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Un visiteur
5,0
Publiée le 24 mai 2011
Sûrement le film le plus abouti de Costes. L'humour y est absent, contrairement à tous les autres. Rien n'est dit, on comprend l'histoire au fur et à mesure dans une atmosphère oppressante et c'est génial. Que ce soit pour sa musique, ses performances ou ses romans, Costes est sûrement le plus grand artiste contemporain.
Costes, rien de moins qu'un moins que rien ? Fier défenseur de la connerie humaine ? Collectionneur de performances trash en tous genres : sang, pisse, merde et j'en passe...? Qu'on le veuille ou non, que l'on aime ou pas, Jean-Louis Costes est parvenu à se forger une solide réputation d'artiste provoc'. Sorte de chef de file du porno expérimental, ledit Costes est un personnage, le genre de type qui aime à hurler sur tous les toits que le monde est merdique, que les gens sont merdiques, et lui avec. Le problème, c'est que lorsque l'on gratte l'épaisse couche de crasse définissant son oeuvre il n'y a plus grand chose à retenir. En ce sens, son court Deadly Gas In Tokyo ne déroge pas à la règle : Costes se branle, Costes fume son clop, Costes éjacule, Costes se suicide... Bref, Costes est un rebut de la société, un incompris qui cherche à faire de son Art un commerce équivoque, un pauvre mec qui semble regarder de très haut le bas de sa ceinture. De toute façon pas de lézard : si Costes nous emmerde, ça tombe bien nous aussi ! Bien entendu, je ne suis pas en train de dire que le bonhomme devrait arrêter de faire du cinéma : après tout, chacun est en droit d'exercer le métier qu'il veut ( et puis je dois reconnaître que ses courts sont tout sauf inefficace ). De mon côté, je m'en vais remater le dernier Marc Dorcel, celui avec la nana en string léopard et l'hôtesse aux seins blancs. Au moins, ça risque de m'élever l'esprit...
Etant un fan acharné de l'underground Jean-Louis Costes, je ne peux que vouer un culte à ce court-métrage écrit, filmé, réalisé et joué par Costes lui-même. Loin de tout moralisme débile et de tout esthétisme bidon (le film donne l'impression d'être improvisé), Deadly Gas In Tokyo est une oeuvre désespérée et puissante aux images chocs nombreuses et inoubliables. Loin aussi des excès de violence ou de romantisme de ses cultissimes I Love Snuff et Alice In Mobile Land, Deadly Gas In Tokyo est un film qui se vit dans lequel Costes brise toutes les règles d'or du cinéma... L'accomplissement total d'un artiste culte et unique qui ne cesse de s'améliorer... Vive Costes bordel !!!