Clairement le troisième film de trop de la saga des "Comme Cendrillon", même si cela reste un bon petit film comique et romantique sympathique, vraiment pas mal, mais sans plus. Au niveau du scénario, c'est très classique. Terrifiée à l'idée d'être placée en famille d'accueil, Katie Gibbs (Lucy Hale), 17 ans, se laisse traiter comme une moins-que-rien et exécute tous les ordres de sa belle-mère, Gail Van Ravensway (Missi Pyle), de sa demi-sœur Bev (Megan Park) et de son demi-frère Victor (Matthew Lintz) sans se plaindre, assumant notamment toutes les tâches ménagères et logeant dans une cabane en bois dans le parc de leur villa. Dotée d'une voix exceptionnelle, Katie espère se faire remarquer par la maison de disques "The Massive Records", présidée par Guy Morgan, à l'occasion du concours de talents organisé par Luke Morgan (Freddie Stroma), le fils de Guy, au sein de la section "Arts et spectacles" de la prestigieuse école privée pour laquelle Gail travaille. Mais c'était sans compter sur sa belle-mère retorse qui profite de l'occasion pour mettre sa propre fille Bev en avant et contraint par la menace Katie à prêter sa voix à sa demi-sœur... C'est le volet de la franchise qui s'éloigne clairement le plus de l'histoire originale de Cendrillon. Par exemple dans cette version il n'y a pas deux demi-sœurs mais un demi-frère et une demi-sœur. Bref, ce troisième volet est encore une fois une sorte de "Cendrillon" moderne, sous fond de comédie musicale et d'amourette dédiée aux plus jeunes (le petit bisou, ce n'est que à la fin). Alors maintenant je suis bien embêté parce qu'il faut que je justifie cette note de 3 étoiles que je lui ai donné, et le problème c'est que ce film est quand même sacrément mauvais sur le plan cinématographique, scénaristique, tout ça, etc.. La mise en scène est classique et mollassonne au possible, les références au conte de Cendrillon sont limitées, l'humour est lourdingue et rarement drôle, les acteurs surjouent (Lucy Hale en tête), à l'exception du beau Freddie Stroma toujours aussi magnifique et talentueux, et qui interprète ici le rôle de Luke Morgan, adolescent artiste talentueux et très séduisant, drôle, gentil, attentionné, attachant, qui tombera bien vite amoureux de l’héroïne mais
qui ne cherchera pas à abuser de sa position de faiblesse lorsqu'elle sera simplement vêtue d'un paillasson à cause du mauvais tour que son demi-frère Victor (petit diable au final vraiment sympathique, qui a un bon fond et qui en réalité est attaché à Katie), mais qui quand même aurait bien souhaité se rincer l’œil avec elle entièrement nue
. Après la marâtre interprétée par Missi Pyle est délectable, la demi-sœur de Katie, Bev, est assez attachante et pas si garce que ça, quelques seconds rôles sont sympathiques comme Victor ou le serviteur indien et les chorégraphies sont très bonnes, tout comme la bande-son assez entêtante et très bien incorporée dans la narration. Les chansons sont sympathiques à écouter, et les décors ainsi que les costumes sont plutôt corrects pour une production comme celle-ci avec un budget aussi limité. Cependant la romance entre Katie et Luke est la pire des trois volets de la saga des "Comme Cendrillon", la moins intéressante car la moins développée, la plus superficielle. C'est vraiment une romance vide d'intérêt. Sinon c'est prévisible du début à la fin et en plus de ça, cruellement tiré par les cheveux en plus de présenter un bon lot d'incohérences. Mais le fait est que ça se laisse regarder avec un plaisir coupable qu'aucun cinéphile ne voudra jamais se l'avouer. Je n'ai pas vu le temps passer et j'ai pas pu m'empêcher de repartir en enfance, et quand on regarde un tel film avec le regard de l'enfant qui sommeillera éternellement en nous, on se surprend à aimer ça, on rêve un petit peu à nouveau, et d'un autre côté mes yeux de jeune adulte actuel étaient ravis de voir Lucy Hale que je n'aime pourtant pas beaucoup chanter et se trémousser. Après tout, le but du cinéma c'est parfois de faire rêver, et sur ce point "A Cinderella Story : Once Upon A Song" est réussi même si ça reste un opus très dispensable. Je n'irai clairement pas voir le quatrième volet de la saga, avec Sofia Carson en tête d'affiche, qui me semble être un vrai navet pur et dur