Une suite brouillonne.
La Japon est l'un des pays les plus prolifique en la matière de manga écrit ou animés. Toute série écrite a eut le droit à une adaptation animée, mais rare sont celles qui atteignent l'adaptation filmique. C'est pourtant le cas de Gantz, adaptation d'un manga à succès, mais aussi d'une série animée de vingt-six épisodes. Après un premier opus assez sympathique, le réalisateur Shinsuke Sato décide de ce lancer dans un second opus, histoire de clôturer ce qu'il a entreprit avec le premier film.
L'histoire de ce second opus m'a posé un sérieux problème. Je vais faire un bref tour du propriétaire. Après une mort affreuse, des personnages se retrouvent téléportés dans une salle où trône une grosse boule noire nommée Gantz. Cette dernière va donner des missions toutes aussi dangereuses les unes des autres, le but étant de terminer la mission afin d'engranger le plus de points ; ces points vont permettre de racheter sa vie ou celle d'un compagnon. On reprend le même schéma que pour le premier film, sauf que cette fois-ci les règles changent et les aliens sont décidés à ne pas ce laisser faire. Bon jusque là ça va, mais ajoutez à tout cela des clones, des histoires de petites boules noires, des points attribués à l'arrache, des morts en série, des énigmes non résolues ... Ce surplus scénaristique nous permet difficilement de comprendre quelque chose pendant le film. On se pose sans cesse des questions, et lorsqu'on a trouvé la solution à une question, une autre surgit afin de nous faire réfléchir encore une fois. Le scénario rocambolesque de cette suite est digne de la saga Matrix (dont le 3 reste un mystère !). D''ailleurs, quand je parle de Matrix Evolution, ce n'est pas pour rien car Gantz Revolution adopte le même type de fin, c'est-à-dire le genre où tu ne pige pas grand chose, mais tu t'en fiche un peu puisque c'est terminé ! Ajoutez à cela un film qui dure encore plus longtemps (2h20 pour cette suite contre 2h pour le premier opus) et vous obtenez la recette parfaite du mal de tête. C'est donc deux parties qui sont bien inégales, l'une étant basée sur de l'action, l'autre plus sur la complexité du scénario, c'est bien dommage mais ça ne m'a pas du tout convaincu !
Du côté des acteurs, on retrouve notre casting 100% nippon, avec le jeune Kazunari Ninomiya (Lettres d'Iwo-Jima) qui reprend du service. Il campe toujours un rôle qui lui convient, sans le petit coté exagérations des Japonais. Le reste du casting se cantonne à la prestation de Kenichi Matsuyama (les deux opus de Death Note) qui s'en sort bien mieux dans cet opus car sont personnage est beaucoup plus présent. Yuriko Yoshitaka que je ne connais pas est la grande absente de cet opus, alors qu'elle était un personnage à l'importance incontestable dans le premier opus. Les autres personnages sont nombreux, mais ne sont pas très bien développés et manquent toujours d'intérêt. Néanmoins, ce second opus nous présente une équipe bien fournie, pas très solidaire, mais qui a quand même son petit charme.
Curieusement, le genre du film mêle habilement gore et action. On a le droit a du sang giclant de toutes parts comme le font si bien les japonais. Comme pour Battle Royale, le sang est exagéré à outrance, mais ça donne du charme a la réalisation. À ne jamais prendre au sérieux, Gantz propose une bande son originale et bien fournit, on peut entendre du rock, des chansons nippones, mais aussi de la techno qui ce marie le mieux à l'univers Cyber-Punk. Après, je conçois que tout le monde n'accrochera pas forcément à l'univers.
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Note : 11 / 20
Au premier abord, cette suite devait proposer toujours plus d'action et encore plus de scènes de destruction. Cela est le cas pendant une partie du film, l'autre partie étant basée sur le scénario est ses multiples facettes. Une suite qui voulait apporter son lot de réponses, mais qui oublie au passage le spectateur. De ce fait, on est submergé par une vague de questions dont on peine à trouver des réponses. L'univers est toujours aussi original, les acteurs sont toujours aussi bon, mais qu'est-ce qu'on s'ennuie ! Une suite pas très convaincante, mais qui se hisse péniblement au dessus de la moyenne grâce à sa première partie explosive, le reste est bien trop inégal !