Un film unique sur l'esclavage, un vrai. Steve McQueen forge son histoire autour d'un seul personnage, mais on découvre pourtant de nombreuses facettes liées au sujet. Chiwetel Ejiofor excelle dans son rôle d'esclave. Le personnage use d'une élégance morale et reste en constante confrontation avec ses tortionnaires. C'est par cet affrontement que le film soulève les aspects profonds de l'esclavage. 12 Years a Slave manie les scènes cruelles avec habilité, et fait ressortir une triste réalité. Mais une réalité poignante.
Je n'ai pas du tout aimé, je me suis ennuyé, l'histoire est survolée, on entre pas dans le vif du sujet, même les souffrance qu'il a du vivre ne sont qu'effleurées. Du coup je n'entre ni dans l'histoire, ni dans le personnage...
La particularité de ce film c'est déjà de commencer à mettre en évidence qu'il y avait des hommes de couleurs libres qui menaient une vie sociale légèrement similaire aux hommes blancs. Beaucoup d'entre nous ont dû mal à imaginer cela à cette époque là. Certains de ces hommes étaient érudits.
Donc pour la première fois, on parle d'un homme de couleur libre qui subit pendant 12 ans l'esclavage.
Pour lui, c'est une forte régression sociale pour commencer. spoiler: Ensuite, il ne comprend pas la résignation des autres . Enfin, il finit par subir cette acceptation de fait : il est un esclave il n'y peut rien.
spoiler: Une "fenêtre" s'ouvre. Il en profite . La fin est bâclée certes mais sans spoiler le scénario..... cette fin.... correspond à on objectif, ou si vous voulez spoiler: au début de la 3e partie de sa vie.
Bon film, retraçant une triste période de l'histoire de l'humanité. Il a pour lui une montée en puissance durant plus de 2h, avec un rythme correct (rare dans ce type de films). Intéressant donc à regarder, mais ce n'est pas non plus un chef d'œuvre...
En 1841, Solomon Northup, musicien noir et libre de New-York, est enlevé et vendu comme esclave en Louisiane.
En nous contant cette histoire vraie, Mc Queen réussi le pari de créer le malaise et l'asphyxie chez le spectateur. Il fait de son film une sorte de catalogue des sévices qui régnaient dans les plantations du Sud. Cela semble son objectif ultime tout le long du film : témoigner de la violence physique de l'esclavage. Et l'effet est réussi, on étouffe et se résigne au rythme de Solomon.
On peut, cependant, reprocher à ce film, très physique, un déficit en psychologie des personnages. Les souffrances du corps l'emportent largement sur celles de l'esprit qui sont très peu exposées. Les relations tissées entre les esclaves ne sont pas non plus réellement traitées et le personnage de Michael Fassbender, en sudiste totalement cinglé, laisse à penser que tous les exploiteurs étaient intellectuellement déficients, ce qui disculperait le rôle de la société toute entière.
La scène finale qui, sans grâce, fait place à une émotion facile semble d'autant plus superficielle. Il eut été bien plus fort de clore le film sur la scène de la libération de Solomon et "de l'abandon" de ses collègues de détention.
Un bon film mais certainement pas le chef d'oeuvre qu'on veut nous vendre.
Evidemment les acteurs son très bons, l'histoire vraie est hallucinante, l'esclavage révoltant mais pour moi, ce film n'apporte pas grand chose de nouveau, est trop long et assez plat. Un film de plus sur l'esclavage.
"12 years a slave", ou le récit touchant de la vie de Solomon Northup, victime de la traite des noirs. Raconter une histoire comme celle-ci est une aventure complexe et risquée, car le but est de transmettre la détresse de Solomon, enlevé et expédié loin de sa famille pour travailler dans les champs. Ce film retranscrit avec brio la vie des esclaves dans les exploitations, et souvent de manière crue (les coups de fouet sont au rendez-vous et révèlent la cruauté des négriers). Chiwetel Ejiofor (l'acteur de Solomon Northup) remplit pleinement son contrat, en nous transmettant le désespoir du personnage. Il transporte le film dans une autre dimension, et on ressent souvent de l'empathie pour les noirs victimes (de manière catégorique) de la cupidité et de l'indifférence des blancs. Du côté sonore, rien à dire : les musiques sont touchantes, et elles jouent un rôle prédominant dans certaines scènes. Le scénario (tiré d'une histoire vraie) est bien ficelé, rien à dire de ce côté non plus. Je pourrais m'arrêter là en affirmant que "12 years a slave" est un très bon film, qui nous permet d'avoir un aperçu (ce serait réducteur de prendre le cas de Solomon Northup comme un cas général) de l'horreur de la traite négrière. Pourtant, ce texte revêt un aspect philosophique et soulève une question fondamentale : comment une telle chose a été possible ? Car en plus de nous offrir un spectacle plaisant et touchant, ce film nous fait réfléchir et va jusqu'à remettre en cause notre jugement sur l'Homme. Certaines scènes sont insoutenables,spoiler: comme celle où Solomon Northup lutte pour ne pas mourir pendu, et que d'autres membres de son exploitation passent devant lui avec indifférence.
De plus, on note l'apport du personnage de Patsey, une jeune dont les rendements écrasent ceux des autres noirs. Son propriétaire y est attaché, et a du mal à s'en séparer. spoiler: Brad Pitt, que l'on n'attend pas dans le rôle de l'abolitionniste, vient remettre en cause l'intérêt de la traite négrière et scelle par ailleurs le destin de Solomon Northup.
Mais au-delà de la tristesse provoquée par l'esclavage, une question survient : comment les blancs pouvaient-ils prendre conscience de leur faute incroyable ? Comment, en naissant et en grandissant dans un milieu dominé par les blancs, pouvaient-ils avoir de l'estime pour une race jugée inférieure par la société ? A méditer.
12 Years a Slave : Je ne pourrais pas qualifier ce film de beau ou de magnifique, son histoire ne le permet pas. Notre Histoire ne le permet pas. Basé sur le récit d'un homme libre devenu esclave durant 12 ans, on suit son histoire, sa détresse, son espoir. Le thème étant similaire à "Django Unchained", l'ambiance et le ton ne le sont pas du tout. Film très sérieux, sombre et horrible, on ne peut qu'être choqué face aux événements qui suivent. Steve McQueen (II) nous livre encore une fois une histoire dure, terrible et difficile à endurer. Le rythme est assez lent mais on ne peut se résoudre à décrocher son attention, les quelques scènes "chocs" sont d'une violence difficile à supporter (même si je trouve que ce côté du film a été un peu trop sur-vendu, pas que j'aurais aimé en avoir plus, mais j'ai déjà vu pire au cinéma). Les acteurs sont tous incroyables, Chiwetel Ejiofor est saisissant, Michael Fassbender est impitoyable et parfait, une nouvelle prestation mémorable pour cet acteur d'exception. Les apparitions de Benedict Cumberbatch et de Brad Pitt sont appréciables. Le film est très réussi, une réalisation très soignée où l'on ressent la patte de McQueen et une musique qui offre une ambiance lourde et froide. On ressent tout de même un manque de but à atteindre à certains moments de l'histoire, le personnage vivant simplement les événements mais la narration se basant sur une histoire vraie, cet aspect ne peut lui être reproché mais j'aurais aimé un peu plus d'enjeux par moments. La fin est absolument atroce, des sueurs froides et la larmichette sont au rendez-vous. C'est donc un film que je conseille vivement mais qui ne faut pas mettre devant tout le monde, l'ambiance et le sérieux de l'histoire étant assez choquants. Un grand film pour une période sombre de notre Histoire.
Bien fait. C'est un peu près tout. Bien sûr une réalisation parfaite et des acteurs irréprochables nous plongent parfaitement dans ce monde que l'on connait parfaitement aussi. Rien de neuf sur ce sujet grave et horrible, on sait qu'il est libre au début, libre à la fin et esclave au milieu et que forcément il ne va pas lui arriver de belles choses. De nombreuses violences (physiques et/ou psychologiques) nous sont dépeintes avec richesse de détails. Je ne comprend cela dit toujours pas certains plans fixes de plusieurs dizaines de secondes, peut être pour nous donner une émotion particulière? Mais le film en lui même étant déjà cette émotion, cela donne l'effet d'un blanc long et inutile à 3 reprises. Sinon tout y est : le méchant blanc qui donne des ordres et tues à tout va, le pauvre noir qui se fait gentiment avoir, la pauvre fille violée copine avec le noir, le gentil blanc qui va l'aider à s'en sortir, et la bonne morale américaine : la vengeance c'est mal, le pardon c'est bien. Malgré une fresque donc difficile, c'est un vrai film avec de vrais acteurs et c'est cela que l'on recherche.