Alors que, depuis une dizaine d'années, la majorité des films politiques israéliens sont centrés sur le conflit israélo-palestinien, Le Policier, lui, se penche sur un conflit social plutôt méconnu à l'international, celui entre les classes au sein même de la population israélienne : "A cette époque (2005), la fracture sociale en Israël était complètement absente des médias : dans l’art, le cinéma, surtout dans la fiction, elle était masquée par le conflit israélo-palestinien. Je voulais porter à l’écran ce conflit caché, et j’ai voulu confronter cette cohésion artificielle à un groupe radical qui va essayer de passer outre le tabou de l’unité", explique le cinéaste Nadav Lapid.
La danse qu’exécute Yaron (Yiftach Klein) devant sa femme n'était, à l'origine, pas prévue au scénario. Une fois l'idée lancée, le comédien a dû répéter ses pas de danse pendant plusieurs jours.
Le comédien Yiftach Klein et le réalisateur Nadav Lapid ont déjà collaboré ensemble sur le moyen métrage La Petite amie d'Emile en 2006.
Le Policier est le premier film réalisé par le metteur en scène israélien Nadav Lapid, à qui l'on doit également deux courts métrages, proyect gvul (2004) et Kvish (2005), ainsi qu'un moyen métrage intitulé La Petite amie d'Emile (2006).
Depuis quelques années, le cinéma israélien connaît un essor sans précédent. Au point que la présence de longs-métrages made in Israël dans les salles obscures de l'Hexagone n'est plus une surprise. Très souvent encensés, et appartenant à des genres divers, ces films témoignent de l'embellie de ce cinéma qui a mis un certain temps à émerger. Parmi ses récents succès, citons : Odessa... Odessa ! (2004), Valse avec Bachir (2008), Precious Life (2010), Une bouteille à la mer (2011) ou encore Footnote (id.).
Le Policier a remporté le Prix spécial du jury international du festival de Locarno 2011, les Prix du scénario, de l'image et du Meilleur premier film lors du festival de Jérusalem 2011, ainsi que le Prix du jury du festival des 3 continents de Nantes la mêma année.
Era Lapid, la chef monteuse du film, n'est autre que la mère du réalisateur et scénariste Nadav Lapid.