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Un visiteur
3,5
Publiée le 6 avril 2013
C'est plutôt long à démarrer, mais au final ce qui se met en place aboutit à quelque chose de plutôt bien. Inutile de dévoiler l'intrigue car c'est un suspense. J'insisterais sur l'aspect moderne et urbain : trader qui va en taule, cadre à haut salaire au chômage en recherche d'emploi, corruption passive et copinage inscrits dans les relations sociales quotidiennes et garants du maintient d'un niveau de vie confortable afin de réaliser la quintessence de l'accomplissement personnel consumériste, gars qui tente d'éduquer l'enfant de sa copine qui n'est pas de lui, sur-médication entrée dans les mœurs, femmes urbaines à haut niveau d'études complètement tarées (magnifique portrait de connasse campée par rooney mara) et déstabilisées face à leur illusoire maîtrise sexuelle, hommes effacés engoncés dans leur banalité raisonnable en accord avec leurs vices ; bref le réalisateur nous offre l'air de rien un joli petit inventaire de notre société qui va de l'avant... De plus le suspense pharmaco policier nous tient jusqu'à son dénouement vengeur avec une certaine classe grâce à la fantastique brochette d'acteurs castés avec évidence donc avec brio. Ah Zeta si un jour tu es si vieille que personne ne veut de toi, on ira dépenser ton fric ensemble. Je ne vois qu'un seul défaut majeur à ce film : il est sorti en même temps que 11.6 de Godeau avec Cluzet. Le petit producteur a une saveur bien meilleur que la grande distribution, et nous en dit encore plus long sur notre société (malgré la différence Atlantique qui sépare ces deux films occidentaux), sans pour autant faire dans la dénonciation mi indifférente mi intello, pourtant brillante à sa manière, de "Effets seconds", et avec plus de punch et de suspense !
Les acteurs sont bons, la ville de New York magnifiquement filmée mais ceci ne fait pas un film. Du suspense, certes, mais tellement emberlificoté qu'il en perd son attrait. Soderbergh n'est plus...
e ne pensais plus devoir attendre quelque chose d'agréable de la part de Soderbergh, surtout après le lénifiant, et lui aussi médical, Contagion.
Erreur ! Autant Contagion souffrait d'une intrigue lâche et d'approximations coupables, autant Effets secondaires renoue avec une solidité scénaristique de premier ordre. Le film évolue d'une chronique de la folie vers un thriller criminel, tout en multipliant les fausses pistes (le film-procés contre les labos, le film-thèse sur la responsabilité morale et juridique).
J'ai pris un plaisir primaire à me faire manipuler avec autant de brio, quitte à gober quelques renversements de points de vue dans l'absolu improbables, mais finalement très.... la suite ici :
Voilà un excellent thriller. Et même si le rythme est un peu lent, faire un thriller en utilisant les anxiogènes, c'est très fort. Les acteurs sont excellents, et on est tenu en haleine par tant d'esprit retord. A voir absolument.
J'ai beaucoup aimé ce film, qui parle de l'emprise que la psychiatrie et les psychotropes ont actuellement sur la société. Ce qui m'a impressionné, ici, est de voir à quel point les gens dans ce film sont nombreux à prendre des médicaments divers et variés, et notamment des antidépresseurs, les publicités pour ces mêmes antidépresseurs, et le système bien rodé qui semble être à l'origine de cette consommation de médicaments ( financement des praticiens qui prescrivent tel médicament par exemple). Toutefois, le film parvient aussi à nuancer le propos à ce sujet, et évoque aussi un problème social plus général qui montre que tout n'est pas lié à l'industrie pharmaceutique et que s'il y a aussi consommation importante de "pilules pour être heureux" c'est que le gens en demandent (par exemple, la femme fait une dépression qui a des répercussions très importantes sur sa vie sociale, y compris tentative de suicide). Toutefois, là où j'ai trouvé ce film vraiment intéressant, c'est aussi parce qu'il parvient à ne pas se cantonner à une lecture sociologique ou à exposer un problème social, et est parvenu à me piéger quant à ses intentions réelles, et présente un retournement de situation que je n'avais pas vu venir...et bascule dans une autre catégorie de film, mais paradoxalement cela renforce le propos que j'ai développé ci-dessus, en se focalisant plus sur le coté humain de la chose...On passe d'un problème social général à un problème d'individus, avec la descente aux enfers de ce psychiatre arrogant et trop sûr de lui (Jude Law est excellent). A ce moment là, alors qu'on pense à nouveau avoir compris là où le film voulait en venir, on a à nouveau un autre renversement de situation...et on bascule à nouveau dans autre chose...ce qui sert à nouveau le propos général évoqué plus haut (pouvoir des psychiatres en général et "psychiatrisation" des problèmes de la société, dérive financière)...Donc, au total, un film avec de multiples renversements de situation, qui nous piège en prétendant aller dans une direction pour mieux nous prendre dans les mailles du filet...le tout servant en définitive le même fil conducteur (on parle beaucoup du monde de la psychiatrie en général).
La claque de la semaine! Je n'ai rien vu venir surtout avec la superbe prestation de Rooney Mara. Un film psychodramatique génial et un scénario qui tient bien la route!
Soderbergh qui a annoncé sa retraite de cinéaste n'a jamais autant tourné. Espérons que cela dure. Avec "Effets secondaires" il nous embarque dans l'univers de l'industrie pharmaceutique à travers les relations complexes entre patients et médecins dans le domaine de la psychiatrie. Soderbergh nous dresse en premier lieu le portrait d'un psychiatre, le Dr Jonathan Banks embarqué dans la spirale de l'argent facile proposé par les laboratoires chimiques toujours en quête d'expériences in vivo pour tester leurs pilules miracles. La multiplicité des produits agissant sur la psyché et le manque de preuves de leur action bénéfique réelle sur le comportement des malades n'aident pas les psychiatres à s'y retrouver dans ce maquis dont ils sont censés seuls connaître les issues. Lourde charge en vérité qu'ils assument en se refilant les patients à qui ils administrent le traitement que leur confrère n'a pas encore essayé sur eux. Reste la difficile gestion des effets secondaires dont on sait qu'ils peuvent être dévastateurs. Quelquefois le drame est au détour d'un traitement mal supporté et alors la machine à fric qui fonctionne sur la passivité des malades se grippe. C'est exactement ce qui se passe pour Banks avec sa nouvelle patiente Emily (très convaincante Rooney Mara), dépressive au long cours rencontrée à l'hôpital après une tentative de suicide qui lors d'une crise de somnambulisme tue son mari. On se dit alors que Soderbergh cinéaste éclectique s'il en est va nous concocter un film de procès à la "Erin Brockovich" où David va une fois de plus devoir lutter contre Goliath. Tout dans la tonalité initiale du film laisse envisager cette piste qui s'ouvre devant nous comme un boulevard avec Jude Law dans le rôle du méchant à la gueule d'ange. Mais brutalement Soderbergh délaisse le territoire du film de procès cher à Lumet pour s'engouffrer dans le thriller glacial à la Hitchcock ou plutôt à la De Palma. Ce virage inédit ne choque pas car après tout les deux univers ne sont pas si lointains. Mais si la transition est superbement amenée , Soderbergh semble patiner pour donner corps et crédibilité à cette histoire de complot qui pour le coup devient plus qu'improbable comme si faute d'avoir pu semer ses indices en amont afin de ne pas trop alerter le spectateur, le cinéaste ne savait plus comment terminer son histoire. On est forcément déçu tant le virage brutal nous avait donné le vertige et la sensation que décidément Soderbergh était capable de tutoyer les plus grands comme Wilder, Lang ou Hitchcock. Ne soyons pas trop sévères tout de même car la tentative était belle et même s'il ne tient pas toutes ses promesses, le film parvient à rester debout sur la longueur. On attend toujours trop des surdoués.
Un très bon Soderbergh ! Les acteurs joue, très bien notamment Jude Law qui est excellent dans la peau du psychiatre. L'intrigue est très bien ficelée, il y a de bons rebondissements et c'est vraiment ce que je préfère en allant voir un film, le réalisateur nous met sur de fausses pistes et au final, la chute est très bonne. Pour son dernier film, Soderbergh termine brillamment sa carrière de réalisateur avec ce film psychodramatique très bien mené du début à la fin.
Le très prolifique Steven Soderbergh, connu déjà pour Ocean’s Eleven, Erin Brockovich, ou encore Che et qui en ce moment est à une allure de 2 films par an, revient avec son dernier film Effets secondaires, thriller psychologique avec en tête d’affiche Rooney Mara, rendu célèbre par le Millenium de Fincher et Channing Tatum qu’il avait déjà eu l’occasion de diriger lors de son dernier film Magic Mike.
Effets Secondaires est globalement une réussite. Il constitue un thriller efficace et rondement bien mené ramenant au premier plan le réalisateur Soderbergh qui s’était un peu perdu dans la multiplication des projets de moins en moins crédibles. Il revient en quelque sorte aux fondamentaux. Un bon scénario, un bon casting et une bonne réalisation.
C’est donc en revenant à des choses simples qu’il arrive à convaincre. En effet, le film est intelligent et divertissant. L’écriture est relativement bonne pour arriver à tenir de bout en bout l’intrigue et le suspense, avec sans cesse de retournement de situations sans jamais être discrédité.
C’est un thriller avec un fil conducteur assez prenant, bien ficelé et intéressant et qui se construit petit à petit sans de véritables baisses de régime. Il dresse un jeu de piste qui ne laisse pas indifférent.
Soderbergh signe une mise en scène élégante et lisse à l’ambiance froide et glaçante. Il s’amuse à manipuler le spectateur, jouant avec les apparences, les faux-semblants tout cela derrière les conventions du film noir et du thriller psychologique classique.
Pour cela, le réalisateur américain s’appuie sur une distribution de qualité. Ajouté à Rooney Mara et Channing Tatum, le saisissant et toujours classe Jude Law et la revenante Catherine Zeta Jones. Les relations entre les acteurs fonctionnent très bien ce qui rajoute une qualité certaine au film.
Dommage que la fin ne soit pas à la hauteur du film qui ménage un suspense efficace avec des acteurs impeccables. Le sujet à le mérite d'être original et aurait pu donner lieu à un scénario plus surprenant. La mise en scène de Soderbergh est toujours très réussie.
Petit thriller fade dans lequel il est trés dur de s'immerger. Vu sans synopsis, le démarrage est encore plus poussif mais d'un coté ça ne casse pas l'élément perturbateur. Jude Law juste mais vraiment sans plus. Scénario créatif mais emmerdant. Pas une pourriture mais vraiment loin de valoir le coup.
Grâce à un exercice de style ambitieux, Soderbergh revient avec un thriller psychologique bien ficelé et assez troublant. La mise en scène fait incroyablement penser à l’univers de De Palma par sa grâce mais aussi à celui d’Hitchcock en supprimant rapidement un des personnages qu’on pensait important. Jude Law surprend un peu en rôle de psychiatre mais marque rapidement son territoire pour être crédible. Effets secondaires est un long-métrage réussi dans l’ensemble, néanmoins, on reprochera de nombreuses longueurs qui alourdissent le ton du film et deux parties assez inégales dans leur qualités. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Toujours aussi plan-plan le Steven. On voit tout venir et on se dit que De Palma aurait certainement tiré beaucoup plus de cette matière sombre qui, contrairement à Soderbergh, lui colle vraiment à la peau. On n'est pas l'héritier naturel d'Hitchcock sans raison. Pour ne prendre qu'un exemple, Passion tout en restant un exercice mineur reste autrement plus goutu qu'Effet secondaires qui souffre d'un manque patent de caractère, Pour le dire autrement, il n'a pas l'effet escompté, un peu comme un placebo qui se prendrait pour un médicament...
Excellent thriller, étonnant, en tension permanente, en faux semblants, rebondissements. Le sujet de départ, les effets secondaires des anti depresseurs, se révèle vite le thème secondaire à une machination diabolique, remarquablement réalisée avec une interprétation d'acteurs incroyables. Rooney Mara est incroyable de crédibilité et Jude Law déploie une énergie phénoménale jusqu'à nous faire douter de son état psychique. Catherine Zeta Jones, dans un rôle très inhabituel, assure totalement son personnage sévère et hautain, qui se révélera machiavélique. Un film que je n'attendais vraiment pas à ce niveau d'intensité et qui m'a scotché du début à la fin. Passionnant.