Blade Runner 2049
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andika
andika

109 abonnés 320 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 6 octobre 2017
Blade Runner 2049 n’est pas que la suite de Blade Runner. Pour prendre une analogie musicale, il serait la fugue, et le Blade Runner original serait le prélude. Le prélude est une forme musicale courte, il est doux, et se caractérise par une forme rythmique ou mélodique qui revient plusieurs fois. La fugue au contraire se base avant tout sur le nombre de voix et la polyphonie que cela induit, le thème semble alors fuir d’une voix à l’autre. Les exemples les plus fameux de préludes et fugues sont issus du Clavier bien tempéré de Jean Sebastien Bach.

Dans ce recueil, il y a parfois des préludes et fugues que j’adore, d’autres où je n’aime que le prélude, et enfin d’autres ou je n’aime que la fugue. Il y en a aussi d’ailleurs que je n’aime pas. En ce qui concerne Blade Runner, je n’aime pas le prélude mais je dois dire que j’adore dores est déjà cette fugue qu’est Blade Runner 2049.

Je ne nie pas la dimension mythique de l’original, les jalons posés pour la science-fiction moderne. Toutefois, ce film a mal vieilli, et il y avait sommes toutes des choses à lui reprocher. Au contraire, Blade Runner 2049 est le film dont ma génération avait besoin.

Mais qu’est-ce que ce film ? Encore une histoire d’humains qui ont peur d’être dépassés par les machines qu’ils ont créé. Encore un policier qui doit « retirer » des Répliquants, encore une histoire d’amour paradoxale, encore du transhumanisme. Et pourtant, nulle redondance ici, une simple transformation, une véritable fugue, chaque thème ayant à tour de rôle la prééminence.

Histoire d’amour fascinante entre K et Joi. K le nouveau Blade Runner et Joi, son hologramme à tout faire mais malheureusement désincarné. L’incarnation, la dimension physique est pourtant quelque chose d’important dans une histoire d’amour entre humains même si les relations épistolaires existent. Mais ici, qu’est-ce que l’humanité ? Qu’est-ce que l’incarnation ? Ce que l’on peut toucher ou ce que l’on peut ressentir ? Blade Runner a cela d’intéressant que, contrairement à notre monde, l’humain ne possède pas le monopole de la conscience, des émotions et de l’amour. Alors si ces simples éléments qui différencient les hommes des autres créatures sont maintenant partagés, comment qualifier les interactions entre machines ? Entre hologrammes ?

Ce film est une longue réflexion et une longue contemplation philosophique. Il est servi par des prouesses visuelles, entre réalité et hologrammes. Des paysages d’un Las Vagas vétuste, saturé de poussière et de jaune à l’écran, à un simple arbre, miracle de la nature. D’un paysage enneigé à la couleur grise de la mégalopole de Los Angeles, comme un hommage à l’opus original. Ces voitures volantes sont toujours là, ces robots plus qu’humain aussi. Les frontières entre humains et répliquants sont d’ailleurs toujours plus floues. Mais paradoxalement, là ou dans le premier, on avait des robots qui ignoraient leur condition, ici, ils la connaissent mais se sentent toutefois humains. La question demeure toutefois à chaque apparition d’un personnage s’il s’agit d’un humain ou d’un répliquant. L’analogie Homme/Machine se traduit même entre le code de l’ADN basé sur quatre nucléotides (ATGC) et le code binaire de l’écriture numérique (0 ; 1).

Le casting est formidable, Ryan Gosling était fait pour ce rôle, Harrison Ford n’est plus à présenter. Jared Leto est très crédible en CEO augmenté. Robin Wright est géniale en cheffe de la police. Sylvia Hoeks est effrayante et touchante dans son rôle et enfin, Ana de Armas est enivrante.

La seule faute de goût est le placement de produit un peu douteux, Sony (pour Sony Picture Colombia) ça passe, mais faire voler un Blade Runner en Peugeot, est-ce sérieux ? Même si cela peut avoir du sens dans la manière dont les multinationales surexploitent la planète, déshumanisent. Enfin, la bande originale est formidable et c’est toujours bon d’entendre Pierre et le Loup de Prokofiev.

Suite, film hommage, fugue. Blade Runner 2049 conforte le mythe et s’impose immédiatement comme une référence et sans doute comme l’un des meilleurs films de 2017. Denis Villeneuve continue à me plaire après Sicario et Arrival.
Chevalier du cinéma
Chevalier du cinéma

264 abonnés 338 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 25 mars 2018
Ça y est ! Après tant d’années écoulées, la suite tant attendue et redoutée d’un des plus grands monuments cinématographiques de science-fiction du XXème siècle est enfin là… Blade Runner 2049… LA suite par excellence que tout le monde voulait et ne voulait pas… LE film le plus attendu de l’année… LA grosse claque de l’année 2017… Oui, un grand film de science-fiction vient d’être dévoilé au monde entier et il sera difficile de trouver mieux en matière de science-fiction et d’expérience de cinéma intense pour cette fin d’année… En l’an 2049 à Los Angeles, la société est fragilisée par les nombreuses tensions entre les humains et leurs esclaves créés par bioingénierie que l’on appelle les Réplicants. L’officier K, un Blade Runner, fait partie de cette force d’intervention d’élite du LAPD chargée de traquer et d’éliminer les Réplicants issus d’anciennes générations, sortis du système et qui se cachent pour survivre. Lorsque l’enquête de K met au jour un secret enfoui depuis longtemps et susceptible de changer la face du monde, les plus hautes instances décident d’étouffer l’affaire… En 1982 sortait donc Blade Runner de Ridley Scott, un film novateur passé inaperçu à l’époque, mais qui ets rapidement devenu le père de la science-fiction cyberpunk avec un univers sombre, poisseux et déprimant. Ce n’est qu’avec les sorties en vidéos et les multiples remontages du film, orchestrés par son réalisateur, que Blade Runner se fit une place de choix au panthéon des œuvres de science-fiction les plus marquantes du Septième Art. Comme beaucoup de films cultes des années 1980, Blade Runner a su pendant longtemps échapper à la mode des suites ou des remakes de la part d’Hollywood, ce qui était plutôt bon signe quand on voyait le mythe qui entourait ce film monstre. Mais rien n’arrête Ridley Scott qui depuis quelque temps s’obstine à faire revivre ses grands succès qui lui ont offert la gloire à coups de suites ou de reboots… Car voyant ce que le réalisateur peut faire de la saga Alien, qui ressemble plus ou moins à un beau massacre désormais (coucou Alien : Covenant), faire une suite à son Blade Runner aurait pu mettre fin à l’adulation totale d’un des plus grands films de tous les temps et le dénaturer tout simplement. Mais fort heureusement les choses ont évolué en faveur du projet qui a vu Ridley Scott prendre la casquette de producteur et en confier la mise en scène à l’un des réalisateurs les plus talentueux et admirés du moment, qui enchaîne les pépites à un rythme infernal sans jamais faiblir : Denis Villeneuve, réalisateur spécialiste de grosses claques cinéma comme Prisoners, Sicario ou Premier Contact (et je peux vous dire que ça fait très mal). Ajoutez à cela Ryan Gosling dans le rôle principal, le retour inespéré d’Harrison Ford en Rick Deckard, un scénario écrit par Hampton Fancher l’auteur du script du film de 1982, une bande-originale en partie signée par Hans Zimmer, une photographie sous la direction du grand Roger Deakins et une liberté apparemment totale accordée à Denis Villeneuve, vous obtenez tout simplement l’une des plus grosses attentes cinéma que vous aillez jamais vécu et des fans toujours inquiets, certes, mais en partie rassurés ! Et donc cessons cette introduction et brisons ce suspense insoutenable, oui Blade Runner 2049 est la suite tant espérée, la suite parfaite et totalement maîtrisée du début à la fin. En un mot, ce film est juste BLUFFANT. Car ce qui impressionne c’est la façon dont Denis Villeneuve s’est approprié l’ambiance et l’esthétique du premier film pour les pousser encore plus loin visuellement et accoucher d’une atmosphère aussi sombre, poisseuse et déprimante que celle de 1982 ! Impossible de ne pas vibrer devant les plans aériens dantesques d’un Los Angeles futuriste surpeuplé, pluvieux et où le jour n’existe pas, une atmosphère pessimiste amplifiée par la musique assourdissante et massive d’Hans Zimmer et Benjamin Wallfisch. Denis Villeneuve réalise là avec les moyens d’aujourd’hui un film de science-fiction visuellement parfait et qui se connecte brillamment à l’esthétique du premier film en allant même plus loin, jusqu’à montrer des espaces hors de Los Angeles comme cette décharge grisâtre et froide ou ce désert et cette ville de Las Vegas déserte, plongée dans une couleur orangée étouffante qui est encore plus belle au cinéma que dans le magnifique premier teaser de la promotion. Blade Runner 2049 est une claque visuelle indéniable, et même sonore et musicale pour ma part puisque même si la bande-originale culte de Vangelis est indépassable, les compositeurs du film livrent tout de même une partition remarquable qui se mélange très bien à l’univers noir et sale du film mais aussi avec le style du réalisateur et les tendances actuelles des blockbusters. Et en parlant de blockbusters, Blade Runner 2049 a en effet été vendu comme un gros blockbuster de science-fiction doté d’un budget énorme de 150 millions de dollars… Mais au final, quand on découvre le film, il s’agirait plutôt d’un anti-blockbuster, un film d’auteur à très gros budget qui ne possède quasiment aucune scène d’action et qui mise tout sur son ample et captivant scénario avec un travail immense sur les visuels et l’ambiance. Car là où il ne fallait pas décevoir hormis l’esthétisme et l’ambiance, c’était bien évidemment l’histoire afin de faire honneur au premier film et aussi pour s’y lier avec intelligence et originalité. Et là-dessus également, Blade Runner 2049 nous épate car il réussit, malgré sa longueur impressionnante de 2h44 avec générique inclus, à nous entraîner dès ses premières minutes dans une enquête policière passionnante qui prend son temps et à laquelle se mêle des questionnements philosophiques et identitaires sur les Réplicants avec leur capacité à se rapprocher de l’humain, ainsi que des révélations attendues depuis très longtemps mais qui laissent une part d’ambiguïté très intéressante. Blade Runner était fascinant pour ça à mon sens, tout ce questionnement lié à la présence ou non d’une âme dans un corps robotique et ici avec Blade Runner 2049 ce thème va encore plus loin, et pour notre plus grand plaisir. C’est tout simplement de la grande et intelligente science-fiction dans un film à gros budget qui fait un grand bien dans le paysage des suites hollywoodiennes destinées uniquement à générer des centaines de millions de dollars et faire naître de grosses franchises… ici on sent que ce n’est pas le cas. L’histoire qui tourne autour de l’enquête du personnage de Ryan Gosling (parfait dans son rôle au passage où l’acteur prouve que les personnages monolithiques et froids sont sa spécialité) prend une tournure forcément plus captivante lorsque le personnage d’Harrison Ford (toujours aussi intriguant et charismatique) entre en scène offrant ainsi au film une sincère émotion avec une connexion géniale à l’œuvre d’origine, sans en faire trop, tout en modestie et en subtilité. Le film divisera forcément, le premier film pose encore et toujours des problèmes à beaucoup de monde par sa lenteur, sa noirceur et son aspect déprimant et difficile à aborder, sa suite posera donc encore plus de problèmes ! Il s’agit d’une science-fiction plus poussée et plus adulte, très anti-spectaculaire et qui demande plus de réflexions de la part du spectateur. Blade Runner 2049 ne dépassera sans doute jamais le charme du premier film qui est porté par son aspect culte et sa musique légendaire, mais cette suite aussi dense et intelligente qu’elle est restera dans les mémoires pour avoir réussi cette mission impossible de ne pas dénaturer voire entacher l’original et lui avoir fait honneur de la plus belle des manières. Un des meilleurs films de l’année sans hésitation, si ce n’est le meilleur pour moi car découvert lors d’une séance d’après-midi parfaite où j’ai tout de suite été emporté par l’histoire et dont l’univers me parlait énormément, une des séances les plus inoubliables que j’ai vécu, aussi forte et passionnante que celles de Django Unchained, Interstellar ou La La Land qui m’ont laissé bouche bée ! Allez voir Blade Runner 2049, vous aurez droit à l’une des plus grosses claques de cette année cinéma 2017 si vous êtes fan de SF !
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 8 octobre 2017
Vouloir réaliser une suite à Blade Runner est sûrement le projet le plus casse gueule de l'histoire du cinéma. Pourtant il suffit de quelques minutes à Denis Villeneuve pour évaporer nos doutes et nous plonger dans le film.
Visuellement c'est une merveille, on est dans la continuité du premier opus tout en offrant plein de nouvelles trouvailles. C'est la vision d'un futur cauchemardesques accentué par la bande sonore, ça donne une atmosphère très anxiogène.
Le scénario de base est solide et même si son développement n'est pas toujours parfait, l'ensemble reste d'une grande qualité. Il y a beaucoup d'émotions et on en ressort complètement bouleversé. L'histoire propose toute une réflexion sur la "vie", "la création" et "l'humanité". C'est traité avec justesse et intelligence.
Seul petit reproche, il y a quelques problèmes de rythme à certains moment du film (défaut assez récurant dans la filmographie de Denis Villeneuve). Mais ça reste en marge tant le film a des qualités.
Réussite quasi totale pour Blade Runner 2049 et quand on connaît la taille du défis c'est d'autant plus saluable!
anonyme
Un visiteur
2,5
Publiée le 4 octobre 2017
Blade Runner 2049 : à la recherche d’Harrison Ford

On va commencer par les points positifs : oui visuellement, c’est magnifique ; oui la bande son est très bonne. Mais bon dieu que c’est long 2h40 pour justifier un scénario qui ne va pas vous réveiller la nuit et qui a été maintes fois abordé dans d’autres films SF. Le premier opus durait 2h, pas besoin de plus pour en faire un film culte mais c'est la maladie des films d'aujourd'hui.

Je suis prêt à accepter un film qui mise sur la contemplation mais il faut quand même une histoire derrière qui tienne en haleine. Il y a beaucoup de passages qui apportent peu d’intérêt au film. C’est assez dramatique car le film en lui-même n’apporte rien au premier opus, il sert juste de complément donc dispensable.

Autre point noir, non Ryan Gosling n’est pas un bon acteur et encore une fois il le prouve avec ce film. Se le coltiner pendant 2h40 avec un visage inexpressif et une difficulté à exprimer la moindre émotion (et les râleurs me diront que c’était pour le personnage) c’est un calvaire et on a du mal à éprouver la moindre empathie pour lui.

Heureusement, Harrison Ford, qui est peut être un retraité, (qui arrive à 1h40 du film merci la BA et l’affiche pour publicité mensongère) relève le niveau. (Mention à Jared leto honorable dans son rôle de PDG conquérant). Mais il intervient tellement peu dans le film que, finalement, on se demande pourquoi l’avoir inclus.

Cela m’attriste car j’aime vraiment Villeneuve et on sent qu’il a voulu bien faire avec ce film mais à trop vouloir bien faire, il s’est un peu perdu et le spectateur par la même occasion !
garnierix
garnierix

250 abonnés 484 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 7 octobre 2017
Ce film c’est un opéra sidérant, des images ocres et noires, un son tellurique. Ça ravit les fans de gros spectacle underground ou de symphonie mystique, les amateurs de sensations à la fois lentes et violentes, comme la pluie qui frappe, comme le vent de sable qui déboule, comme le mystère surgissant soudain –et comme Ryan Gosling, K le Blade Runner, qui gère si bien le mode lent et violent, violence et passivité. On est frappé, à un moment du film, par l’image d’un coléoptère vaquant dans une nature vert pomme et vert anis qui éclabousse l’écran, mais c’était une réalité virtuelle, et ça n’a duré que cinq secondes sur les 2h45. Le reste du temps, on respire l’air vicié de cet enfer couleur rouille qu’est devenu Los Angeles (ou la planète si l’on veut extrapoler), qu’on survole en voitures volantes, avec ses clapiers où s’entassent les gens, ses déchetteries où les déchets continuent d’être déversés par vaisseaux-cargos entiers, et sa pluie qui ne cesse de tomber même quand il ne pleut pas. Tout transpire en effet quand on sort de la poussière. C’est l’atmosphère du film (l’atmosphère du premier film aussi). Pourtant il y a une vigueur partout, signe que le monde s’est habitué : une vigueur chez les Réplicants, même ceux qui sont périmés (du jardinier au révolutionnaire) ; une vigueur chez les hommes, chez les Blade Runner en particulier (mais au fait sont-ils bien des hommes?), même si le top du top semble être à l’image du héros, K, dont la copine est un Nexus 9 holographique. Une vigueur chez ce savant trillionnaire et diminué physiquement, un vieux fou qui est néanmoins tout-puissant (ce vers quoi tendent quelques-uns de nos Steeve Job aujourd’hui?). Une vigueur aussi dans l’humour, bien que discret (heureusement car on cherche trop à le mettre partout aujourd’hui), comme celui, bien sûr attendu, de Harrison Ford, le Blade Runner ancien modèle, dont le chien boit du whisky avec lui pendant les longues soirées hiver, ce Harrison Ford qui a disparu avec le film il y a 30 ans (mais au fait était-il bien un homme?), car ‘il y a des fois où, pour aimer quelqu’un, il faut lui rester étranger’ –la lumineuse réplique. Et tout ce monde interlope lutte, signe que la lutte des classes et des cerveaux continue en 2049 –‘on est tous à la recherche de quelque chose de vrai’ dit un personnage (comme dans le film de 1982 et comme chez beaucoup de spectateurs…). Mais les vigueurs vont surtout s’activer après d’une certaine découverte, à partir de laquelle on s’interroge de plus en plus : les miracles existent-ils chez les réplicants? Et chez nous?! Comment naît le souvenir chez eux? Et chez nous?! Qu’arriverait-il si l’homme créait son supérieur? Et si le réplicant pouvait se répliquer? On se pose ainsi beaucoup de questions, peut-être même beaucoup plus que le film n’en pose (mais c’est bien, d’autant que ce ne sont pas des questions bien compliquées). Et si l’hybride existait? Et s’il était plus rentable pour les hommes que les réplicants se répliquent plutôt que les fabriquer? Le film à la longue paraît long, et le fait de le dire n’est pas un très bon point (surtout que l’histoire ne s’en trouve pas si lumineuse pour autant). Mais il est long parce qu’il est lent, ingrédient nécessaire. Même si parfois il est long parce qu’il est lourd (Jared Leto, le vieux fou, débite ainsi beaucoup de trucs genre ‘avant même de savoir ce que l'on est, on a peur de l'être’ ou quelque chose comme ça). On pardonne tout au film, tellement il est enivrant, tellement l’esthétique visuelle et sonore est forte, envoûtante, émouvante. Et d’ailleurs sa lenteur, qui va à l’encontre de la tendance actuelle des montages, est l’originalité de ce film hypnotique. Mais K, qu’est-ce qu’il est? Et le Blade Runner vieux modèle qu’est-ce qu’il était?
Casimirismylegend
Casimirismylegend

58 abonnés 325 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 27 décembre 2017
Blade Runner 2049 s'est montré à la hauteur de mes espérances: un long poème visuel envoûtant et un peu sale, dans la lignée direct du premier opus. Les puristes trouveront à redire, mais on est passé à côté de bien pire. L'atmosphère fonctionne et nous emporte immédiatement. La réussite visuelle est totale et respectueuse de l'univers originel, mis en scène par Ridley Scott. L'histoire se démarque et tient la route. Gosling et Ford font du bon bouleau.

Une très bonne suite.
Oliv_78
Oliv_78

44 abonnés 77 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 24 octobre 2017
Quel voyage! Ce film est une plongée extraordinaire dans l'univers tellement envoûtant du chef d'œuvre de Ridley Scott. Beaucoup de références à ce monument du cinéma, mais le renouvellement est parfaitement réussi, ce revival enchaîne des images magnifiques, on reste scotché pendant tout le film, fasciné de retrouver l'imaginaire qui avait tellement marqué les fans du film cultissime de 1982. Les décors sont superbes, la musique nous replonge dans celle de Vangelis. Ce film est une réussite totale pour les yeux, surtout allez le voir au cinéma, pas chez vous !!
anonyme
Un visiteur
0,5
Publiée le 24 octobre 2017
Hyper déçu ! Une impression de déjà vu, le réalisateur a essayé de reproduire l'ambiance du premier ... on en est loin, la musique lors des scènes d'action est agaçante, pénible, elle m'a d'ailleurs rappelé le film Dunkerque (un gros fail au passage) , non mémorables en tous cas. L'histoire est ultra simpliste, et pourtant le réalisateur réussit a s'enliser. L'usage excessif des hologrammes n'est là que pour combler un vide, c'est tout ce que ce film inspire, du vide. A voir les critiques, il faut peu pour émerveiller le monde, moi pas, il y a beaucoup mieux que ça, ça ne vaux pas le premier Blade Runner. Comme d'accoutumée on en met plein la vue aux gens avec des effets spéciaux, de l'image de synthèse... mais ce n'est pas suffisant pour en faire un bon film, il faut aussi un bon scénario, de l'émotion et au moins une bande son à la hauteur, il n'y a rien de tout cela, ce film ne sera pas "culte" comme le premier, il n'apporte rien de nouveau, de plus il est mou et il n'y a pas de rythme, on s'ennui, on s'attends a tout, rien dans ce film ne retiens notre attention, ce n'est qu'un flux de pixels et de décibels soporifiques, le héros subliminal de ce film c'est Morphée bien entendu, on s'endors !
laurence l
laurence l

146 abonnés 1 136 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 6 octobre 2017
Grosse déception visuellement, c’est magnifique ; oui la bande son est très bonne. Mais bon dieu que c’est long 2h40 Histoire confuse , très lente , mélange de genre sans arme et peu d'action. Quel dommage je suis ressortie très déçue et en même temps en gardant la beauté des images mais c'est pas suffisant pour en faire une bonne suite Dommage
anonyme
Un visiteur
0,5
Publiée le 25 octobre 2017
Ce film est une aubaine pour les insomniaques et les médecins. Désormais contre les troubles du sommeil on ne vous prescrira plus Zopiclone ou Zolpiden mais Blide Runner ! Effets garantis et en plus sans effet secondaire. Un joli pied de nez à la médecine !

A défaut d'avoir un succès dans les salles de cinéma, le DVD risque de très bien se vendre dans toutes les pharmacies !
selenie
selenie

6 593 abonnés 6 276 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 4 octobre 2017
Plusieurs plans sublimes affirment le parti pris au design spectaculaire et envoûtant. Dans la forme Villeneuve signe donc un film de toute beauté en complète symbiose avec le premier film par contre on reste plus perplexe sur le fond. Le cinéaste impose beaucoup moins de cynisme et de fatalité. Cette fois un espoir ou un sorte d'optimisme se dessine. L'enquête semble plus dense mais dans le même temps le scénario offre assurément moins de dimension philosophique et/ou métaphysique. Finalement Villeneuve signe un film de SF beaucoup plus simple et universel mais ça reste un film de toute beauté et que malgré tout il est dans l'extension attendue et réussie du chef d'oeuvre de Scott.
Site : Selenie
Marceau G.
Marceau G.

400 abonnés 365 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 3 décembre 2017
Denis Villeneuve accomplit la prouesse de réussir la suite du classique de science-fiction de Ridley Scott, "Blade Runner". En mariant une esthétique toute neuve (et proprement impressionnante) à un scénario qui reprend subtilement des éléments du film originel, il livre une œuvre intéressante entre hommage et modernisme. Si le long-métrage manque peut-être d'une âme propre par rapport à l'original (la version de Villeneuve reste, sur le fond, un peu dans l'ombre de celle de Scott), il n'en demeure pas moins que "Blade Runner 2049" est un film visuellement époustouflant et profondément émouvant. Cette lenteur, cette contemplation qui caractérise ici la mise en scène du réalisateur canadien laisse le spectateur dans un état méditatif tellement rare dans un blockbuster que l'on ne peut que profiter de ce long mais fascinant moment de cinéma. Denis Villeneuve sait qu'un très beau plan peut mieux parler qu'un dialogue et faire passer beaucoup plus d'émotions. L'intrigue semble mince mais le propos sur la condition de l'homme, sa conscience de lui-même, l'authenticité de ses amours et de ses souvenirs est là. Les acteurs sont justes et sobres, la bande-son électroacoustique de Zimmer (qui succède à Vangelis) est grandiose et poignante. Tout pour produire, en somme, une œuvre cinématographique somptueusement hypnotique à la portée universelle.
anonyme
Un visiteur
0,5
Publiée le 8 octobre 2017
Bon, le positif c'est la relation à la femme hologramme. Là il y a des enjeux, on s'attache, elle est en danger.
Mais le pire c'est toute la relation du personnage à son passé et à son pseudo père, qu'est ce que ca vient faire tous ces plans sans raccord de mouvement sur les mains de Gosling qui regarde son jouet 20 fois, qui dit au revoir à papa, on s'ennuit tellement que c'est énervant, et c'est ca vient desservir le propos du film: la découverte de ses origines. Ils ont appliqué une formule lente et pompeuse: découvrir qui est son père (ça nous rappelle pas d'autres films?). La manière dont leurs échanges sont filmés ne correspond pas du tout à l'univers futuriste, merveilleux ou interrogatif du film.
Gosling n'a jamais l'air d'un quelconque robot, on dirait un humain lent et hésitant.
Mais le pire du pire c'est jared Leto, on lui maquille un peu et c'est parti c'est le méchant, merci la réal un minimum de respect pour le spectateur, fatiguant cette mode du méchant à la voix trafiquée. En fait c'est un blockbuster, ce qui doit rester mystérieux ne l'est pas (d'où vient le perso principal), et en revanche tous les personnages secondaires ne sont pas expliqués, pas introduits, caractérisés comme dans un blockbuster( ils parlent et ca leur suffit). je regrette pas de l'avoir vu mais je ne supporte plus les codes américains.
traversay1
traversay1

3 803 abonnés 4 925 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 6 octobre 2017
Tout le monde, ou presque, était d'accord : donner une suite à Blade Runner (pas si bien reçu que cela, à sa sortie, d'ailleurs) était non seulement une hérésie mais aussi une erreur. Avec le nom de Denis Villeneuve au générique, on était tenté tout de même de dire : faut voir. Eh bien, on a vu, et le résultat n'est pas loin d'être prodigieux, dans les limites d'un genre, la SF, mais dans lesquelles le réalisateur québecois réussit à imposer sa patte d'auteur, et quelques uns de ses thèmes fétiches, sans dénaturer le sens et l'atmosphère du film de Ridley Scott. Il est vrai que Denis Villeneuve n'est pas né avec Prisoners, ses films en français montraient déjà un cinéaste singulier, et ce dès son tout premier, l'excellent Un 32 août sur la terre. Le sujet de ce dernier en est peu ou prou la recherche d'identité qui ne deviendra pas loin d'être une obsession avec Incendies puis Enemy, Premier contact et donc Blade Runner 2049. Polytechnique, peut-être son film le plus brillant, et le plus glacial, est certes à part, plus fort que celui de Gus van Sant sur un thème similaire, mais on peut, en cherchant bien, voir cette thématique majeure à nouveau abordée. Si tous les blockbusters avaient la gueule de ce Blade Runner, cela vaudrait certainement la peine d'aller les voir, tellement le film est à la fois d'une intensité (intérieure) envoutante et en même temps d'une réelle puissance (extérieure) impressionnante. Bien entendu, on pourra toujours dire que l'atmosphère du 9ème long-métrage de Villeneuve est son principal atout alors que le scénario est parfois plutôt filandreux et aurait pu être quelque peu resserré, ce qui n'est pas entièrement faux. Néanmoins, avec une poignée de scènes sidérantes de beauté ou de force, il est difficile de ne pas être admiratif surtout si l'on est adepte de films un tantinet contemplatifs, lents et très denses. Blade Runner 2049 est un bloc de poésie décadente, qui semble imprégné d'atmosphères tarkovskiennes alors que l'intrigue, elle, avec ce rapport à l'enfance et à la mémoire, peut faire penser à Citizen Kane, pas moins. Ryan Gosling est presque constamment à l'écran mais son côté imperturbable, limite passif, n'en fait pas le caractère le plus marquant du film et il se fait largement voler la vedette par ce bon vieux Harrison Ford, toujours partant pour faire le coup de poing. Et les figures féminines, douce (sublime Ana de Armas) ou dangereuse (Sylvia Hoeks) sont essentielles dans l'environnement du pâle héros. En fin de compte, la durée de 3 heures ne semble jamais pesante ni même excessive. De là à réclamer une nouvelle suite, c'est malgré tout non, sans discussion.
Carlos Stins
Carlos Stins

81 abonnés 657 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 16 octobre 2017
J'avais beaucoup aimé "Blade Runner", j'admire le travail de Denis Villeneuve et j'ai donc logiquement adoré "Blade Runner 2049". Le réalisateur canadien éblouit de nouveau le film de son talent en proposant une mise en scène très réussie, accompagnée d'une photographie extraordinaire et d'une superbe bande originale. Si le premier "Blade Runner" était une réussite sur le plan esthétique, celui ci est une véritable claque visuelle, un film doté d'images magnifiques qui marquent l'esprit du spectateur. Cette recherche poussée de l'esthétisme n'est en plus pas gratuite, chaque couleur et chaque plan permettant d'apporter de nouvelles symboliques et d'enrichir le propos du film.
En parlant de ça, beaucoup ont reproché au film de ne rien raconter mais ce n'est vraiment pas mon avis. Le film raconte certes un propos simple mais il raconte quelque chose et il développe en parallèle de nombreuses thématiques passionnantes. Tout au long de sa filmographie, Denis Villeneuve s'est interrogé sur ce qui faisait notre humanité et "Blade Runner 2049" était l'occasion parfaite pour renouveler cette parabole. Le cinéaste québécois questionne les fondements de notre humanité et reprend les thématiques du premier "Blade Runner" pour mieux les dépasser en insérant des enjeux modernes.
Le casting est également très bon avec un Ryan Gosling toujours aussi fantastique et Anna de Armas s'impose comme la révélation du film. Seul Jared Leto est un peu sous exploité, d'autant plus que les passages où il est présent sont inutilement complexes. Le film a d'ailleurs parfois tendance à trop se complexifier et gagnerait peut-être à se simplifier par moment.
J'ai pour ma part était vraiment conquis par ce film qui diffère vraiment des grosses productions habituelles. Certains, (et c'est tout à fait compréhensible) n'accrocheront pas au rythme lancinant du film mais je considère pour ma part "Bade Runner 2049" comme l'un des meilleurs films de cette année et je le préfère même au premier "Blade Runner".
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