Ce n'est plus une surprise pour personne, la saga Transformers est devenue un véritable phénomène dans le monde du blockbuster américain et de la surenchère visuelle, les chiffres au box-office le prouvent ! En effet, même si les critiques et les avis ne sont pas toujours tendres avec, la saga Transformers a su s'imposer comme étant l'une des plus spectaculaires du cinéma, par ses scènes d'actions impressionnantes et des effets spéciaux à couper le souffle. Ainsi, le spectateur est conscient de ce qu'il va voir quand un nouvel épisode débarque dans les salles. Il vient pour se détendre, pour admirer les prouesses techniques et en prendre plein la vue, mais ne cherche pas à voir un chef d'œuvre du 7ème art. L'histoire n'a jamais vraiment été trépidante, tout était simple et sans réelle originalité mais cela restait plaisant, cependant, au fur et à mesure des épisodes, la saga a enchaîné les incohérences...Et avec ce cinquième épisode intitulé Transformers : The Last Knight, ça en est trop !
Il y a un moment où le spectateur peut se lasser de retrouver sans cesse la même histoire, d'avoir l'impression de regarder le même film et d'être énervé par autant d'incohérences. C'est exactement ce qui se passe avec Transformers : The Last Knight... La saga est en train de s'éteindre et ce n'est pas la qualité visuelle qui la sauvera de ce massacre scénaristique et narratif. C'est à se demander si Michael Bay et les scénaristes sont à cours d'idées... C'est pourtant dommage, d'autant plus que l'univers cinématographique des Transformers continue de se développer. Effectivement, le spectateur se pose des questions de logique et de cohérence en rapport aux précédents films, la venue des Transformers devient de plus en plus compliquée à suivre et on se demande également comment certains éléments apparaissent tout à coup : Les Transformers à l'époque médiévale, un mythe qui n'a jamais fait parler de lui dans les précédents films, l'apparition soudaine de Quintessa alors que nous n'avions jamais entendu parler d'elle auparavant excepté une brève mention dans le quatrième volet, ou encore la présence d'Unicron et la réapparition de Mégatron sous sa forme à moitié initiale. Les questions s'enchaînent sans véritable réponses...Mais il y a-t-il une réponse véritable ? Après tout c'est peut être une succession d'incohérences et de répétitions qui marque l'essoufflement de la saga. L'intrigue du film se base donc sur des situations qui ne sortent de nulle part et qui n'ont aucun sens. Voilà sur quoi repose le film, comme-ci on assistait à un reboot de l'histoire à chaque fois. Après le Allspark, la matrice de commandement, les pilliers, la graine, et maintenant un Talisman ainsi qu'une épée de Merlin...Franchement cela en fait trop. Malheureusement, les défauts de ce film ne s'arrêtent pas là. Et oui, Michael Bay aussi à l'air de s'essouffler et on le remarque dans la qualité de la réalisation...Les dialogues deviennent pitoyables, l'humour est mal dosé et pas forcément drôle, ni même amusant, au point que cela en devient lourd. D'ailleurs, c'est le film en lui même qui devient lourd...s'ennuyer devant un Transformers était inconcevable pour moi, et pourtant je ne rêve pas. Les séquences sont interminables et on se demande quelles sont leurs rôles, leurs utilités. les plans changent inlassablement ce qui est fort désagréable pour le spectateur et pour l'esthétique du film...Pour tout vous dire, même les scènes d'actions qui sont la véritable force de cette saga, manquent de classe, de dynamisme et de fluidité. Alors oui, le spectacle impressionne encore et toujours, la qualité des effets spéciaux nous épate et le film est un vrai régal pour les yeux, mais Michael Bay a fait mieux...bien mieux dans les précédents films en terme d'action, d'explosions, de spectacle. Ici, le réalisateur veut en faire trop en incluant des éléments peu convaincants et surtout très inutiles. Si le but était d'apporter quelque chose de nouveau ou de charmant, et bien c'est raté. Par ailleurs, Transformers : The Last Knight est un film prévisible au possible, aucun suspens et aucune tension ne se font ressentir, c'est la fin du monde et pourtant les enjeux sont comparables à des dessins animées pour enfants, d'autant plus que la crédibilité est à son point mort. La solution est toujours à portée de main pour nos héros et la fin du monde et encore une fois évitée...Mais on commence à avoir l'habitude. De plus, certains plans se veulent héroïques, visuellement forts, puissants ou même marquants mais cela en devient légèrement ridicule par moment. Les personnages manquent de charisme et les robots sont comparables à des ados mal éduqués, on peine à s'y attacher, toutefois nous avons le plaisir de retrouver Le colonel Lennox brillamment interprété par Josh Duhamel. Le héros principal Cade Yaeger est aussi sympathique, c'est d'ailleurs le seul héros de la franchise qui a l'étoffe d'un héros avec les militaires et auquel le réalisme ne se perd pas. C'est un bon point pour Mark Wahlberg. Mais la plus grande surprise en ce qui concerne les personnages, c'est Anthony Hopkins, qui livre là une prestation inhabituelle et étonnante. L'un des seuls personnages capable d'amener de l'humour avec intelligence, une bonne surprise en soit. Après tout ce que je viens de vous dire, vous penserez sûrement que Transformers : The Last Knight est un mauvais film, et pourtant, ce n'est pas vraiment le cas...Pourquoi ? Parce que c'est Transformers et que l'aspect spectaculaire ne cessera jamais de nous impressionner et de nous émerveiller, au point d'en passer un moment agréable. En effet, Michael Bay sait encore nous donner une ambiance de folie grâce à des musiques qui font frissonner lors des séquences d'actions. Et puis, Transformers reste du Transformers : Le choix des véhicules, la puissance de feu, la classe des combats, la technologie, des robots géants et même un dragon à trois têtes...Le désir de vouloir en faire toujours plus, Tout ceci est de la fiction, et tout ceci plaît. C'est pour ça que le film a du charme malgré tout ses défauts.
Transformers : The Last Knight est la preuve que la saga épuise ses ressources, qu'elle s'essouffle et ne sait plus quoi nous raconter après cinq films. Le manque d'originalité, mais aussi le manque d'idées se fait cruellement ressentir. Michael Bay déçoit avec ce cinquième opus et le spectateur commence à en avoir marre de tout ces déchets scénaristiques. D'autant plus que la narration n'est pas irréprochable... Sûrement le moins bon de la saga, mais pourtant on apprécie quand même, pour le plaisir des yeux et pour ses atouts qui font le charme de la franchise. Un bon moment à passer malgré tout. Il vaut mieux retenir l'aspect admiratif que ce film génère plutôt que l'aspect répétitif.