Vite, la vidange approche !
La franchise Death Race poursuit sa route paisiblement sans qu'on lui demande son avis. Accouchant d'un bon premier opus et d'une suite passable, les producteurs estiment les résultats suffisants pour retenter le coup. Et hop, c'est ainsi que né un troisième opus, même acteur, même réalisateur, même délire et quasiment le même film.
Si l'histoire du second volley apportait son lot de réponse, cet opus se montre avare. Point de révélations, point de suspens, point de surprises. On quitte la prison de Terminal Island pour une nouvelle prison située en Afrique du Sud, ceci promettait de la nouveauté et devait redonner un nouveau souffle à la franchise. Que nenni ! On nous balance des séquences maladroites, tournée à la va-vite dans un désert qui est ... désert et pauvre en décors. Je sais bien que l'Afrique n'est pas réputée pour ses environnements riches et variés mais là c'est très limité pour un film. C'est en Afrique que vont ce jouer les courses à la mort, course en 3 étapes où l'on élimine physiquement les concurrents. Voitures blindées, armes diverses, boucliers et autres fumigènes, mais aussi des pièges. Au bout de cinq victoires, le vainqueur peut être gracié et donc libéré. Proposant un schéma très empreint de Battle Royale, ce film est, contrairement au premier, très répétitif et multiplie les scènes inutiles. Les courses présentées ne sont pas dynamiques et ne tiennent pas le spectateur en haleine. Inintéressantes, très prévisibles et pas assez travaillées, voilà ce qu'on peut dire sur les trois courses de ce film. On peut voir aussi une influence directe issue de la saga Fast And Furious. On peut également pointer du doigt les clichés carcéraux qui sont, hélas, tous là : les clans de prisonniers dont les asiatiques, les blacks, les latinos, mais aussi les pervers, les accroc à la musculation, les blacks qui jouent au basket ... On peut aussi mentionner la troisième course qui, en plus de décevoir, n'apporte rien. Cependant, il est intéressant de noter que cet opus comporte un petit twist final sympathique qui annonce, très certainement, une suite.
Côté casting, on retrouve Luke Goss (Hellboy 2 et Blade 2) qui n'a clairement pas la carrure du personnage principal. Jason Statham était bien plus convaincant en tant que héros du film. Lauren Cohan (Maggie dans The Walking Dead) débute dans le cinéma avec un rôle décevant et clairement pas adapté à son type de jeu. Danny Trejo (Machete) complète cet opus avec un rôle sympathique mais qui n'apporte rien de plus au film.
Comme à son habitude, le réalisateur utilise des ralentis en veux-tu en voilà afin de titiller la rétine du spectateur, on aime ou on aime pas. Personnellement je trouve que dès qu'on voit des ralentissements pour de la tollé froissée ou afin de pouvoir mater chaque cm d'une nana, c'est carrément affligeant. Pour la réalisation je ne vais pas m'étaler car cet opus suit à la lettre les pas de l'épisode précédent. Les musiques utilisées sont originales et se marient parfaitement à l'univers dépeint : rap black américain pour le milieu carcéral, bon vieux hard rock pour les courses afin de dynamiser celles-ci ... Il y avait de sérieux arguments pour pouvoir prétendre à une bonne suite, ce n'est hélas pas le cas.
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Les + : le nouveau circuit, la fin rocambolesque
Les - : les courses, les nouveautés, répétitif, l'histoire
Note : 6 / 20
Une énième déception. Les nouveautés annoncées (le circuit en Afrique) déçoit au plus haut point, multipliant les bourdes et autres futilités. L'histoire tourne en boucle, les acteurs ne sont pas dans le coup, les couses ne sont pas assez immersives et spectaculaires. Décidément cette saga n'est pas très favorisée par ses suites. Et dire que la fin semble annoncer un quatrième opus, où va-t-on nous emmener cette fois-ci ? film à éviter, vous l'aurez certainement compris.