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chrischambers86
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4,0
Publiée le 19 février 2012
Film phare du cinèma soviètique des annèes 20, Sergueï Mikhaïlovitch Eisenstein signe un portrait èpique de la Rèvolution, à la composition superbe! Dans "Octobre", ainsi que dans tous les films soviètiques de cette pèriode, la position, dialectique, est claire: le fait guerrier est un conflit d'intèrêts entre riches, qui se servent du peuple pour dèfendre leurs intèrêts, alors que celui-ci n'a rien à gagner ou à perdre dans cette lutte! A partir d'un ouvrage de John Reed, "Les dix jours qui èbranlèrent le monde", ce film est ègalement composè de cinq actes! il commence par les grèves rèvolutionnaires de mars 1917, pour se terminer par la fuite de Kerenski, en novembre de la même annèe! La fin du tournage de cette oeuvre monumentale coïncida avec le conflit Trotski-Staline et l'exclusion de Trotski du pouvoir politique en Union Soviètique! Eisenstein se vit obligè de remonter totalement le film qu'il avait achevè, afin d'èliminer les sèquences où Trotski apparaissait! Dans cette oeuvre, c'est ègalement le montage qui reprèsente le travail de crèation le plus remarquable! Le symbole surgit d'un traitement essentiellement intellectuel des images et de leur juxtaposition: c'est moins le choc des images entre elles que celui des idèes susceptibles d'être produites par ces images qui font jaillir les effets de sens dont le film est porteur! Ce montage vise à provoquer une dèmarche rationnelle de la part du spectateur qui cesse ainsi d'avoir un rôle passif, pour devenir un lecteur actif du film! En ce sens, "Octobre" est l'une des oeuvres les plus rèussies du cinoche expèrimental et ne reçut pas l'accueil qu'Eisenstein en attendait! Le travail intellectuel très poussè du metteur en scène dèrouta souvent le public! Aujourd'hui, ce classique est considèrè comme une oeuvre passionnante, qui dèborde de gènie et foisonne d'idèes (l'ouverture du pont-levis est un grand moment), d'intuitions, parfois discutables mais toujours intèressantes! Eisenstein a su arracher l'ècriture filmique à sa prèhistoire, pour en faire un langage, une poèsie et une pensèe...
En 1927, Serguei M. Eisenstein était l'un des plus grands cinéastes au monde, qui avait accouché d'un chef-d'oeuvre deux ans auparavant avec "Le Cuirassé Potemkine". Sous le régime de Staline, il se vit employé pour tourner une oeuvre commémorative concernant le dixième anniversaire de la révolution bolchevique d'Octobre (d'où le titre) 1917. Cela devait être un film de propogande, à la gloire d'un parti communiste de plus en plus puissant et marquant les débuts du totalitarisme soviétique. Curieusement, au lieu d'accentuer le point de vue sur ses dirigeants, le réalisateur met en perspective le peuple, en lutte contre des "bourgeois réactionnaires". Si l'image donnée de Lénine peut paraître exacerbée (elle le présente tel un messie, certains points pouvant d'ailleurs être rapprochés au Christ !), le reste n'en demeure pas moins une formidable ode à la liberté universelle. Le message est donc loin d'être aussi démodé qu'il se présente et trouve encore une connotation passionnante aujourd'hui. Parlons cinéma, à présent : là, on touche au sublime, avec un film incroyablement maîtrisé de bout en bout, notamment par son montage qui deviendra un modèle pour beaucoup de successeurs. Eisenstein capte dans la foule toutes les émotions de l'événement, par une ambiance éléctrifiée. Il alterne avec maestria toutes les prises de vue possibles, tous les angles de caméra que l'on aurait pu imaginer, pour verser dans une imagerie sans cesse imprévisible, toujours surprenante. Rapidité, symbolisme prononcé, métaphores... Le tout orchestré comme un opéra (mais sans le ridicule) par la musique de Chostakovich. Comment ne pas se laisser emporter par une telle vague ? Comment ne pas être subjugué par ce qui s'apparente comme un chef-d'oeuvre incontournable alignant les séquences d'anthologie ? A moins de trop retenir son attention sur le message politique très peu critique, cela me paraît difficile. Superbe.
Dans la famille des films propagandistes soviétiques que l’évolution des techniques a rendu totalement obsolète, je voudrais le fils ! Découvert après le « Potemkine » et « La ligne générale », je dois bien avouer que cet « Octobre » a été la goutte d’eau qui a fait couler le cuirassé. La logique voudrait que je lui mette un zéro pointé à cet « Octobre » car il ne s’est pas passé une seconde où je n’ai pas souffert le martyr. Cependant, rendons à Serguei ce qui est à Serguei : mon calvaire pour ce film à largement été construit par ses frangins qui ont eu le malheur d’épuiser toute ma réserve de tolérance et de patience. Je lui mets donc 1 par souci d’équité, mais vous savez cependant que je n’en pense pas moins.
La révolution de 1917 vue par Eisenstein, ça donne quoi ? Un film d'action qui ne vaut que pour la singularité de son montage, qui associe les images à une vitesse folle, impressionnant mais aussi suffocant. Et s'il est vrai que cette incessante rapidité, qui s'apparente à une forme de surrégime, se justifie dans la mesure où elle mime l'urgence de l’événement, elle est aussi une arme massive contre toute forme de réflexion. Car il n'y a pas de discussion ou d'ouverture possible chez Eisenstein mais un défilement brut des images qui ne va que dans le sens d'une idéologie prônée, qui magnifie exagérément les apparitions de Lénine et ridiculise l'appartement en tsar en insistant lourdement sur sa richesse ornementale; néanmoins, ce refus de tout sens dialectique s'accorde parfaitement avec le projet propagandiste du film, lequel passe certes par des intertitres qui encouragent les révolutionnaires mais surtout par une puissance évocatrice des images qui s'exerce dans son alternance d'un parti pris documentaire et d'un autre plus allégorique et subjectif. Traversé par des fulgurances sidérantes mais n'évitant toutefois pas les longueurs, conséquences d'un discours à sens unique, "Octobre" est la démonstration d'un cinéma qui n'existe que grâce à son montage novateur et reste une expérience de cinéma atypique, fascinante et harassante.
Encore une fois, Eisenstein nous prouve que l'alliance entre la qualité et la propagande est possible. Parce que oui, "Octobre" est une commande du gouvernement soviétique pour commémorer le dixième anniversaire de la révolution bolchévique de 1917. Qu'à cela ne tienne, même sous une contrainte scénaristique, Eisenstein sait déployer son talent pour nous pondre un petit bijou du cinéma à la photographie sublime et un montage final des plus habile. Un vrai plaisir pour les yeux !!!!!
Alors on nous dit 211 fois que les bons bolcheviks vont gagner contre ces sales bâtards de capitalistes bourgeois, 126 fois que Lénine est un type vraiment trop trop bien, 1456 fois que Kerensky se prend pour Napoléon et 2 fois que Trotsky est un vieux radoteur qui ennuie tout le monde (oui seulement deux fois car c'est Joseph qui avait le final cut !!!). Ce qui veut dire en gros que même quelqu'un possédant un cerveau bien lavé par le communiste voit que niveau propagande ben ce film est nul. Les oeuvres soviétiques ne sont pas connues pour leur subtilité à ce niveau-là mais là on touche le fond. Mais Eisenstein est Eisenstein, et pour ce qui est du montage et de diriger des mouvements de foule il est franchement très fort le type. Et comme les autorités communistes ont mis la gomme pour ce qui est des moyens, le cinéaste ne fait pas du tout la moitié. Le démantelement de la statue d'Alexandre III ou la prise du Palais d'Hiver en sont des preuves indéniables. Minable pour son discours, grandiose pour sa forme.
Pour fêter le 10ème anniversaire de la révolution de 1917, l'État commande une oeuvre à Sergueï Eisenstein, ayant pour but de glorifier la chute du tsar et la mise en place d'un État communiste.
C'est au bout de ma cinquième expérience avec le cinéma de Sergueï Eisenstein qu'arrive ma première (légère) déception... Et pourtant "Octobre" faisait partie de ceux qui m'intéressaient le plus, notamment pour son rapport avec le livre "10 jours qui ébranlèrent le monde" de Jack Reed et toute la fascination que l'on peut avoir autour de cette révolution par le peuple, l'armée et les ouvriers contre l'ordre établi et la dictature tsariste. Mais j'ai malheureusement eu l'impression de voir une succession d'images fortes plutôt qu'un film avec une vraie ligne directrice
Mais quelles images ! La force du film se trouve principalement ici où "Octobre" est sublimé par le sens de la mise en scène d'Eisenstein. Usant avec brio des nombreux décors et figurants qu'il avait à sa disposition, il donne de la puissance et de la force à ces images et symboles et retranscrit la folie et la tension qu'il y avait lors de ces jours qui allaient bouleverser le monde. Mais c'est une folie qu'il ne maîtrise pas toujours et j'ai eu l'impression que le film s'éparpillait un peu, qu'Eisenstein ne savait pas forcément quoi et qui mettre en avant, si ce n'est l'idée du bien-fondé de cette révolution et l'héroïsme des protagonistes.
Mais à nouveau, c'est dans l'esthétisme et ses images qu'Octobre puisse sa force. Usant de nombreux plans larges, Eisenstein capte magnifiquement toute cette foule souhaitant se libérer des chaînes du tsar. Le montage est rapide, (peut-être un peu trop) et tout s’enchaîne assez vite, sans forcément avoir le temps d'approfondir certains personnages-clés, à l'image d'un Lénine, pourtant très bien interprété par un ouvrier. Mais malgré tout, c'est le positif qui l'emporte, notamment grâce à ses scènes mémorables que ce soit les manifestations, les discours ou les images d'objets manipulés par Eisenstein...
Finalement un peu déçu, notamment en comparaison d'autres œuvres de l'auteur d'Ivan le Terrible, "Octobre" n'en reste pas moins d'une force et d'une puissance rares, notamment grâce au sens de la mise en scène d'Eisenstein qui livre là des images inoubliables et le témoignage d'un grand talent mis au service d'une URSS alors en construction.
D'un ennui mortel. Un classique du cinéma de propagande, donc à voir absolument. C'est vraiment caricatural tellement c'est partisan. Oui, je sais, c'est le but. La première partie est assez claire, en revanche dans la seconde on plonge dans la confusion totale.
Commandé pour le 10° anniversaires de la révolution bolchevique, "Octobre" est une oeuvre commémorative qui n'échappe hélas pas à l'extreme lourdeur des figures imposées. Prisonnier des contraintes politiques et historiques, Eisenstein est contraint dans certains aspects de son cinéma, ce qui ne lui sied pas du tout. Traversé d'éclairs de génie, le rendu général donne néanmoins une impression de confusion... Il reste - et c'est déjà beaucoup - un travail toujours plus novateur sur le montage alterné, avec de sidérantes accélérations quasi-stroboscopiques. Les premières vingt minutes sont à ce titre exemplaires et révélatrices du pouvoir subliminal que détiennent les images du cinéaste Soviétique. On mesure alors l'immense pouvoir de persuasion du cinéma lorsqu'il est porté par de tels virtuoses...
Réalisé en 1927 par Serguei Eisenstein et Gregori Alexandrov, " Octobre " s'avère une magnifique fresque sur la Révolution de 1917 en Russie. La mise en scène, qui est évidemment un des gros point fort de l'oeuvre, est exemplaire et comporte son lot de séquences d'anthologie ( la chute de la statue du Tsar ou encore l'ouverture du pont-levis restent gravées dans les mémoires ). Mais le gros point fort de Eisenstein est en ce qui concerne les imposantes mouvements de la foule qui sont filmées de manière remarquable. A noter également des décors très raffinés et une musique d'accompagnement judicieuse, et le tout fait que ce film historique muet se doit d'être découvert par le plus grand nombre.
Réalisé à la gloire de la révolution russe ; heureusement qu'Eisenstein a du talent Octobre est devenu une véritable oeuvre et non un simple film de propagande pompeux. Pas la peine de vénérer l'Oncle Jo pour apprécier Octobre mais juste aimer le 7ème art.
Film de propagande mais à notre époque on peut le regarder avec assez de recul pour apprécié. Énormément de rythme grâce au montage et à la mise en scène. Historiquement très intéressant (personnellement je connais tout ça déjà fort bien). Mais c'est vrai que le côté propagandiste peu énervé, mais on est loin des sommets atteint par Eisenstein comme Le Cuirassé Potemkine ou La Grève.
De l'aveu même d'Eisenstein «Octobre» est un film relativement bancal, tiraillé entre ses admirables expérimentations et sa fougue épique et populaire. Sur un plan purement formel, «Octobre» est en effet impressionnant de maîtrise : la théorie du « montage des attractions » trouve là une parfaite application, le talent de metteur en scène et surtout de monteur du cinéaste russe s'exprimant avec force et audace, ce qui lui vaudra une certaine incompréhension du public et de la critique. Même si dans son ensemble «Octobre» est esthétiquement réussi, son intérêt réside avant tout dans ces expérimentations brêves mais marquantes. Néanmoins, nous sommes loin d'avoir affaire à un chef-d'oeuvre absolu. Le premier problème vient du fait qu'en l'absence de ces recherches formelles, «Octobre» ne brille ni par son originalité ni par sa subtilité : les symboles sont bien appuyés, le propos est très descriptif et surtout très orienté, sans présenter une quelconque profondeur, le cours d'histoire illustré est tout sauf passionnant... Ce qui mène au deuxième problème, trivial mais conséquent : «Octobre» est un parfait film de propogande. Difficile d'adhérer à son contenu donc, surtout quand il est assené avec autant de grossièreté. Un hymne à la liberté? Cruellement ironique alors, tout comme «Les Dieux du Stade» est un hymne au sport. J'attribue donc une plutôt bonne note au long métrage d'Eisenstein par souci d'objectivité (si une telle aspiration est possible), mais c'est peu dire qu'il est loin d'emporter mon enthousiasme. A voir tout de même pour sa culture personnelle. [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Un film qui relève d'une véritable expérience au niveau des images et du son, ce qui montre le talent de Eisenstein encore plus que pour le Potemkine. Par contre l'histoire est très dure à suivre, de plus elle est romancé et changer par rapport à la réalité ( bon heuresement, on a pas eu le droit au beau grand Staline sans reproche!) et un Lénine qui a fait une cure Weight watchers. C'est de la propagande c'est sur, mais ça reste tout de mème une expérience.
Oeuvre de commande pour commemorer le 10ème anniversaire de la Revolution de 1917. Ce n'est pas un film historique, déjà par la censure du pouvoir Stalinien qui se met en place(Trostky supprimé du film) et ensuite car c'est justement une commande, un film de propagande sur les Bolchéviques. Mais celà n'empeche que l'on a devant nous l'un des films qui à le plus influencé les cinéastes et les écrivains(Malraux). C'est une épopée, le film est tout en rapidité, Eisenstein utilise un montage rapide bouré de plans, ainsi que l'utilisation de plans suggestifs...