Après quelques six ou sept faux départs (l'image étant absente de l'écran, ce qui est fort embêtant lors d'une séance au cinéma) le film démarre, s'étant fait longuement désiré auparavant. Ne tardant pas en mise en place inutile, l'histoire est lancée directement dans les contrées dépaysantes et paysannes de l'Argentine profonde. Un couple (et un enfant) décide de quitter la ville pour s'installer dans une grande maison retirée de quasiment toute civilisation. Alors que ce nouveau départ semblait avoir été souhaité par les deux protagonistes, cette maison aux allures miséreuses va vite avoir une influence négative sur le couple. Visuellement, El Campo est vraiment très plaisant, se voulant plutôt minimaliste au niveau de la photographie. C'est du côté de la mise en scène et du scénario que l'on peut trouver quelques lacunes au film. En effet, si le scénario est à première vue assez réussi, il est hélas trop moyennement exploité à travers de nombreuses scènes inégales (la chute du couple provient incroyablement soudainement, bien trop rapidement). Cependant (...) La critique complète est disponible sur http://alex-torrance.over-blog.com/article-avant-premiere-el-campo-101174001.html !
El Campo est une reconquête à la vie, dans les codes du film d'horreur avec une écriture soignée et minutieuse. Hernan Belon prend le temps d'installer les détails et les bases de son histoire pour mieux capter l'angoisse de son personnage féminin. Cette angoisse qui mettra le feu aux poudres dans une crise conjugale à venir avec ce déménagement conséquent, qui nous questionne sur le sens de la vie. J'ai vu ce film au Festival International du film d'Amiens 2011 et j'ai été totalement conquis par ce film.
Un film comme j'en vois rarement. Belles images et management du suspens génial. Même quand on est pas branché "films d'auteurs", El Campo vaut le détour.