de là. En plus d'être parfois lassés par le débit de mitraillette que l'actrice envoie, nous sommes déçus de voir que leurs scènes de couple ne varient pas et tournent en rond (lecture, restaurant, karaoké).

    Avec son adaptation, Belvaux a eu une intention louable, celle d'entrer en profondeur dans les sentiments amoureux et d'approcher leurs paradoxes. Mais cette volonté théorique n'arrivera pas à émerger due à des personnages qui l'empêchent d'étudier son sujet avec nuance. Sa narration restera donc en surface, du début à la fin.
    Myene
    Myene

    18 abonnés 373 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mai 2014
    Film qui vous plaira si vous êtes attirés par l'analyse des sentiments .Apres l'étude" prospective" de l'éclosion de l'amour " désincarné" dans un futur abstrait ( " Her" ) nous sommes invités a nous intéresser à une histoire bien réelle et Française: Pour une fois je ferai la présentation, en plantant le décor, qui a été quelquefois remis en cause par les critiques... Un jeune professeur de philo ( issu d'une famille cultivée, aisée) bien ancré dans son univers germanopratin ou il publie ses essais ( sur ... l' amour) est muté à Arras . Faute de train rapide ( comme à Amiens !!! ) il regroupe ses horaires autour de 2 nuits d'hôtel .Son immersion " chti" est à la hauteur catastrophique de ses préventions...Du snobisme conformiste de sa collègues en passant par le matérialisme borné des élèves et les scènes d'ivrognerie nocturne de SDF sur la grand place.. Dans cet univers glauque stéréotypé brille une flamme cachée dans un salon de coiffure... Elle s'appelle "Jennifer" ne veut que le bonheur généreux et...toutes ses valeurs culturelles sont populaires. Je vous invite à découvrir le reste..(.Pour ma part je n'ai pas trouvé le propos outré ou caricaturé, ni un sous produit de" la dentellière" ) J'ai aimé la délicatesse des références croisées entre les textes et ce qui est donné a voir , l'égalité de traitement du points de vue de chacun , les interactions entre les 2 amoureux: l'un s'ouvrant presque malgré lui, l'autre devant se faire violence pour se préserver .Le couple est crédible avec un Loic Corbery craquant , mais surtout une Emilie Dequenne , porteuse de lumière absolument irrésistible ...
    bsalvert
    bsalvert

    387 abonnés 3 556 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 novembre 2014
    Un film plaisant par la vivacité et joie de vivre du personnage interprété par Emilie Duquenne mais qui manque clairement de dynamisme, on s'ennuye assez vite.
    PLV : plongée dans une réalité très proche, un vraie réussite sur ce point
    elriad
    elriad

    419 abonnés 1 845 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 septembre 2014
    comme cela fait du bien de tomber sur un film aussi bien écrit et interprété. Un vrai petit bijou porté par deux acteurs d'une performance parfaite. Emilie Dequenne, toute en fraîcheur et en spontanéité face au ténébreux Loïc Corbery, profond et introverti. La rencontre improbable entre cette ravissante coiffeuse passionnée et ce prof philosophe réserve de vrais moments de tendresse, de drôlerie et le film emporte le spectateur du début à la fin; une vraie bulle de champagne filmé dans un Arras magnifique. Une réussite totale ! Coup de cœur !
    Prad12
    Prad12

    86 abonnés 1 086 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 septembre 2014
    Heureusement, je n'habite pas Arras....... Apparemment à Paris, il n'y a jamais de mecs bourrés dans les rues la nuit, enfin sûrement pas dans les petites rues sélects de saint germain des près...... Un film sur le choc des cultures ? un film sur les différences de classes et comment les surmonter ? un film sur la mixité sociale ? non, juste un film qui essaie de nous faire croire qu'un bobo serait assez intelligent pour ne pas discriminer une personnes qui ne lui ressemble pas..... et çà je n'y crois pas....... au delà de çà, Emilie Dequenne est resplendissante et convaincante et Loïc Corbery aussi mais pas dans le rôle d'une coiffeuse et d'un prof de philo. Et la fin est brutale et bâclée, j'ai eu l'impression que le réalisateur ne croyait pas non plus à son histoire........
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 9 mai 2014
    Cela faisait longtemps que je n'avais pas autant souffert au cinéma ... L'acteur principal est ennuyeux à mourir. Le personnage joué par Emilie Duquenne, certes sympathique au début, devient fatigante de stupidité. Difficile de croire une seconde à cette amour pathétique, sur fond de confrontation des classes qui tourne rapidement aux bons gros clichés. Seule la fin est intéressante, mais ne vaut pas cependant pas la peine d'endurer tout le reste du film. C'est bien dommage, car le sujet est intéressant, mais vraiment terriblement mal traité ici.
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