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Un visiteur
3,5
Publiée le 15 décembre 2018
1946. Juliet est une jeune auteur comblée, même si faire le tour des librairies ne lui plaît pas plus que ça. Elle reçoit un jour une lettre en provenance de la petite île de Guernesey dans laquelle elle apprend l'histoire de la création d'un groupe littéraire au nom pour le moins intrigant. Juliet souhaite en apprendre plus sur le cercle et ses membres et se rend donc sur place. Elle y découvre une population meurtrie par la présence des Allemands et s'attache vite aux habitants qui lui parlent de leurs blessures...
J'avais souvenir d'un début prometteur mais d'une deuxième partie détachée de la réalité et d'une fin cucul dans le livre. Du coup, mon envie de regarder cette adaptation approchait du niveau zéro. Et pourtant, c'est un film tout à fait honnête, sympathique et même souvent touchant, assez dans la retenue bien que bénéficiant de moyens conséquents pour le genre (Netflix est aux commandes de la production). On apprécie les acteurs inconnus qui font tous un travail sincère et simple mais efficace, l'ouverture sur la création même du cercle, les flashbacks bien placés... Et la photographie est superbe. Mike Newell nous propose un film plutôt réussi, bien plus agréable que le livre (pour ma part je le connais grâce à La Coupe de feu, le meilleur film de la série Harry Potter). Ma lecture remontant déjà à 7 ans (mazette), je ne peux décemment prétendre que j'en ai un souvenir détaillé, mais ce dont je suis presque sûre, c'est que Juliet n'avait pas de riche fiancé américain à Londres, ni qu'un personnage avait fricoté avec un allemand et s'était retrouvé déporté sur le continent. Ce dont je suis plus que certaine en revanche, c'est que son éditeur Sidney n'était pas gay ! Rendre ce personnage aussi ouvertement homosexuel dans les années 40, ça sent quand même peu réaliste. Certes, la toute fin du film est aussi fleur bleue que celle du livre (un peu moins quand même, et différemment me semble-t-il) et on assiste à l'un des pires baisers que le cinéma ait jamais tourné mais l'ensemble prime et laisse un goût agréable à la sortie. Ce livre a majoritairement de bonnes critiques (fallait bien que je me fasse encore remarquer...), mais à mes yeux le film a bien plus à offrir.
Sur fond de Seconde Guerre Mondiale, « Le cercle littéraire de Guernesey » retrace la découverte d’un mystérieux club de lecture par une jeune écrivaine anglaise. Mike Newell ne se prend pas la tête pour recruter, il fait appel à une bonne partie des comédiens de la série « Downton Abbey ». Sa mise en scène dégouline de bons sentiments et l’histoire est d’un mélo romantisme navrant. Une séance parfaite pour des copines du troisième âge avant le thé. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
un film touchant, bourré d'acteurs de talent jouant avec justesse des rôles attachants et profonds. une réalisation poétique qui nous transporte dans leur univers. j'ai adoré
Un film sur fond de drame historique, ce qui le fait tenir la route et parle à chacun. Ce n'est pas du tout un film à l'eau de rose, on l'évite de justesse et ça lui fait conserver son côté authentique. Je regrette n'avoir pas lu le livre.
Visionné tout à fait par hasard sur le net.... Peu encouragée par une critique pro très condescendante vis-à-vis du dernier opus en date de Mike Newell ("Quatre Mariages et un Enterrement" - il y a presque 25 ans...) : trop académique dans la forme, trop sirupeux sur le fond....Le vétéran surpris quasiment en plein gâtisme. Hum... Pour ma part, m'inscris à rebours de ces appréciations goguenardes. "Le Cercle littéraire" en question est de fort bonne compagnie, entre drames de guerre, et turbulences des sentiments. La réalisation est soignée, la psychologie des personnages aussi, tous parfaitement incarnés - pour une bonne partie avec des acteurs déjà appréciés dans l'excellente série "Downton Abbey", dont Lily James, dans le rôle féminin principal, les prises de vue sont superbes (même si, par commodité logistique, peu d'entre elles auront été réalisées à Guernesey...). Le cinéma "classique" de qualité a beaucoup d'attraits - pour Défense et Illustration, voir ce "The Guernsey Literary And Potato Piel Pie Society".
Je n'en attendais pas grand-chose, et c'était probablement la meilleure des démarches. Car « Le Cercle littéraire de Guernesey », c'est juste un film moyen. Cela écrit, j'avoue que pendant un temps j'y ai cru. Rien de très original, mais un minimum de saveur dans les dialogues et des personnages semblant avoir un réel potentiel, le joli casting étant un argument indéniable. D'ailleurs, j'avoue que ces quelques réflexions sur la littérature m'ont assez plu, l' « enquête » touchant la jeune femme disparue pendant le guerre gardant un minimum d'intérêt jusqu'au bout. Malheureusement, si j'ai aimé certains seconds rôles (en premier lieu Matthew Goode), on finit vraiment par être dans la routine, que ce soit dans l'intrigue amoureuse comme le comportement des uns et des autres, certains n'échappant pas franchement aux stéréotypes voire aux caricatures. Plus de doute sur le dénouement ou sur la façon dont les événements vont se dérouler... Après, cela a beau être assez pantouflard, il y a un minimum de savoir-faire pour rendre cela à peu près digeste. Surtout, Mike Newell a eu l'excellente idée de choisir la délicieuse Lily James dans le rôle principal : cette actrice est exquise, parfaite définition du sexy sans être vulgaire : un charme fou. Elle est l'atout principal de cette gentille production qui ne restera pas dans les mémoires.
Le film est adapté du livre « Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates » (« The Guernsey literary and potato peel pie society ») (2008) de l’américaine Mary Ann Shaffer (1934-2008) et de sa nièce, Annie Barrows (qui l’a aidée à le terminer, en raison de sa maladie). J’avais hâte de voir l’adaptation au cinéma, d’autant que le livre (410 pages) est la succession chronologique de lettres échangées et même de télégrammes ! Le film (qui se déroule en 1946 avec des flash-back) est fidèle au livre et surtout à son esprit, malgré la suppression de certains personnages et/ou scènes. Outre l’excellente reconstitution de Guernesey pendant l’occupation allemande (comme toutes les îles anglo-normandes, épisode dramatique et douloureux pour les iliens et peu connu), chaque acteur est à sa place : la pétillante Lily JAMES, 29 ans (Juliet Ashton, qui se documente sur ce fameux cercle littéraire, spoiler: créé de façon improvisée après un repas arrosé où les convives avaient pu apprécier un cochon qui avait échappé aux confiscations allemandes ), le mutique et bienveillant Michiel HUISMAN, 37 ans et habitué des séries télévisées (Dawsey Adams, le fermier qui a recueilli l’orpheline Kit), Jessica BROWN FINDLEY, 28 ans, habituée elle aussi des séries (Elisabeth McKenna, femme charismatique et volontaire dont le souvenir sert de trame narrative) et Tom COURTENAY, 81 ans, d’abord comédien de théâtre (Eben Ramsay, le grand père) pour ne citer que les principaux.
Un film qui raconte une histoire, avec des bons acteurs, des très beaux paysages, en mesure d'évoquer une atmosphère, des émotions, de créer un monde de liens et d'affects, reconstruit avec soin et finesse et une certaine force. Trop simple? Peut-être; je dirais plutôt sans artifice, dénué de prétentions intellectuelles, du faire nouveau à tout prix, plutôt appréciable à mon sens. Pas de raison de bouder le plaisir d'être captivé par un film "classique" (et alors!), bien construit, émotionnellement dense, capable de nous attirer à l'intérieur d'une époque et d'un univers d'où on sort à regret. Cela fait partie des meilleures traditions. Mais pas pour Les cahiers du cinéma probablement!
Sortez vos mouchoirs, le film est souvent très triste. Mais il est magnifique, tous les acteurs très justes font passer les émotions. L'actrice principale est au top. Pour moi le thème principal est l'absurdité de la guerre et ses conséquences désastreuses pendant et après sur ceux l'ayant vécue.