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Piwi47
43 abonnés
246 critiques
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4,0
Publiée le 4 janvier 2014
Hier, sont sorties seulement les deux premières heures du film « Nymphomaniac », partitionné en deux « volumes » pour de pragmatiques motifs d'exploitation en salles. Peu importent ses qualités et ses défauts, « Nymphomaniac » est un film à tiroirs perturbant – mais toujours intéressant – qui vous envahit à la sortie.
Je suis allée voir ce film sans vraiment connaître l'histoire, je préfère découvrir une fois installée dans mon fauteuil et lorsque je suis rentrée dans la salle 'le film venait de commencer), l'image était noire, je me suis demandée s'il n'y avait pas un problème de projection ! Et puis une musique rugissante a fait place au silence et alors j'ai été transportée jusqu'à la fin de cette première partie... J'ai été bluffée par la mise en scène, le jeu des acteurs, le ton du film, l'humour aussi, bref j'attends avec impatience le deuxième volet... J'adore les réalisateurs qui prennent des risques et qui bouleversent les normes de notre société, à voir
Avec sa promotion sulfureuse, on aurait pu penser que ''Nymphomaniac'' serait une sorte d'hybride entre un film porno et un film d'auteur. Heureusement Lars Von Trier est plus intelligent que ça. Si son film comporte quelques scènes choquantes (dont celle d'une fellation dans un train), il est plus poétique qu'autre chose. En effet, le récit de Joe qui s'est auto-diagnostiqué nymphomane et qui raconte sa vie à Seligman, l'homme qui l'a recueilli est empreint de détails qu'elle juge mauvais mais que lui ramène vers d'autres choses telles que la pêche à la mouche ou la polyphonie de Bach. Ces comparaisons et analogies tirent le film vers le haut et transforment le sexe en autre chose de plus fort. Si l'ensemble souffre de quelques longueurs, il est très bien écrit et comporte plusieurs bonnes idées, qu'elles soient formelles ou scénaristiques. Et dans le rôle de la jeune Joe, Stacy Martin s'impose comme une véritable révélation.
La logique voudrait qu'on ne donne pas son avis puisque le film est en deux parties. Mais en l'état, c'est à dire face à une première partie qui ne m'a pas du tout convaincue, où je me suis ennuyée sur plus de la moitié du temps, où les lenteurs, les métaphores plus que que lassantes, la voix monotone voir monocorde de Charlotte Gainsbourg et la prestation moyenne de l'actrice principale - Joe (charlotte Gainsbourg jeune), il m'est difficile d'avoir envie de voir la suite. Je ne suis pas assez perchée probablement ni suffisamment intello pour comprendre les subtilités voir les références que Lars Von trier usent et abusent. La scène de l'agonie du père, bien que très réaliste, ne sert qu'on donner envie de vomir aux spectateurs. Rien n'est expliqué, les raisons de cette addiction au sexe, rien. Seule Uma Thurman mérite une étoile...quel ennui sinon !
Aiguillonné par le parfum de soufre qui se dégageait de sa bande-annonce et mis en confiance par les chefs d'œuvre de Lars van Trier (Breaking the Waves, Dogville et Melancholia figurent parmi mes films préférés), je ne pouvais pas rater Nymphomaniac ou plutôt - si l'on en croit les critiques avisées - Nymph()maniac, la rencontre d'une nymphe (Charlotte Birkin) et d'un maniaque (Stellan Skarsgard) réunis par un O métamorphosé en vulve (sic). J'aurais pourtant dû être échaudé par "Antechrista", le dernier film du génial - sinon franchement branque - réalisateur danois : j'avais détesté cette histoire angoissante d'une femme qui sombre dans la folie en se mutilant - en gros plan - le clitoris. Suis-je en train de devenir prude, l'âge aidant, et de m'horrifier comme une vieille bigotte des scènes un peu chastes ? Il y a quelques années encore la vision d'une adolescente en socquettes blanches en train de se masturber m'aurait empli de joie ? Aujourd'hui elle m'arrache tout au plus un sourire gêné. Nymph()maniac est constitué d'un long flash back. Charlotte Birkin raconte à l'homme qui l'a recueillie, à demie-morte dans la cour de son immeuble, l'histoire de sa vie et de sa sexualité. On la découvre à huit ans faisant la grenouille sur le sol de sa salle de de bains sans culotte, puis à quinze dans un train de banlieue prodiguant moult carresses buccales aux passagers (je ne savais pas que les chemins de fer danois proposaient ce genre de service à ses clients). Le trouble l'emplit quand elle réalise que l'amour est peut-être l'ingrédient supérieur du sexe (oh là là ! quelle découverte incroyable !). Entre ennui et dégoût, j'ai bien failli quitter la salle à plusieurs reprises. Le plus ennuyeux ? le plus dégoûtant ? Que Lars van Trier nous fasse partager ses fantasmes rances, mal filmés et mal joués (on souffre pour la diaphane Stacy Martin condamnée à interpréter le rôle d'une libidineuse triste - là où Emma Watson illuminait de sa grâce "Breaking the Waves") ? Ou qu'il manifeste une telle misogynie, un tel conservatisme fasciné et terrifié à l'égard des femmes qui, au final, via de soi-disant subversions provocatrices, charrie une morale étriquée et petite-bourgeoise ?
A chaque fois c'est pareil avec un nouveau film de Lars Von Trier: Je vais le voir au cinéma car l'idée de base est intéressante et puis à chaque fois, j'en sors déçu et en colère. Et ce "Nymphomaniac vol.1" ne déroge pas à la règle. Le scénario est vide voire inexistant, les dialogues ridicules, les plans sont pénibles... Mais qu'a voulu faire LVT? Le sait-il lui-même? Un porno intello? Oh oui certainement, vu la platitude du scénar'... Et puis, c'est gratuit, laid et dégradant pour la femme! Enfin, je ne me suis jamais autant ennuyé dans une salle de ciné! Et dire qu'il y a un volume 2 qui sort en fin de mois! Que le tout dure 4h! Et que les deux parties sont "censurées" car il y en a normalement pour 5h30! Au secours! Un porno intello de 5h30 d'un mec qui croit faire du cinéma d'auteur! Au secours! Dernier point que je trouve scandaleux: Le film est "seulement" interdit aux moins de 12ans?! Alors que tout est montré! Une incitation à la débauche? Bref, ne comptez surtout pas sur moi pour aller voir le second volume. Et puis, ne comptez même plus sur moi pour voir un film de Lars Von Trier tout court! Un cinéaste surcoté qui ne sait plus quoi inventer pour faire parler de lui.
Fidèle au style à la fois épuré et flamboyant de Lars von Trier et dans la lignée de ses récits de personnages torturés, "Nymphomaniac - Volume 1" est un nouveau coup de maître. On regrettera que le film ait été présenté en deux parties, quand une seule projection avec entracte aurait été un choix de distribution plus judicieux. Tel quel, le film n'en reste pas moins fascinant.
"Le film que vous allez voir est la version censurée et courte, non voulue par Lars Von Trier" déjà ça annonce la couleur.. on sait que l'on va sortir frustrés de la séance. Je suis sortir plutôt mitigé de la séance, car les nombreuses métaphores (pèche à la ligne, nombre de Fibonacci) ne passent vraiment pas bien à l'écran.. Certaines séquences sont difficilement appréciables mais au final l'ensemble est plutôt homogène et donne un sens à la "recherche de l'amour" de cette fille qui s'auto-diagnostique "nymphomane". Les acteurs sont tous très bons, et Uma Thurman est juste époustouflante dans surement le passage le plus drôle, guignolesque du film, qui montre que Von Trier n'a pas perdu de son mordant. Un peu déçu par cette première partie trop inégale, il n'y'a plus qu'a attendre, pour voir les thèmes présents développés, ou non, dans une suite que j'attend avec impatience.
J'ai failli quitter plusieurs fois la salle car pour moi le film traine un ennui glauque qui n'a d'égal que sa froideur méchante .Ce film n'est pas l'itinéraire intime d'une femme mais une mise en images des concepts de LVT à la base de ses interactions avec autrui On ne suit pas une héroïne mais la créature du réalisateur est ce une femme??? Joe( au prénom androgyne) est pénible, mytho et manipulatrice elle me fait penser au personnage insupportable de la mère dans Melancholia joué par Charlotte Rampling .On est loin de la créative flamboyance de cette dernière œuvre même si certains plans consacrés aux arbres ou a la nature.. tirent le film de la torpeur qu'il nous afflige . On est prévenu dès le départ puisque l'on démarre sans images pendant une minute qui s'éternise ou l'on entend de l'eau couler et des grincements métalliques...Cette mise en condition pénible installe la relation que LVT nous imposera tout le long de son inter-minable exposé , faussement fondé sur une supposée quête du plaisir mais de fait bâti sur une réelle aversion pour le sentiment .LVT mène la danse des faux semblants et digressions ( dont une spoiler: avec Uma Thurman réussie) ,mais n"est pas Diderot qui veut .Le personnage de Seligman est nettement Bergmannien son intervention amène des incises philosophiques comme sous texte plus ou moins convaincant aux délires plus verbeux que transgressifs de Joe personne complétement asservie dans des rituels quasi ridicules qui entretiennent l'idée qu'elle a d'elle même . Le talent que je reconnais à LVT me fera sans doute aller voir l'opus 2.
Quelques petits défauts mais ce film est très bien réalisé. Ce premier volet est soft. Il me semble que le second sera plus cru. En tout cas, c'est très bien joué.
Un résultat bancal derrière lequel on distingue des éclairs de génie mais trop rares pour convaincre pleinement. En conclusion, ces deux films m'ont fait penser aux vers de Stéphane Mallarmé : "La chair est triste, hélas, ... Et j'ai lu tous les livres..." A quand un retour du grand Lars Von Trier des "Breaking the Waves", "Les Idiots" et "Dogville" ?!
Le sulfureux et polémique Lars Von Trier, auteur notamment d’Antichrist et Melancholia, revient avec Nymphomaniac, œuvre ambitieuse d’environ quatre heures dont c’est ici la première partie (le réalisateur danois avait une version de 5h30 avant qu’elle ne soit réduite). Soumis à différentes censures dans le monde pour le caractère très érotique – voire pornographique – du film, le cinéaste Danois, qui avait entretenu une grande attente du fait du sujet abordé, semble s’être trompé, comme prisonnier de son propre thème. En effet, le débat ne doit pas s’orienter sur le contenu des scènes de sexes mais plutôt sur sa qualité cinématographique. Et ici l’emballement et l’attente sont vite refroidis. Jonché d’illustrations inutiles et de symbolismes grossiers, cette œuvre creuse, semble se tromper de chemin et laisse place à des choix douteux par un manque affligeant de dimension psychologique. Une fois passée la déception de ne pas voir l’œuvre escomptée, on n’a pas d’autre choix que d’assister à un spectacle lisse et sans grand intérêt. La provocation, qui semble être le maitre-mot chez Lars Von Trier, ne trouve ici guère de justification. L’œuvre apparemment si sulfureuse, ne l’est pas.
Ma deuxième séance de l'année et je ne partirai pas dans trop de détails ayant vu les longs commentaires de mes prédécesseurs. Le film est vraiment bien réalisé, les images sont belles, l'histoire tient et les comédiens sont bons. Le bémol est qu'en fait nous voyons une version amputée (ce n'est pas la director's cut mais une version allégée faite par le distributeur). De plus le film étant en deux volumes, je pense qu'il faut attendre de voir le deuxième pour vraiment juger. Mais jusque là, le film mérite le déplacement.
Nymphoniac est un objet plutôt insolite et qu'il est difficile de juger sans sa deuxième partie. Le film est très inégal, des scènes passionnantes et des scènes très ennuyeuses s'enchaînent. La palme revient à celle où apparaît Uma Thurman, absolument hallucinante ici. Elle est y est drôle, touchante et la scène est aussi féroce que folle. Comme souvent chez LVT, le film est un peu hermétique et glacial. Il aide garder le spectateur à distance et si la forme est souvent sublime chez lui, l'émotion y est peu présente, et ce malgré des prestations d'acteurs de haut vol. Le film prend d'ailleurs la forme d'une analyse psychanalytique. En effet, le personnage joué par Charlotte Gainsbourg est allongé sur un lit et raconte son histoire à un inconnu qu'elle vient tout juste de rencontrer, un inconnu qui joue d'ailleurs parfaitement le rôle d'un psy écoutant mais ne jugeant jamais. Cela renforce la nécessité pour le spectateur de prendre du recul avec l'objet filmé puisqu'on est pratiquement dans l'analyse critique. Mais la force du réalisateur, c'est justement de réussir à tenir le spectateur en haleine en créant un mystère autour de cette femme, à savoir qui elle est et qu'est-ce qui la pousse à se comporter ainsi. Nul doute que les réponses apportées (ou pas) par la deuxième partie donneront à l'oeuvre tout son sens (ou son manque justement). A suivre
Pour son retour, Lars von Trier signe une œuvre encombrée mais prodigieuse, désarmant lentement avec une passion et une sincérité presque naïve et touchante d’inconscience, alors que sa puissance fascinante et sa folle richesse bouleversent à chaque plan. Encore un effort magistral du génie danois qui continue d’explorer la psyché humaine dans un travail philosophal et existentialiste en forme de psychanalyse filmée. Difficile d’approche mais marquant.