On peut dire une chose. Avec Michael Bay, on peut s'attendre à des explosions à tout va, de l'action bodybuildé, du rythme à tout va, des effets spéciaux de malade... Mais voilà, le problème, c'est qu'il en fait trop. Et c'est peut-être ce qui gâche une bonne partie du film. M. Bay ne sait pas ce qu'est la sobriété et à vouloir trop faire, on finit par devenir brouillon. Cela se ressent dans le scénario : des idées à la pelle, et des idées trop souvent sous-exploitée, voire (très) mal exploité. L'intégration de l'histoire d'Arthur et de Merlin est mal gérée. On aurait même pu s'en passer sans pour autant que l'histoire en pâtisse, ce qui montre qu'elle n'a au final pas tant d'importance que cela. Le talisman, par exemple, ne sert quasiment à rien.
Il fait apparaître Excalibur une fois, et puis c'est tout, ni vu ni connu.
Le bâton de Merlin
, à part déclencher l'apocalypse,
n'apporte pas l'effet qu'il aurait dû avoir (
il aurait dû entre une arme pour sauver la Terre, maniée par une élue et puis, non, rien
). On se demande même ce que vient faire dans cette histoire le fameux dernier chevalier. Les Douze Gardiens aussi (
qui d'ailleurs ne sont jamais douze à l'écran
) ressemblent à une montagne accouchant d'une souris. Leur rôle dans l'histoire final est réduit. La volte-face d'Optimus Prime est aussi mal gérée et alors que c'est un élément important promu par le film, on s’aperçoit que cela n'est quasiment rien. On peut revenir sur le cas de Bubble Bee et de sa voix:
une tentative pour la retrouver échoue, il la retrouve mystérieusement pour faire reprendre ses esprits à Optimus, puis la perd à nouveau, puis la retrouve
. Il y a encore beaucoup de choses à dire, des incohérences scénaristiques aux erreurs. Nous sommes arrivés au cinquième volet de la franchise et le moins qu'on puisse dire, c'est que M. Bay, qui au passage à très bien lancé la franchise, devrait passé la main.
Le Casting aussi n'est pas au mieux. Si l'actrice qui joue Viviane semble un peu perdu, Mark Walberg fait un peu trop M. Muscle. Le personnage d'Izabella est intéressante, mais on l'a perd durant une partie du film au lieu de capitaliser dessus. Et pourquoi avoir abandonner l'exploitation du rôle de Tessa Yeager et de Shane Dyson vu dans le 4ème volet ? On se demande aussi si le rôle de Desi était vraiment nécessaire. Seul Anthony Hopkins tire son épingle du jeu, mais c'est le grand Anthony Hopkins.
Ce film a quand même quelques points positifs que sauront apprécier les amoureux de la franchise. Tout d'abord, on assiste au retour de Lennox et de Simmons, qui ont fait partie des 3 premiers films, ce qui est une continuité bienvenue suite au presque reboot du casting du 4ème volet. Aussi, pour la première fois, M. Bay fait l'effort de garder les autobots vus dans le précédent volet, chose qu'il ne faisait pas tout le temps avec la disparition ou l'apparition de certains personnages sans explications. Les Autobots parlent un petit peu plus quand ils sont en forme voiture, même si M. Bay aurait pu mieux faire.
Après, comme on dit souvent, l'emballage du film reste beau. On ne meurt pas nécessairement d'ennui, mais on reste frustré, sur notre faim. On rentre dans l'histoire, mais on voit tout de suite ses faiblesses. On sort du cinéma avec un sentiment de gâchis. Les idées sont bonnes, mais à vouloir tout faire, il en ressort un film très moyen au potentiel ayant sombré dans les désirs mégalomanes d'explosions et d'effets spéciaux de M. Bay. Franchement, c'est dommage et bien dommage.