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Aldrium
12 abonnés
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3,5
Publiée le 19 juin 2021
Un film engagé dans les années 80 alors que l'écologie n'était pas encore un effet de mode. On y parle insouciance perdue, de beautés de paysages naturels à couper le souffle. Mais passé le premier émerveillement, l'esprit cartésien se remet en route. Et on ne voit plus qu'une nostalgie d'un monde sur le déclin qui ne pourra pas grand chose face à la brutalité du monde moderne... Et le constat glacé arrive en fin de film : sur 4 millions d'humains vivant dans les forêts amazoniennes, il n'en reste plus que 120000 individus vivants là-bas... Et c'était dans les années 80...
Pour être honnête, ce n’est pas mon genre de films. Trop didactique, trop proche du documentaire, trop amorphe, il s’appuie sur la qualité de ses paysages luxuriants et son refus du spectaculaire pour décrire un peuple indigène dévorée par la civilisation mais aussi par une tribu sanguinaire. Le prétexte (un enfant enlevé par une gentille tribu), quant à lui, peine à convaincre même s’il s’appuie sur une histoire vraie. La quête du père aurait peut-être été plus passionnante si elle ne s’éventait pas aussi vite pour laisser place à d’étranges retrouvailles où le fils semble avoir tout oublié de sa vie d’avant et où le père capitule bien vite pour le convaincre de revenir vivre auprès de sa famille. Parsemé de rites initiatiques, le film restitue la vie de cette tribu rousseauiste à travers le personnage de celui qui en devient un acteur important. En creux, une critique de la civilisation moderne qui ne va pas plus loin qu’un message écologique rappelant que procéder à la déforestation de l’Amazonie, c’est mal et qu’il est important de protéger les cultures primitives (bien que certaines soient montrées sous un jour particulièrement barbare). Et c’est bien là que le bât blesse le plus ici. Cette fable écolo louable tourne quand même autour de la vision d’une tribu abusivement naïve et bien-pensante qui rend l’ensemble très caricatural. L’opposition entre le père (qui incarne la civilisation) et le fils intégré à cette tribu perd, de ce fait, de sa force. Seule, au final, la présence de la tribu cannibale apporte une nuance dans ce qui aurait pu devenir un film totalement manichéen. Reste que le film est très contemplatif et souffre d’une naïveté embarrassante en dépit de séquences d’action rares mais violentes et intenses où John Boorman se montre bien plus à l’aise plutôt que dans les longues séquences évoquant un reportage de National Geographic. L’intention est louable, on y trouve de belles choses mais l’ensemble est trop maladroit pour emporter une totale adhésion.
Très bon film mettant en avant les derniers gardiens de la foret amazonienne. Evidemment on y voit du pays. La fin me plait bien aussi. L'ensemble nous fait réfléchir aussi sur la nature et bien d'autres choses. De souvenir ce film a été un succès, pourtant il semble un peu dans l'oubli. Donc il faut le découvrir, ou le redécouvrir, d'autant que l'Amazonie et sa sauvegarde est un sujet très actuel et très sérieux.
Le début est bien, bon pitch, bonne réalisation... Mais vers le milieu, l'ennui prend place et l'intérêt qu'a su nous susciter le commencement disparait peu à peu.
(le 25 juillet 2014) Caché derrière le prétexte politiquement correct de dénoncer le génocide des indiens d'Amérique, le réalisateur s'acharne à décrédibiliser leur culture jusqu'à la rendre illégitime. De vrais primitifs qui sautillent avec des lances, comme dans le pire des clichés, et dont la seule différence factuelle avec la tribu des "méchants" est de ne pas boire de sang. Leurs croyances sont ouvertement présentées comme la confiance d'ignares en de vulgaires artifices de charlatans. Par exemple, nous avons droit à une démonstration de guérisseur de la part du chef de tribu, qui ramasse "discrètement" une braise pour simuler l'apparition de fumée, allant même jusqu'à brûler le père (qu'il est censé soigner) par maladresse! Pas sérieux, mais, pour le coup, la meilleure scène du film à mon sens. On apprendra aussi que le toucan annonce le malheur, et que l'homme blanc est un peuple de "termites" parce qu'il ronge la forêt comme les termites. Quelle poésie! Les femmes, quand à elles, semblent toutes jeunes, baisables et disponibles. Pas besoin de soutenir le regard d'une vieille chelou avant de se taper une de ses filles (ou deux). "Tu as besoin?" te demande l'amazone servile. Alors fonce, aller simple vers le paradis de la naïveté pour importer les évolutions de la supériorité intellectuelle occidentale. C'est un acte humanitaire! Le film ne déploie d'aucune autre dimension émotionnelle ou sociologique. On en est presque à regretter l'absence d'une scène où, dans un festival carnavalesque de partage des cultures, le père leur aurait fait découvrir l'alcool. Je ne sais pas si John Boorman s'est renseigné sur les indiens avant de tourner, ou s'il a volontairement décidé de les faire passer pour des cons : dans ses interviews, il dit avoir été charmé par l'Amazonie dont il ne parle que comme d'un décor.
PS : La scène de déforestation en intro n'a vraiment pas l'air d'une reconstitution, au passage.
Superbe film. D'abord, la qualité technique des images et du son est remarquable ! De plus, Boorman sait donner à la jungle amazonienne une vitalité extraordinaire. Certes, il y a quelques faiblesses : la tribu amazonienne des "Féroces" est un peu trop primate à mon goût ; et, surtout, une fin (scène de l'inondation) qui brise maladroitement la magie ambiante du reste du film. Mais pour le reste ... film enchanteur ... c'est un voyage fascinant dans un univers qui n'est pas rousseauiste, mais en harmonie avec la nature. Bref, un nirvana de verdure ...
Très bon film d'aventures qui vieillit bien, malgré que les personnages ne soient pas assez charismatiques, voir attachants. Le film porte une belle leçon écolo servi par de très images.
Pour moi, c'est encore un grand film de Boorman proche par la qualité cinématographique, le sens du récit et les photographies de son chef d'oeuvre qu'est Delivrance. Basée sur une histoire vraie, celle d'un père cherchant pendant dix ans son fils disparu dans la forêt amazonienne et ses tribus, la forêt d'Emeraude est une quête cinématographique mais aussi une ode à la Nature et un appel fort à sa préservation comme à celle des cultures ide ces tribus menacées. Du grand cinéma pour une grande cause.
Cinéaste décidément très à l'aise dans la nature, John Boorman nous plonge dans les tréfonds de la jungle amazonienne avec cette fable écologique superbe de simplicité dans laquelle un ingénieur venu en Amazonie construire un barrage tâche de retrouver son fils dans la jungle, dix ans après que celui-ci se soit fait kidnapper par des indiens. Ne cachant pas sa position écologique, Boorman interroge notre propre rapport à la nature et nous plonge dans le quotidien d'une tribu qui, contrairement à nous, n'a pas oublié l'essentiel. Le récit ne comporte aucun artifice et aucune longueur, Boorman va droit à l'essentiel et fait avancer le tout en se contentant du strict minimum, offrant au passage à son fils Charley un rôle difficile qui le voit grimper aux arbres, tirer à l'arc, parler un dialecte indien et... fréquenter des femmes aux poitrines nues ! S'intéressant avant tout au parcours du fils et de son récit d'apprentissage parmi les indiens, le film nous montre aussi les réactions du père (le regretté Powers Boothe dans son plus beau rôle) qui ne pourra rien faire pour que son fils revienne vivre parmi la "civilisation" car il sait bien que sa vie dans la jungle est plus heureuse. Emprunt d'une certaine naïveté, le récit n'hésite pas à se montrer violent et parfois cruel mais reste fortement poétique avec des images très fortes. Il faut dire que Boorman se montre très à l'aise à tourner dans la jungle, livrant de vrais moments de bravoure avec de beaux mouvements de caméra pour un film sublime.
10 ans après la disparition de son fils à la suite de la construction du barrage dont il en fait partie, Bill va tenter de le retrouver en pleine jungle et dont une tribu se serait installer dans le secteur.
Un très bon film qui sensibilise à la fois l'homme sur l'importance de l'écologie et humaniste aussi avec cette tribu devenu proche de ce petit homme qui au fil des années devient grand et fort au sein de sa nouvelle communauté.
Les décors esthétiquement sont sublimes et visuellement cela rend bien, on nous plonges au plus près de cette tribu, leurs coutumes mais aussi leurs inquiétudes sur le mondes "sauvages" et "extérieur" qui gratte chaque jour leur habitation.
L'histoire est très intéressante et de nos jours encore d'actualité malheureusement auquel l'homme veut toujours plus détruire pour bâtir, agrandir sans se soucier de ce qui l'entoure : La tribu, la flore mais aussi de la faune ici qui n'est pas référencé mais dont il est bien de souligner. Si la première partie s'avère très belle et prenante, la deuxième partie en revanche perd un peu en intensité à mon gout et des passages se révèlent pas totalement crédible spoiler: (notamment lorsque Tommy se retrouve dans cette ville après 10 ans ou lorsque les Féroces capture les femmes pour les donner aux blancs)
Malgré ces petits détails légers, cette oeuvre reste une belle réussite avec des acteurs globalement convaincants et auquel le réalisateur Boorman s’attaque cette fois-ci à une oeuvre environnementale pour sensibiliser et toucher le spectateur, un film dont le but est de montrer avant tout la cruauté de l'homme allant jusqu'à détruire le monde sauvage mais sain de ces indigènes même si cette histoire se base de faits réels
Déjà en 1985, le sujet critique de la forêt amazonienne faisait caisse de résonance dans les polémiques écologistes. La déforestation de masse n'est pas un phénomène nouveau. Encore et toujours pour le profit, car un arbre rentable est un meuble en acajou. La forêt d'émeraude selon John Boorman étend ses richesses bien au delà des arbres, des ruisseaux, des animaux. Outre sa fonction non négligeable de poumon planétaire, c'est également une magnifique boite de pandore que l'on connait trop mal. Ses habitants ne sont pas uniquement animales ou végétales, l'homme y a également trouvé une place symbiotique. Des peuples indigènes aux coutumes ancestrales, parfois antagonistes, y vivent en autarcie et se partagent le nectar de la terre, ces territoires vierges et luxuriants. Malheureusement, cette liberté s'amenuise d'année en année au détriment de l'industrie et de la culture occidentale. Ce film parle avant tout d'une métamorphose, celle d'un jeune garçon enlevé à ses parents par les invisibles, peuple autochtone de la forêt, aux principes moraux et écologistes. Un enlèvement salvateur, puisque le monde moderne le lui manque plus lorsque son père le retrouve dix ans plus tard. Mais la cruauté de l'homme n'a d'égale que son avarie, le profit avant tout, quitte à éliminer quelques "sauvages" et raser quelques hectares, du moment que le riche consommateur s'en réjouit. Le ton du film n'est cependant pas à la moralisation écrasante, il suggère la remise en question des mœurs, la réflexion, tout simplement la sensibilisation vis-à-vis d'un sujet qui nous concerne tous. Il n'y a qu'à se laisser porter par la beauté féérique de la nature et prendre conscience des entraves qui lui sont faites afin d'améliorer à outrance nos modes de vie. Un message humaniste doux et rédempteur. 4/5
L'histoire de ce fils arraché au monde civilisé et enlevé par une bande de sauvages est intéressante bien que fort naïve dans son déroulement et son approche. Ne pas se méprendre, le film joue la carte alarmiste écolo candide d'un bout à l'autre et ne se prive pas de critiquer les effets de la civilisation sur ce territoire encore vierge pour une très grande partie.
Il considère anecdotique finalement l'enlèvement lui-même et veut vraiment nous faire prendre des vessies pour des lanternes. La tribu de sauvages qui vit à poil et se défonce régulièrement à -je-ne-sais-quoi est une gentille tribu, celle des "Invisibles" qui a maille à partir avec l'autre tribu de sauvages, celle des "Féroces", de sérieux dégénérés ceux-là : des cannibales ! et c'est de "notre" faute puisque le défrichement a rogné sévèrement sur l'habitat des cannibales qui ont du coup envahi le territoire des "Invisibles".
Et la marmotte pendant ce temps-là, que fait-elle ? elle emballe le chocolat dans le papier alu ! Le film n'est pas désagréable pour autant, bien mené et bien mis en scène par John Boorman mais toute cette propagande écolo finit par énerver sensiblement. Quelle drôle de coutume en tout cas que celle de donner un coup de massue à sa future femme avant de la demander en mariage !
Bien gentil tout ça mais l'âge de pierre c'est terminé. On va faire de l'Amazonie un centre commercial. Et à côté, on fera un parking. Et les sauvages joueront à la PS4.
Réalisé en 1985, "La forêt d'Émeraude" constitue l'un des essentiels absolus de la filmographie de John Boorman, où il prend ici la défense de la forêt amazonienne. Des conditions de tournages intenses, au plus près du terrain, afin d'illustrer cette quête d'un père pour retrouver son fils au coeur d'une tribu. Avec "Délivrance" le long-métrage incarne les deux volets d'un même socle sans que cela ne constitue pour autant un simple revers de médaille. On y retrouve l'idée du barrage en tant que point initial de discorde et puis surtout celle de quête initiatique dans laquelle l'homme se découvre tout en renouant avec Dame nature. "La forêt d'Émeraude" est donc un très grand film "au bord du monde" où le cinéaste exploite quelques-uns de ses thèmes phares. Mais cet aspect de film militant ne doit pas masquer les qualités intrinsèques de la mise en scène. À savoir un rythme implacable et un habillage visuel et sonore d'un lyrique sans pareil. Car Boorman est avant tout un conteur, un grand !
Inspiré d'une histoire vraie, la Forêt d'Emeraude, réalisé par John Boorman (dont on lui doit le chef d'oeuvre Excalibur), est un film qui, au moment de sa sortie en salles, était en avance sur son temps car à l'époque peu de personnes se préoccupaient du sort des tribus indigènes du l'Amérique du Sud. Servi par une excellente photographie, le film fait la part belle aux images de la forêt d'Amazonie. L'histoire est prenante et les acteurs très efficaces. À la fois un chef-d'oeuvre et un magnifique et puissant film écologique plus que jamais d'actualité.
Une histoire à la fois écologique, optimiste, faite de très beaux décors, de rebondissements et très bien écrite. On commence par voir une histoire émouvante d'un père qui cherche son fils désespérément puis on fini avec une histoire engagée qui montre le trop grand égoïsme des Hommes, qui ne se soucient que de eux même cela engendrant de graves problèmes.