Principalement influencé par la pensée du philosophe Walter Benjamin, le travail de Sylvain George évoque principalement la thématique de l'immigration, mais également celle de l'émancipation et de l'engagement militant. Ses films sont d'ailleurs souvent projetés dans les réseaux militants ainsi que dans des festivals nationaux et internationaux.
Pendant le tournage, Sylvain George se référençait beaucoup auprès de Sylvie Lengagne, membre de l'association "Salam" qui s'occupe quotidiennement des migrants à Calais. Elle commente d'ailleurs : "(Sylvain George) a su reconstruire une vie. La vie des migrants, montrer comment c'est." Lors de la projection privée, Sylvie Lengagne avoue avoir failli quitter la salle en voyant les images de la destruction de la jungle de Calais : "Elles étaient tellement dures à voir. Ce film est plus qu'un témoignage", nous confie-t-elle.
Le film est construit sur une succession de blocs d'action qui donnent un effet d'improvisation, mais aussi d'archives et de fresques épiques le différenciant totalement des reportages télévisés classiques.
Sylvain George définit son film comme : "un documentaire poétique et politique, à la croisée de plusieurs chemins (...). Un poème filmique incendiaire." Qu'ils reposent en révolte peut être considéré comme un pamphlet réduisant en cendres les formes et les forces oppressives, en alliant la rédemption à l'utopie.
Qu'ils reposent en révolte a été tourné sur trois années mais n'illustre pas une certaine chronologie. L'utilisation du noir et blanc a permis au réalisateur de rendre fluide le passage des saisons et des années, en plus de "travailler et d'interroger les notions de document, d'archive, de survivance... d'établir une distanciation historique et critique avec les mêmes événements présentés", explique Sylvain George.
Sylvain George aborde les questions en rapport à l'immigration et à la figure de l'étranger. Il travaille d'ailleurs depuis cinq ans sur les politiques migratoires européennes et les mobilisations sociales.
En 2010, le film de Sylvain George a participé à la compétition du Festival International du Documentaire à Marseille.
Le film a été présenté en décembre 2010 dans le cadre de la manifestation "Que Faire ? art, film, politique", au Centre Georges Pompidou à Paris, qui réunissait des artistes, des cinéastes, des théoriciens et des critiques de cinéma. Cette grande rencontre avait pour but d'analyser les nouvelles stratégies critiques contemporaines qui se développent au sein de la production des images en mouvement.
"Des figures de guerre" est le sous-titre du film qui permet de viser de façon générale les personnes ou les populations qui "reposent en révolte".
Qu'ils reposent en révolte évoque plusieurs thématiques sensibles, dont celles de l'émigration, de l'exclusion, de l'immigration, de la violence et de l'incapacité politique à faire face à la réalité.