L’Homme du peuple retrace le parcours de Lech Walesa, ami du cinéaste Andrzej Wajda, et figure emblématique de la Pologne, qui s’est affranchi de l’influence de l’URSS en fondant le mouvement Solidarnosc en 1980, avant de devenir le président de la République polonaise en 1990.
On peut induire que L’Homme du peuple fait indirectement suite à L’Homme de marbre (1977) et L’Homme de fer (1981), films centraux dans l’œuvre de Wajda. Tous les trois témoignent d’un morceau de l’Histoire polonaise, faisant référence à la pensée de Lech Walesa.
Ce projet a suscité de nombreuses polémiques, car l’image de Walesa reste controversée en Pologne. Les conservateurs du parti, le droit et la justice voient Walesa comme un traitre qui a accepté de négocier avec les autorités communistes. Certains l’accusent même d’avoir été un espion à la solde des soviétiques. Et des manifestations d’ouvriers ont eu lieu pendant le tournage de L'Homme du peuple pour clamer leur déception suite à son départ.
Le réalisateur Andrzej Wajda définit ce film comme son projet le plus ambitieux en 55 ans de carrière. Son souhait était de donner autant de questions que de réponses aux générations futures, pour leur rappeler l'Histoire et les inciter à participer à la vie politique.
Andrzej Wajda a collaboré à plusieurs reprises avec le cinéaste Roman Polanski. C'est d'ailleurs Pawel Edelman, le chef opérateur des dernières oeuvres de Polanski (The Ghost Writer, Carnage et La Vénus à la fourrure) qui se charge ici de la photographie de L'Homme du peuple.