L’histoire est celle d’un « Autant en emporte le Vent » écossais avec poésie, attirance, passion, drame et magnifiques décors. Sauf que le film se passe dans l’époque de la 1ère guerre mondiale dans une Ecosse rurale, fruste, brutale, mais musicale (on y chante bien). L’histoire est celle d’une jeune fille, Chris, belle et douée, qui vit dans une ferme avec ses parents. Le père est brutal, tyrannise le fils aîné. La mère se suicide lorsqu’elle se sait enceinte pour la 6° fois, alors qu’elle a déjà 6 enfants dont deux bébés jumeaux, entraînant avec elle les deux plus jeunes. Chris, la fille, est le centre de l’histoire, elle anime à la fois le paysage, et le mélodrame. Le frère aîné émigre en Argentine, le père meurt d’une attaque, et Chris le laisse mourir lors de son dernier appel auquel elle ne répond pas, fermant même à clé la porte de sa chambre. Elle épouse un jeune paysan dont elle est amoureuse. Ils ont un enfant. La guerre de 14 éclate, il s’engage pour ne pas être traité de lâche, et là, l’histoire s’emballe. On n’y comprend plus rien. Il revient en permission, vulgaire, méchant, traitant sa femme avec brutalité. Puis elle reçoit l’annonce de sa mort au front. Première crise d’hystérie. L’ami du mari vient lui avouer qu’il n’est pas mort au front mais tué comme déserteur. Deuxième crise d’hystérie.
Ce personnage central, lorsqu’on y réfléchit, est totalement farfelu. On y voit une jeune femme forte, solide, recevant son héritage avec décision, entretenant seule une ferme, allant chercher ses chevaux avec courage sous un violent orage, et subitement, elle se délite comme un buvard trop mouillé.
Dommage, dommage. On y avait presque cru.
Les amoureux de l’Ecosse ne seront toutefois pas déçus.