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normangray
5 abonnés
46 critiques
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2,0
Publiée le 16 novembre 2014
Il y avait un beau sujet mais c'est raté. Illustration parfaite du film de bon élève, propre sur lui. Ni surprise, ni franche déception, on reste dans les clous, à distance. Et comme c'est filmé avec les pieds, il n'y a finalement pas beaucoup de cinéma là-dedans...
Le réalisateur Paul Lacoste et la famille Bras, c’est une histoire d’amitié qui ne date pas d’hier, comme en témoigne déjà un premier documentaire réalisé il y a une décennie, à savoir : L'Invention de la Cuisine : Michel Bras (2002). Ce premier film se concentrait uniquement sur Michel Bras le patriarche, célèbre cuisinier français aux trois étoiles (et accessoirement à la tête d'un des meilleurs restaurants au monde !). Cette fois-ci, le réalisateur revient sur cette famille en s’intéressant de plus près à Sébastien, son fils à qui le père a décidé de léguer son empire. Il s’agit donc de la passation de pouvoir, résumé ici dans ce documentaire de 90 minutes qui nous fait découvrir (à travers les quatre saisons sur le plateau de l'Aubrac) les environs de Laguiole (dans l’Aveyron en région Midi- Pyrénées) où repose fièrement en haut d’une colline le célèbre restaurant de la famille Bras (le réalisateur fait aussi une courte parenthèse au Japon où la famille possède là aussi un restaurant). Le passage de relais entre un père et son fils, voilà ce que tente de nous raconter Paul Lacoste en s’intéressant de plus près à la nature (qui occupe une place très importante au sein de la famille Bras), très avare en discours, les Bras se laissent filmer sans retenue, se triturant les méninges à la recherche de la recette qui fera son petit effet. Si le film nous donne l’eau à la bouche, il ne manque plus que les odeurs pour nous séduire pleinement.
Admirateur pratiquant de la cuisine de Miche Bras, je suis très déçu par ce documentaire bien fade ! Versant dans la banale chronique familiale, ce documentaire, sensé magnifier la transmission du talent, devient ennuyeux et assez éloigné de l’art culinaire. À la décharge du réalisateur, les deux « héros » sont d’une telle pudeur — et c’est bien ainsi, n’est-ce pas, Alain Ducasse ? — que la tâche était difficile.
Il est formidable de pouvoir rentrer dans l'intimité de grands chefs. Le documentaire est lent et calme mais il n'en fait en final que mieux ressortir l'humain et surtout le poids de cette succession colossale. Dans la plupart des plans, le silence parle plus que n'importe quel discours. Quelle pari et charge pour le fils Sébastien. Le film donne envie de filer à Laguiole dès la sortie de la séance.
Ce n'était sûrement pas facile de réaliser un tel film, au coeur d'une famille, la plupart du temps en plein travail. Pourtant, "Entre les Bras" est réussi et le 31° Festival du Premier film d'Annonay ne pouvait pas laisser passer l'occasion de le diffuser puisque le thème choisi cette année était "Écrans gourmands". De plus, la délicatesse apportée par la réalisation permet de bien saisir toute la difficulté, parfois la douleur, qu'il y a à transmettre l'oeuvre d'une vie.
La délicieuse et subtile cuisine gastronomique des Bras est un prétexte non moins raffiné pour nous faire partager avec délicatesse et pudeur la belle histoire d'un partage et de la transmission d'un père vers son fils.
Ce docu est extra et montre la création dans la cuisine française. En toute simplicité le docu déroule les 4 saisons et passe par le Japon. Gaillac et la fête de la vendange est un passage agréable où on voit un drôle de jeu: plonger à plat sur des gens allongés et atterir sur des bras tendus en tapis de gym! Merci à Lacoste.
Un beau documentaire sur la cuisine et la transmission. Le film fait sur un an, sur quatre saisons, la chronique du passage de relais entre le père et le fils, entre celui qui a du mal à partir et celui qui découvre peu à peu la charge écrasante de cette succession. Mais c'est aussi la chronique d'un plat qu'invente sous nos yeux, pendant cette année, le fils. Un plat signature, un plat qui doit le raconter, l'aider à s'affranchir de l'héritage, à ne plus être seulement celui qui perpétue l'oeuvre du père. Un film lent, contemplatif, comme ses deux personnages. Et, comme eux, très émouvant.