Le début fait immanquablement penser à "The immigrant" mais avec une "vraie" actrice dans un "vrai" scénario parce que la Cotillard, hein... Mais non.
Ensuite, on se dit: "Tiens, on dirait un peu "Gangs of New-York" pourquoi pas? c'est plutôt un bon souv'nir, allez, banco! Mais re-non.
Toujours plein d'ardeur, on cherche quels souvenirs de films traitant du début du XXème siècle pourrait nous aider à garder une motivation pas encore vacillante pour "Winter's tale". Las, rien ne vient.
Alors, tel le soldat empli d'espoir et de conviction qui part à la guerre fleur au fusil (ou une vache à l'abattoir, c'est selon) on se dit que le film va finir par décoller! Parce que merde! On a payé sa place! Mais re-re-non.
Bon! On se raccroche aux branches, parce qu'avec un tel casting, çà ne peut pas être que mauvais! Jusqu'à ce que le doute nous envahisse: Will Smith en diable, c'est sérieux? Qu'est ce qu'il vient foutre là? Will Smith ou le diable, au choix. On commence à subodorer le léger foutage de gueule. Satan serait black? Mais re-re-re-non. Impossible!
En désespoir de cause, on espère la (ou les) scène(s) croustillante(s), car ne nous voilons pas la fesse, heu... la face: la Jessica elle est 'ach'ment bonne, alors on est venu un peu pour çà, assouvir nos penchants inavouables de voyeur pervers, n'en déplaise aux détracteurs de Kechiche. Grrr! Pas le moindre petit téton à se mettre sous la dent, si j'ose dire. Frustrant!
A ce moment du film, soit environ les deux tiers, une évidence s'impose devant une telle indigence: soit on se pend avec notre ceinture à notre fauteuil, ce qui est inconfortable et douloureux, sans parler que çà fait désordre, soit on tente de se consoler en allant voir "La légende d'Hercule" histoire de savourer du veau aux hormones.
Extrait d'un article paru dans Paris-Normandie:
"Un homme visiblement faible mentalement, se serait suicidé en se jetant du haut du pont de Tancarville. Ses derniers mots auraient été: Je suis Pégase, je suis pégase!"
Les enquêteurs se perdent en conjectures sur cet acte désespéré...