Trois destinations. Le Maroc, le Japon, le Mexique. Un simple coup de feu qui va déclencher une série de catastrophes. On pourrait voir dans Babel un brûlot contre les armes. C'est le cas mais ce n'est pas que ça non plus. Et ça aura beau être un brûlot, vu le poids des lobbys là-bas, leur argument soi-disant imparable (ce ne sont pas les armes qui tuent mais les hommes avancent Trump et compagnie), le manque de courage et de volonté des hommes politiques, ce n'est pas pour aujourd'hui ni pour demain leur interdiction. Babel, c'est surtout des hommes, des femmes, des enfants dans un monde inadapté pour eux et qui, par conséquent, ne se comprennent pas ou ne comprennent pas leur environnement. Les raisons peuvent être aussi diverses que variées : la barrière de la langue, le climat, le manque d'infrastructures, le handicap, la violence des autres, les préjugés raciaux. Ce qui n'est, qu'au départ, qu'une simple bêtise de deux gamins, un jeu ayant mal tourné, va mettre ou remettre en cause des vies humaines aux quatre coins de la planète d'où l'importance de nos décisions (même les plus minimes) qui peuvent avoir des répercussions qu'on ne soupçonnerait même pas et la place liée au hasard. Selon le dicton, il ferait bien les choses. Généralité comme souvent avec les dictons. Il peut se montrer bien malheureux et cruel. Babel est une enquête policière, une analyse sociologique, une succession de drames humains filmé comme un reportage ou un documentaire. Plus que jamais, il pousse à bien peser la moindre de nos actions. A plus forte raison quand des enfants sont impliqués.