Las de la musique politico-parisienne savante et de toutes les promesses non réalisées l'accompagnant, le cinéaste Luc Leclerc du Sablon a voulu, à travers son film, redonner la parole au peuple : "Je ne crois pas à la vérité du peuple [...] mais mon film est le fruit d'une exaspération, d'une colère intérieure. Je ne me reconnais pas dans la façon dont l'on présente ce pays, le nôtre. [...] Plus on nous promet "la vérité", plus on s'en éloigne", confie-t-il.
C'est lors du montage que Luc Leclerc du Sablon, en compagnie de son monteur Nicolas Milteau, a construit le scénario de Au Prochain Printemps à partir d'un rush de 6 heures d'images : "J'aime cette sensation. Ne pas essayer de donner tout de suite un ordre aux choses mais deviner par où le film arrive. Pas de scénario pré-écrit donc, de schéma pré-établi dans lequel je vais essayer d'arranger mes rushes. [...] Chacun des personnages est monté pour ce qu'il dit, ce qu'il est, dans la continuité du temps que nous avons passé ensemble", explique le cinéaste.
L'action du film ne se situe pas en 2012, mais bien en 2007. Le tournage de Au Prochain Printemps s'est en effet déroulé de septembre 2006 à mai 2007.
Luc Leclerc du Sablon s'est baladé, durant presque un an, dans de nombreuses régions de France : le Limousin, le Finistère, les Hautes-Pyrénées, l'Aquitaine, la Creuse, pour ne citer que celles-ci. Le cinéaste a rencontré de nombreuses personnes (par hasard ou qu'il connaissait déjà) afin de récolter leurs témoignages sur la politique française.
Le dessin humoristique de l'affiche du film est signé de la main du dessinateur Jul (de son vrai nom Julien Berjeaut), connu du grand public grâce à ses bandes dessinées ("Il faut tuer José Bové", etc.) et ses dessins pour la presse.