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Un visiteur
1,5
Publiée le 24 novembre 2012
Les scènes d'action lors des 30 dernières minutes maintiennent le spectateur devant son écran. Pour les reste, plus rien ne sort, les acteurs sonnent faux, le scénario indigent et les images kitch ont mal vieilli. On n'est pas loin du nanar, probablement un des plus mauvais films de Jean Marais.
Comment cet excellent réalisateur qu'est Christian-Jaque a-t-il pu pondre pareille nullité, d'autant que les dialogues sont du non moins excellent Henri Jeanson ? Certes, le scénario est débile mais on aurait pu en faire quelques chose, sans doute est-ce du côté du casting que ça ne va pas du tout, Jean Marais, prisonnier d'un personnage monolithique et sans charisme et mauvais (n'est pas James Bond qui veut), donner le rôle d'un espion allemand à Jean Yanne est une incongruité, et puis et surtout Danielle Evenou est une vraie tête à claque… que dis-je une calamité ! Alors à quoi se raccrocher ? Aux rares rebondissements de l'histoire, remplie de clichés et sans aucun suspense et gavant jusqu'à l'extrême. Même pas.
Je ne suis pas un spécialiste de Simon Templar mais je pense que Jean Marais n'en a ici que le nom et, éventuellement, les distingués costumes anglais (si vous voulez voir Jean Marais en kilt, vous êtes au bon endroit!). Surtout le film de Christian-Jaque, entre espionnage et aventures, fait le choix de la bouffonnerie. Le Saint, acommpagné par son serviteur (Jess Hahn) et par une jeune fille émoustillée par l'action romanesque (Danièle Evenou, charmante), conduit une intrigue sans intérêt dans une Italie tout en clichés. On y croise, comme un clin d'oeil, deux seconds rôles emblématiques du "Pigeon" de Mario Monicelli. Rien d'autre à signaler. En réalité, la comédie impersonnelle de Christian-Jaque subit des influences françaises bien davantage que britannique: celle des barbouzeries façon Lautner et des aventures exotiques mouvementées à la Philippe de Broca. Jean Marais, pas plus concerné que ça, peine à habiter le personnage et, par conséquent, fait un aventurier quelconque. Jean Yanne, lui, joue les utilités en espion allemand avec l'accent et ce n'est pas flatteur pour lui. La comédie ne manque pas, initialement, d'ambition ou de moyens, juste de talent.