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    La Vierge, les Coptes et Moi
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    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 181 abonnés 7 498 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 septembre 2012
    A tous ceux qui s’attendaient à un documentaire sur les coptes seront déçus. La Vierge, les Coptes et Moi (2012) est scindée en trois parties bien distinctes, d’un côté on se retrouve face à un documentaire sur les apparitions de la Vierge en Égypte dans les années 60, puis le film devient brouillon, on croirait avoir affaire à un making-of d’un tournage laborieux (interdiction de filmer, le peu de témoins ayant déjà vu la Vierge, le tournage qui doit se prolonger et le producteur qui financièrement parlant ne le souhaite pas, etc) et enfin, une autofiction avec le retour du cinéaste dans son village natal. Oscillant constamment entre le documentaire, la comédie et le making-of, on ne sait jamais si le réalisateur sait réellement ce qu’il souhaitre mettre en scène. Qu’apprend-on finalement au sujet des coptes et de l’apparition de la Vierge ? Peu de chose au final ne filtre, le film se focalisant essentiellement sur la jeunesse du cinéaste (très nombriliste) et de la famille de sa mère (très drôle), bref c’est comme si "Strip-Tease" (l’émission de France3) avait suivi Namir Abdel Messeeh durant son périple en Égypte, entre ses désillusions, ses déconvenues et des retrouvailles (en famille) touchantes et drôles. Finalement on reste sur notre faim, ayant été persuadé que l’on allait assister à un documentaire politico/religieux, heureusement que la dernière partie (la reconstitution rocambolesque de l’apparition de la Vierge dans son village natal) s’avère distrayante et amusante, sinon on aurait vraiment eu l’impression de perdre notre temps.
    tixou0
    tixou0

    696 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 février 2014
    Fauché et sympathique, "La Vierge, les Coptes et Moi", variation sur l'air de "faut-il voir pour croire ?", au résultat est une sorte de "making of" d'un film fantôme, entre documentaire et fiction de circonstance. Le sujet (derrière le prétexte marial) étant mine de rien de première importance (comment les choses se dégradent - phénomène amplifié par le "Printemps arabe", postérieur au tournage et juste évoqué en épilogue - entre les Musulmans et les Coptes, ces derniers persécutés au nom de la charia), ce long métrage bricolé retient l'attention déjà à cet égard, et le naturel de ce petit peuple égyptien, animé par une foi du charbonnier, est remarquablement émouvant.
    Christoblog
    Christoblog

    825 abonnés 1 673 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 septembre 2012
    Il y a parfois de petits miracles dans le système de distribution français. Qu'une fenêtre de sortie ait pu être trouvée pour un film aussi saugrenu que La Vierge, les Coptes et moi en est un.



    J'avais entendu parler de ce film à Cannes : ceux qui l'avait vu dans le cadre de la souvent passionnante programmation ACID en parlaient avec un filet d'émotion dans la voix.



    Le prétexte est insensé pour un premier film : le réalisateur Namir Abdel Messeh, Français d'origine copte égyptienne , décide de tourner un film sur les apparitions de la Vierge aux communautés coptes d'Egypte, intrigué par une K7 que lui montre sa mère. Il se rend en Egypte pour constater rapidement toutes les difficultés que présente ce projet : tracasseries administratives, contraintes de toutes sortes, mauvaise foi des témoins... à tel point que le film, assez intéressant et parfois burlesque dans son début, semble atteindre une sorte de cul-de-sac scénaristique vers son milieu.



    C'est à ce moment que les idées géniales se succèdent : d'abord la décision de rendre visite à sa famille maternelle dans un petit village de haute Egypte, puis l'arrivée de sa mère pour aider à finir le film, et enfin la volonté de tourner un film dans ce petit village qui reconstitue une apparition de la Vierge. A partir de ce moment le film devient franchement hilarant (ah, le casting des villageoises pour le rôle de la Vierge) et sur la fin profondément touchant. Bien sûr l'allégorie sur la puissance du cinéma est un peu grosse, mais il faut dire que cela fonctionne parfaitement et qu'on est bouleversé par cette image des villageois qui regardent leur propre film avec la même sidération que s'il regarderait une véritable apparition de la Vierge.



    Si le film n'évite pas complètement quelques facilités (certaines sont très amusantes, comme les vrai-faux coups de fil du producteur), il gagne son pari osé en mélangeant un aspect bricolo de génie à la Gondry à une mise en abyme tendre et ironique à la Moretti.



    Le film est enfin un chant d'amour envers ce petit peuple égyptien, toujours si prompt à s'amuser, à s'émerveiller et à faire preuve d'auto-dérision (on songe aux romans de Mahfouz et aux films de Nasrallah).



    Vous l'avez compris, je recommande chaudement d'aller voir ce petit bijou qui vous regonflera le moral à bloc, si vous en avez besoin. Plein d'autres critiques sur http://www.christoblog.net/
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 septembre 2012
    Faire un documentaire sur les Coptes et les apparitions de la Vierge s'avérant plus difficile que prévu, Namir Abdel Messeh a eu une excellente idée pour finir son film : mêler la fiction à la réalité. Et ce plutôt deux fois qu'une : en se mettant en scène en tant que cinéaste projetant de tourner une fiction sur la Vierge. Dans « La Vierge, les Coptes et moi », on ne sait jamais exactement ce qui a été prévu à l'avance ou pris sur le vif : l'aspect un peu bordélique qui en découle n'empêche néanmoins pas la cohérence de l'ensemble, drôle et sympathique à l'image de son réalisateur. Sur le ton de la comédie, Messeh ne fait pas qu'évoquer la Vierge et les Coptes (même s'il livre au passage quelques intéressants témoignages sur la cohabitation entre musulmans et chrétiens en Egypte), il parle également beaucoup de lui et de sa mère (malgré leur complicité parfois vacharde, il y a un fossé entre eux : elle est née égyptienne alors qu'il est né français). Mais le véritable sujet du film finit par être sa croyance quasi-religieuse en la puissance du cinéma, démontrable bien plus facilement qu'une apparition de la Vierge. Cette autofiction mi-naïve, mi-pince-sans-rire s'avère alors être une réussite inattendue pour laquelle il est assez compréhensible d'avoir un petit coup de coeur.
    ninilechat
    ninilechat

    71 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 septembre 2012
    Bon, l'humour copte est carrément moins acide que l'humour kurde (à propos, où est passé le génial Hiner Saleem? Il nous manque!). L'humour copte est gentillet....

    Namir Abdel Messeeh (lui même!) est cinéaste et copte et vit à Paris, non loin de ses parents, peu pratiquants. Lui même est si mécréant qu'il a demandé que la mention de sa religion soit effacée de son passeport. Mais à une fête de famille, une tante arrive tout excitée: la Vierge est apparue en Haute Egypte! Plein de gens l'ont vue! D'ailleurs, elle a une cassette (on voit une tache lumineuse). Namir se dit que ce serait un bon sujet de film; il convainc un producteur et s'envole pour Le Caire où se sont produites, plusieurs années auparavant, des apparitions patentées, attestées par chrétiens et musulmans (qui honorent Marie comme une de leurs saintes). Même Nasser les a vues, c'est dire! Namir mêne son enquète, sans parvenir à un résultat. Pourtant, il en fait des efforts, comme d'assister in extenso à une messe copte (quatre heures....) Renié par son producteur, il part à Assioud, où se sont produites les apparitions récentes, et qui est justement le village de sa famille maternelle, où il a passé quelques années de sa petite enfance.

    Namir a une mère, Siham Abdel Messeeh (elle même....) qu'en d'autres lieux on qualifierait de mère juive. Aussi entreprenante que Namir est mou-du-genou, elle n'a pas une très haute opinion de la carrière cinématographique de son fiston. Son précedent court métrage? Nul! On n'y comprend rien! Rhabillé pour l'hiver, le fiston! Elle lui a défendu d'aller voir sa famille, elle a honte de ces paysans illettrés.... mais la situation étant ce qu'elle est, elle rejoint Namir en s'improvisant productrice. C'est qu'il a eu une idée géniale: pour valoriser son film, recréer l'apparition, avec une jeune paysanne déguisée en Marie, et les nombreux cousins figurant l'assistance. C'est la seconde partie du film, plus drôle que la première. Les acteurs d'occasion se piquent au jeu; prennent leur rôle au sérieux..... tout en rigolant beaucoup. Et quand, lors de la première projection, ils voient l'apparition, eh bien, bien qu'ils sachent très bien comment elle a été fabriquée -jeunes moustachus comme petites méméres édentées- ils y croient!

    Ne ratez pas (car il est peu probable qu'il ait une longue carrière) ce petit film qui ne ressemble à rien, mais qui vous apprendra tant de choses! sur la vie rurale en Egypte, dure, très dure, dans ces magnifiques paysages nilotiques. Sur la rue cairote, et son petit peuple. Sur les relations entre coptes et musulmans (ils se détestent et chacun pense que c'est l'autre qui a commencé, mais un musulman a une magnifique phrase: séparez l'état et la religion, et coptes et musulmans recommenceront à bien vivre ensemble...). Sur les coptes en particulier, leur clergé et leurs opinions (Namir a emporté quelques reproductions de tableaux classiques pour demander aux jeunes filles d'en reproduire les poses, et les villageois sont indignés: qu'est ce que c'est que cette sainte Vierge qui montre ses cheveux et sa poitrine? Sacrilège...). Car c'est ça, AUSSI, le cinéma, découvrir d'autres civilisations et d'autres façons de voir. Épatant!

    Cela dit, le film a été tourné avant le printemps arabe.... que restera t-il, dans quelques années, de cette espèce de tolérance? Va savoir..... En tous cas, ne passez pas à côté!
    jeanmarcd
    jeanmarcd

    12 abonnés 174 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 septembre 2012
    Un filme généreux, drôle mais qui ne cherche pas à nier le poids des religions en Égypte rurale.
    Un œil bienveillant mais plein d'humour envers les habitants du village.
    A voir absolument : un film qui fait du bien !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 1 septembre 2012
    Vraiment une bonne surprise!!
    C'est beau et puis c'est réjouissant et en plus instructif!
    Les meilleurs moments se passent au village, les personnages sont filmés avec une grande tendresse et sont infiniment touchants. Ils ont les yeux pleins de sourires et cela fait chaud au coeur! Ah si on pouvait garder cette fraicheur, ce don d'émerveillement !
    La relation entre Namir et sa maman est impayable et au fond il lui rend un bel hommage.
    Merci à lui pour ce très joli film.
    alainbeydoun
    alainbeydoun

    12 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 février 2013
    Entre réalité et fiction ce film nous emmène en haute Egypte pour découvrir le conflit générationnel entre une mère ayant vécu très jeune la pauvreté de cette communauté copte et qui a un peu honte de son rapport à
    cette communauté, et son fils totalement élevé en France et qui part à la recherche de sa partie egyptienne, à travers les mythes d'une communauté..
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 1 septembre 2012
    Film un peu marginal et (sans doute) à très petit budget, "La Vierge, les Coptes et moi" nous raconte le périple, peut-être purement documentaire (en fait on ne sait pas si c'est une histoire inventée ou bien une histoire réelle), de Namir, Egyptien d'origine et de religion copte (les chrétiens d'Egypte qui ne se sont pas convertis à l'islam lors de l'invasion arabe), vivant en France depuis toujours ou presque, dans son village natal où il veut enquêter sur des apparitions de la Vierge ayant eu lieu vers 1967-68. C'est l'occasion pour nous de découvrir l'Egypte profonde, pauvre mais très attachante. Après une enquête sur ces apparitions qui ne mènera à pas grand chose, Namir filmera en fait la reconstitution d'une apparition de la Vierge et c'est l'histoire du tournage qui nous est alors racontée, avec pas mal de rebondissements (recrutement des acteurs, "casting", problèmes matériels résolus "à la fortune du pot" et autres) et de drôlerie. C'est très bon enfant, sympa et bien loin du Sphynx et des pyramides Gizeh. A la fin du film, on découvre que tout cela s'est déroulé pendant les évènements du "printemps" égyptien et qu’aucun des protagonistes n'était en fait au courant de ce qui s'était passé...
    Marc  Régis
    Marc Régis

    38 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2013
    Superbe film, touchant, drôle... Au delà de son côté ludique, le film montre la difficulté d'être une minorité ; ici être chrétien dans l'Egypte d'aujourd'hui... Aussi le poids des hommes d'église sur leur minorité... A voir et revoir La Vierge, les Coptes et Moi...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 31 août 2012
    Quelle bouffée de tendresse et de gaité. Ça n'existe plus des films comme ça. Aussi charmant. Moyens restreints mais grand coeur dans la réalisation. Namir Abdel porte un regard bienveillant sur le monde et cela change de la morosité ambiante. J'ai souris et rit de bon coeur, portée par l'histoire si simple mais si bien racontée. On s'attache à tous les personnages. Les images sont très belles. Et restez pendant le générique, il y a encore à voir. Bravo, Bravo! On en veut encore .
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 30 août 2012
    Une petite perle inattendue, accessoirement fort instructive.
    dahu.larthropode
    dahu.larthropode

    1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 août 2012
    On ne sait pas trop si ça parle de l'Egypte, de sa mère, de la vierge, de la croyance, de la famille, de la production des films avec trois sous, ou des rapports inextricables que tout ça entretient avec tout le reste. J'ai adoré, quelques fou-rires inattendus. Rester jusqu'au générique de fin. J'aimerais bien connaître le type qui a fait ça, il aime les gens, il ne se prend pas au sérieux... Un type bien, forcément.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 novembre 2012
    J'avais beaucoup aimé la première fois. J'y suis retourné après avoir entendu l'interview du réalisateur et de sa mère sur France Inter.
    Franchement, c'est très fort.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 août 2012
    Vu à Cannes.
    Etrange objet que ce film !
    Un OVNI inclassable mais amusant.
    Les scènes dans le village sont magnifiques.
    Et puis un film arabe qui parle pas de la révolution, ni des clichés habituels....
    un petit bol d'oxygène...
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