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    Sous les étoiles de Paris
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Sous les étoiles de Paris" et de son tournage !

    Naissance du projet

    La thématique des sans-abris intéresse particulièrement Claus Drexel puisque avant de réaliser Sous les étoiles de Paris, il a mis en scène Au bord du monde, un documentaire centré sur des SDF à Paris. Il explique : "J’éprouve un profond attachement pour ces gens qu’on filme trop souvent avec une image peu soignée. Je souhaitais cultiver leur beauté, leur sensibilité et leur poésie. Catherine Frot, qui avait été très touchée par Au bord du monde, m’a contacté à ce moment-là. Assez vite, elle et moi avons discuté de la possibilité d’un projet de film qui leur rendrait cette dimension."

    S'écarter d'"Au bord du monde"

    Claus Drexel et Catherine Frot partageaient le même intérêt pour Christine, l’une des héroïnes du documentaire Au bord du monde, tout en souhaitant s'en écarter pour Sous les étoiles de Paris. La comédienne se souvient : "Claus, qui passait alors beaucoup de temps auprès des migrants dans les jungles de Calais, m’a soumis l’idée de Suli, migrant, lui aussi perdu, et isolé. À partir de là, je l’ai laissé avancer dans le scénario avec Olivier Brunhes. On se retrouvait régulièrement pour réfléchir ensemble, mais ça restait leur scénario."

    Un thème cinématographique

    Le thème des sans-abris a déjà été traitée dans plusieurs films de fiction. Parmi eux, nous pouvons citer Une époque formidable (1991) de Gérard Jugnot ou encore le récent Les Invisibles (2019) de Louis-Julien Petit.

    Se documenter

    En guise de préparation, Claus Drexel a emmené Catherine Frot dans des endroits qu'il connaît bien où les sans-abri se retrouvent ; des lieux de rencontre, de distribution de repas – comme l’église Saint-Leu-Saint-Gilles, dans le 1er arrondissement de Paris, qui accueille les pauvres depuis très longtemps. Il confie :

    "Tous les samedi matin y est organisé un petit déjeuner qu’on voit dans le film. C’était très important pour elle d’être juste et j’ai trouvé formidable sa manière de se fondre dans ce milieu. Elle a vraiment construit un personnage. La Christine de Sous les étoiles de Paris est finalement assez loin de celle d’Au bord du monde."

    Importance des migrants

    Avant et durant l’écriture, Claus Drexel et le scénariste Olivier Brunhes ont passé beaucoup de temps avec des migrants dans les "jungles" du Nord de la France. Ils avaient pour idée d’intégrer cette thématique dans le scénario, dans la mesure où il leur semblait impossible de parler de la grande exclusion en ce début de XXIème siècle sans évoquer la crise migratoire.

    "Nous avions été particulièrement frappés par une femme accompagnée de ses très jeunes enfants. Nous nous sommes demandé ce qu’il se passerait pour eux s’ils étaient brutalement séparés de leur mère. Le personnage de Suli, le petit garçon qui se retrouve tout seul avec Christine comme seul repère, est né de là", précise le metteur en scène.

    A Paris

    Claus Drexel a choisi de tourner à Paris parce que selon lui la ville, de par son contraste très fort entre le faste et la pauvreté, constitue une métaphore pertinente du monde actuel.

    Sources d'inspiration

    Les principales sources d’inspiration de Claus Drexel, pour l'esthétique de Sous les étoiles de Paris, ont été la peinture et la musique. Le cinéaste raconte : "J’ai beaucoup pensé ainsi à des peintres que j’apprécie particulièrement –Rembrandt, Caravage, Georges de la Tour et même Francis Bacon... Et, autant que celui des grands peintres, j’admire le travail de Sylvain Leser, le photographe qui fait l’image de mes documentaires. Nous avons beaucoup parlé de ces références avec Philippe Guilbert, le chef-opérateur du film. Son apport a été énorme."

    Trouver Suli

    Pour trouver le jeune acteur qui allait jouer Suli face à Catherine Frot, Claus Drexel a vu une centaine d’enfants que sa directrice de casting a repéré dans la rue, dans des clubs de sport et des écoles de théâtre. Surtout, l'heureux élu devait parler couramment une langue africaine. Mahamadou Yaffa, dont la famille est d’origine malienne, pratique régulièrement le bambara et s’est vite imposé. "Il a tout de suite su interpréter le fait que Suli ne comprenait pas le français. « Il ne comprend pas les mots, m’a-t-il dit, il comprend l’émotion »", révèle le cinéaste.

    De vrais sans-abris

    Claus Drexel tenait à faire participer des personnes de la rue dans leur propre rôle. Mais il n’est pas toujours facile de donner un rendez-vous précis à des gens qui vivent totalement en dehors du système. Il se rappelle :

    "La solution nous a été apportée par des clubs de théâtre créés pour les gens de la rue- celui d’Emmaüs notamment. Les sans-abri qui les fréquentent ont l’habitude de se rendre régulièrement à des répétitions. Nous savions donc qu’ils viendraient aux rendez-vous que nous leur fixions. Et le petit déjeuner de Saint-Leu, lui, a été entièrement interprété par les usagers habituels, car nous avons eu la possibilité de tourner dans la foulée d’une vraie distribution de repas."

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