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Mélanie M.
8 abonnés
49 critiques
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4,0
Publiée le 18 mai 2024
Le titre du film se suffit à lui-même. Le réalisateur n'essaye pas de nous tromper avec des effets de style, des dialogues qui sonnent faux ou même des situations rocambolesques. Je me suis facilement laissé embarquée dans ce récit d'un pan de vie familial souvent peu montré au cinéma : l'approche de la vieillesse et de la mort.
La réussite d'"Une vie simple" tient à la sincérité du regard de la réalisatrice sur ses personnages et sur le drame qui se noue pas à pas. En effet, aborder le placement d'un individu en maison de retraite n'est pas le sujet le plus sexy qui soit, suivre son adaptation progressive à son nouvel environnement, puis assister au déclin de sa santé ne constituent pas davantage des thèmes qui drainent les spectateurs en masse vers les salles obscures. Pourtant, le refus de tout pathos, l'excellence de l'interprétation des deux comédiens principaux, la complicité entre ces personnages, faite de tendresse et d'honnêteté, retiennent l'attention pendant les deux heures de projection. Sans être bouleversé, on est souvent ému par un tableau sensible, qui malgré son aspect implacable, parvient à éviter toute lourdeur.
Un titre qui résume parfaitement ce magnifique film d’Ann Hui, une histoire d’autant plus belle qu’elle est inspirée de la véritable histoire du producteur Roger Lee. Au-delà de cette relation intense qui réunit Ah Tao & Roger (formidables Deannie Yip & Andy Lau), on découvre aussi une radiographie du sort des personnes âgées confrontées à la solitude pour ne pas dire de l’abandon. On aurait pu alors aisément tomber dans le pathos de bas-étage mais jamais Une vie simple ne s’y aventure pour notre plus grand plaisir. Émouvant, drôle et tout simplement humain, c’est un joli Coup de cœur Ciné2909 !
C'est correctement et justement joué mais c'est un film sur le banal. Le cinéma, c'est quand même plus intéressant quand sa raconte des parcours différents, extraordinaires mais pas nos petites vies et petites tristesses. 3,1/5
Lorsque que la vieille gouvernante Ah Tao, qui a servi pendant toute sa vie les membres d’une famille, a un accident cardiaque er perd son autonomie, c’est le petit dernier (devenu grand) qui va s’occuper d’elle, par gratitude et par amour. Sur cette idée simple, Ann Hui a fait un film simple, pudique, minimaliste. L’immersion dans le foyer de personnes âgées dépendantes respire la réalité, et montre au passage la mercantilisation de cet univers. Ce sont les relations humaines qui sont au centre du film, en particulier entre les deux personnages principaux, mais aussi avec leur entourage. Le jeu de Deannie Yip, remarquable de finesse et de subtilité, contribue grandement au sentiment d’attachement que l’on ressent pour cette merveilleuse vielle dame. Et le film se conclut, logiquement, sur une scène aussi belle que simple…
Pas de méchants, pas de coups de feu, pas d’intrigue vicelarde, zéro effets spéciaux. Pas plus d’actrices sexys ni de jeunes premiers au physique ravageur. Résultat: un excellent film à recommander. L’histoire, les acteurs, la façon dont c’est filmé en font un petit chef-d’œuvre de délicatesse. Bien trouvé.
4 708 abonnés
18 103 critiques
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3,5
Publiée le 14 juillet 2021
Une vie simple n'est pas un film de Hong Kong comme les autres car pour une fois il ne s'agit ni d'un film d'action plein d'adrénaline ni d'une comédie romantique débridée. C'est bon un film sur la vie réelle l'amour et l'humanité. Ce film est un joyau du cinéma de Hong Kong et devrait figurer sur l'étagère de tout collectionneur ou fan du cinéma. Je suis heureux de l'avoir vu sur Internet et j'ai été plus que sincèrement surpris par l'authenticité et la compassion qui se dégage de cette histoire...
Très beau film intimiste comme savent le faire les Chinois. Histoire des dernières années d’une fidèle domestique prise en charge de façon filiale par un membre de la famille qui l’a employée depuis 60 ans. C’est tendre, cruelle dans sa description réaliste d’un asile de vieillards, mais jamais misérabiliste. Il demeure toujours la légendaire pudeur asiatique, les dialogues sont souvent assurés par des regards merveilleux et les nobles attitudes des personnages sont d’autant plus émouvantes qu’elles sont toujours montrées en demi-teintes. Un grand film profondément humain.
"Une Vie simple", un film simple qui se fait succéder les scènes autour des relations entre une domestique qui travaille pour la même famille depuis plusieurs générations et un des membres de cette dernière, producteur de cinéma, qui est le seul qui soit resté au pays et qui est donc le seul duquel la domestique s'occupe encore ; relations qui vont être totalement bouleversées après que la domestique soit victime d'une attaque cardiaque. Cette fois, le dévouement va changer de camp... L'intrigue se focalise essentiellement pour ne pas dire quasi-exclusivement sur les deux protagonistes, ce que l'on peut regretter parce qu'il y avait des personnages secondaires qui aurait être plus approfondis et donc donner plus de chair à l'ensemble. Mais reste que l'interprétation très juste d'Andy Lau et de Deannie Yip ainsi que l'absence totale de pathos finissent par emporter l'adhésion.
un film simple mais tres magistralement realise. bressonien et melodramatique (hongkongais) a la fois! une oeuvre incontournable pour les fans d'andy lau!!!
Malgré quelques longueurs, "Une Vie simple" est un très beau film sur la vieillesse, mais aussi la gratitude. Une représentation assez rare en fin de compte. Un parcours assez "simple" donc, à l'image de son personnage central. Une histoire sans surprise certes, mais aussi belle et pudique.
Une vie simple, c'est celle qu'aura menée Ah Tao au service de la famille Leung depuis son plus jeune âge. Elle veille encore sur le dernier héritier, Roger, la quarantaine célibataire et silencieuse, quand un infarctus l'oblige à partir en maison de retraite. Mais, Roger se sent une dette à son égard. Les rôles s'inversent. C'est lui qui désormais va veiller sur elle. "Une vie simple" croise deux thèmes qui m'émeuvent au plus au point. Le premier est celui des rapports de domesticité qu'avait déjà traités un film chilien remarquable : "La nana" de Sebastian Silva. Le second est celui du vieillissement et de la dégénérescence qu'on voit de plus en plus au cinéma : "Loin d'elle" de Sarah Polley, "La tête en l'air" d'Ignacio Ferreras (dont j'ai dit ici tout le bien que j'en pensais) et bien sûr "Amour" de Michael Haneke. Quelle relation un domestique a-t-il avec la personne qui l'emploie ? Comment l'échange marchand d'un salaire mensuel peut-il s'accommoder de l'intimité d'une relation de chaque instant ? Comment accompagner une personne en fin de vie, abandonnée à elle même dans l'environnement ouaté d'une maison de retraite, dont les rémissions intermittentes ne constituent au mieux qu'un répit dans un inéluctable déclin ?