Thomas Anderson a deux visages, il est programmeur le jour et cyber hackeur la nuit sous le pseudonyme de Neo. Oscillant entre deux mondes, s’il passe totalement inaperçu pour le commun des mortels, s’en est tout autre sur internet puisqu’il est l’un des pirates les plus recherchés. Mais un beau jour, sa quiétude est rompue lorsqu’il reçoit un message crypté d’un certain Morpheus l’invitant à découvrir la vérité sur la question qui le hante depuis toujours, à savoir qu’est-ce que la matrice.
Second long-métrage pour Larry & Andy Wachowski (devenus au fil du temps, "les soeurs Wachowski"), après le polar Bound (1996), ils changent radicalement de registre pour celui du film Sci-Fi à tendance cyberpunk. Avec Matrix (1999), ils ne s’attendaient pas à réaliser un film qui fera date dans l’Histoire en révolutionnant le cinéma de science-fiction. Un film qui va radicalement changer la donne en offrant au grand-public une œuvre comme Hollywood n’avait pas l’habitude d’en faire jusqu’à présent. Musique techno, monde virtuel, gun-fight badass et terriblement jouissif, scènes d’action inspirées du cinéma HK et japonais, univers cyberpunk et cuir moulant, bref un univers auquel nous n’étions pas habitués. Ceux qui se faisaient encore appelés à cette époque "les frères Wachowski", réalisent ici une œuvre résolument révolutionnaire, du grand spectacle où durant plus de 2h, on ne voit clairement pas le temps passer.
Tellement révolutionnaire qu’il n’a absolument pas pris une seule ride plus de 20ans après sa sortie en salles. Déjà à la pointe de la technologie lors de son exploitation, rares sont les blockbusters qui peuvent en dire autant. Matrix (1999) est un uppercut aussi bien du point de vu narratif que visuel. La guerre contre les machines, l’esclavage des machines envers les humains, la frontière entre rêve et réalité, sans parler de toute cette surenchère d’effets visuels, que ce soit les scènes de fights magnifiquement chorégraphiées par Yuen Woo-ping ou les impressionnantes séquences en bullet time (retranscrites par le biais de 120 appareils photo mis bout à bout en cercle autour des acteurs) permettant (notamment) d’offrir cette scène mythique lorsque Neo esquive les balles sur le toit de l’immeuble.
Spectaculaire sur bien des aspects et sublimé aussi bien par une mise en scène & une distribution qui fait littéralement un sans-faute (Keanu Reeves, Carrie-Anne Moss, Laurence Fishburne et l’excellent Hugo Weaving dans le détestable rôle de l’agent Smith). Une œuvre démesurée, tant sur le plan visuel qu’au box-office, la preuve en est, puisque le film rapporta plus de 7 fois sa mise de départ et fut (entre-autres) récompensé par 4 Oscars
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