Ça commence direct sur le « rocher » de Steph de Monac’ : une prouesse de contre plongée panoramique … Vues sur les bâtisses kitch glacées peinturlurées en jaune moutarde où d’agglutinent toute un’ masse de riches Ray Ban au teint jaune moutarde itou…
Et ça y va téchenique illico : dérivées, majors, trend, effet de levier …
Ça en jette et pi personne y comprend que couic…
La m’dame héroine, c’est Cécile de France, la rigolote d’outre Quiévrain… Elle ne faillit pas à la tradition. On pouffe immédiatement quand on apprend que la faillite Lehman Brother, ben voui, c’est « elle » ! Tailleur chic et sourire immaculé pour celle qui a réduit à la mendicité, condamné à mort, des millions de petites gens !
On appelle cela une « ellipse » artistique !
C’est déjà plutôt marrant…
Le mieux est à venir. Et c’est Jean Jean qui s’y colle. Dujardin en espion russe s’exprimant, avec ses compatriotes, la plupart du temps en français… Mais, au dire des connoisseurs, il est encore plus rigolo quand il parle en « Pouchkine » : accent franzozich à couper au couteau…
On comprend très vite que l’on a ici affaire à un nouvel opus d’OSS 117…
Mais Rochant, le réalisateur, est un homme averti.
Outre quelques pubs subliminales pour mettre du beurre dans les épinards, il faut aussi remuer les glandes du spectateur… Et là, il convient de le reconnaître, il nous sert quelques moments d’anthologie… Il soigne ses scènes « crac-crac » avec la précision d’un épilateur maniaque en évitant les allez venues conventionnelles.
Et il nous offre une Cécile au nirvana orgasmique…
C’est mignon comme tout !
Pourtant cela n’a pas eut l’heur de plaire à ma voisine du dessous "Carmen Crue" qui a, elle aussi, donnée son opinion sur le film.
« S’il y a, comme on m’a dit, 10 mn d'orgasmes, je n'irai certainement pas le voir ! Il y a vraiment trop de sexe et de dégoulinades dans les films, la télévision, les romans actuels. Déjà regarder, en plans rapprochés, des gens se laver le visage à coups de langue, c'est dégoûtant. Mais quand cela descend plus bas, je craque ! L’amour c’est pour faire des enfants…non ?!»
Bref un film très moyen, remake lointain d’Hitchcock, verbeux, avec une BO assez ridicule (chœurs de l’armée rouge accompagnant le largage d’OSS 117 sur le bô bâteau du ponte Russe par exemple)…
L’intrigue est un sac de nœuds incohérent et mollasson… Beaucoup de sous-titres…
Une happy end finale brouillonne et assez nunuche…