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    Jabberwocky
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    Luuuuuuuuc
    Luuuuuuuuc

    12 abonnés 664 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 août 2021
    Boue.

    Deux ans après Sacré Graal, Terry Gilliam semble avoir trouvé des chevaux.
    Si le scénario est ici plus suivi que dans le film de référence des Monty Pyhton, l'ambiance cruellement pauvre et sale y est plus accentuée, jusqu'au trop plein. Première ou deuxième oeuvre du plus décalé de la bande, ce Jabberwocky, né de l'imagination poétique et énigmatique de Lewis Caroll, est un film sombre, drôle parfois, encore très amateur souvent même si certaines prises de vue dénotent déjà pas mal d'audace et d'originalité.
    A l'exception du sang, il y a peu de couleurs et de lumières.

    Encore influencé par sa bande de potes, l'absurde chez Terry Gilliam ne se traduit pas dans l'humour mais dans la richesse poétique de ses scènes, souvent cryptées, ce qui n'apparaît pas encore ici. Nous sommes donc en présence d'une oeuvre de transition : ce n'est déjà plus tout à fait un film des Monty Python, ce n'est pas encore complètement une oeuvre de Terry Gilliam.

    La bonne surprise, c'est la naïveté de l'anti-héros, incarné par un fabuleux Michael Palin, qui n'est pas sans rappeler ce que seront les futurs personnages du réalisateur, que l'on songe à Jonathan Pryce dans le rôle de Sam Lowry et Heath Ledger dans celui de Jacob Grimm, voire des héros malgré eux de contes bien antérieurs.

    A découvrir comme document cinématographique plus que comme oeuvre à part entière.
    gerald_w-a
    gerald_w-a

    11 abonnés 252 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 mars 2021
    Bon, pour ne pas le descendre en flammes, disons que c'est de ma faute et que ce n'est pas mon genre d'humour...
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    124 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 août 2020
    500£ de budget. Je sais pas, ça doit être une erreur, non ? Ce qui est vrai, c'est que Gilliam a été enfermé dans une production aux allures de boîte de conserve. Le résultat est ridicule et brillant : voilà la continuité précoce des Monty Python dispersés et délaissés par la production nationale, qui cahin-caha commencent leur bout de chemin individuel.

    Ce n'était pas gagné d'avance pour Gilliam de passer réalisateur. La télévision britannique a été indulgente et il a été difficile pour ces artistes de se trouver de manière indépendante, en-dehors de leur période d'or collective. Jabberwocky montre très bien comment cela s'est passé, et pourquoi Gilliam a appris à parodier les procédés cinématographiques avant de les avoir appris tout court. Propulsé dans un monde qu'il a dompté par insouciance (comme Terry Jones), il perd pied mais fait quand même de son mieux.

    Barbouillé de trucages qui sont surtout là pour essayer de faire oublier que le côté cheap de Gilliam n'est plus celui qui était assumé chez les Monty (ici, c'est plutôt un appel au secours constant), le film trouve son humour à quelques endroits qui sont malheureusement encore un peu au format sketch. Il a pu poser les bases de Life of Brian pour ce côté décousu marrant qui reste aujourd'hui accrocheur. Cependant, Jabberwocky est resté à l'état d'embryon, autant pour des raisons créatives que de budget.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    Liam Debruel
    Liam Debruel

    20 abonnés 104 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juin 2020
    Pour son passage solo post Monty Python, Terry Gilliam reste en territoire connu. En effet, on sent cette même ironie mordante dans Jabberwocky que celle qui nourrissait Sacré Graal, chef d’œuvre humoristique dont on ne se lassera jamais. Mais si le film ne renie jamais son aspect comique plongeant avec plaisir dans le grotesque pur, on ne peut mettre de côté ses instants plus angoissants telle la première attaque du Jabberwocky, à la brutalité aussi sèche que l’ancrage historique médiéval et la manière dont celle-ci reflète des interrogations plus contemporaines.

    Nous sommes ainsi dans une époque brutale physiquement mais plus encore socialement, où le travail est une denrée rare et où les puissants s’occupent en organisant moult combats sanglants avec un plaisir éphémère. Gilliam tire à boulets rouges par le biais de son récit et du regard rempli de naïveté de son héros, incarné avec un certain délice par Michael Palin. Et si certains moments semblent par instants chaotiques dans leur construction (ce qui semble néanmoins volontaire), on ressent cependant une certaine forme de solidité mais surtout d’inventivité. Jamais le réalisateur ne s’offusque de son budget étriqué d’un demi million de dollars et parvient à « sublimer » son long-métrage par des décors et une production design crasseuse à souhait, le tout étant encore mieux mis en avant par la restauration 4K proposée en salles.

    Jabberwocky est ainsi à l’image de son réalisateur, fou et acide, n’hésitant pas à aller vers le sale pour mieux critiquer un système social tel qu’il continuera à le faire dans ses œuvres d’après. Pas étonnant dès lors de prendre autant de plaisir devant ce film tant il dispose de tout ce qui fait que l’on aime Terry Gilliam…
    Clara Georges
    Clara Georges

    10 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 février 2020
    Aussi désopilant qu'un film des Monty Python, une mise en scène absurde, des dialogues toujours plus drôles. Combiné avec une ambiance de petite salle de cinéma obscure. Un bon moment à passer
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 202 abonnés 4 187 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 février 2020
    "De l'autre côté du miroir" est le roman de Lewis Carroll paru en 1871 qui fait suite aux "Aventures d'Alice au pays des merveilles". Dans son chapitré premier, est inséré un poème qu'Alice doit lire à l'envers face à un miroir. Il est consacré au Jabberwocky, terrible monstre décrit en des termes-valises dont la traduction relève des travaux d'Hercule. C'est ce monstre qui hante le second film de Terry Gilliam qui après le succès de "Monty Python! Sacré Graal" en 1975 a décidé de demeurer pour quelque temps encore dans le mystérieux et ténébreux Moyen-âge. Dennis Cooper (Michael Palin) est un jeune tonnelier candide qui rêve d'épouser Griselda. A la mort de son père, il décide d'aller dans la grande ville avant d'y revenir pour demander la main de Griselda. Là-bas, le monstre rôde en dehors des murs de la cité et le roi Bruno le contestable (Max Wall) a promis la main de sa fille à qui tuera le Jabberwocky... Terry Gilliam qui a tourné au Pays de Galles, plonge son intrigue dans un Moyen-âge complètement en phase avec l'imagerie populaire pour en faire le théâtre d'un humour nonsensique complètement débridé qui réjouira forcément ceux qui ont été adeptes du cultissime "Monty Python! Sacré Graal". Tout n'est qu'invention et humour grotesque du meilleur effet sous la plume de Charles Adverson, le complice à l'écriture de Terry Gilliam. Difficile de ne pas rire devant cette avalanche de gags parfaitement orchestrés où Michael Palin, Terry Jones et tous les autres s'en donnent à cœur joie. Bizarrement, "Jabberwocky" n'a pas la réputation qu'il mérite sans doute écrasé par la notoriété de "Monty Python ! Sacré Graal". Il faut donc se dépêcher de lui redorer son blason!!
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    705 abonnés 3 066 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 janvier 2020
    De la même manière que Méraugis de Portlesguez entendait parodier au XIIIe siècle la geste arthurienne – avec cette scène mémorable de travestissement du héros éponyme à des fins stratégiques –, Jabberwocky réinvestit l’imaginaire médiéval par le biais de l’extravagance et de l’excès, de sorte à composer un anti-poème épique où Dennis Cooper (comprenons Dennis le tonnelier) devient malgré lui le fer de lance d’un combat mené contre les forces obscures et les superstitions, tout entières incarnées dans ce monstre volant qui transforme le corps humain en un squelette privé de sa chair. Ce faisant, Terry Gilliam n’hésite pas à peindre son protagoniste principal sous les traits d’un Charlot médiéval : venu courtiser sa « belle » dame, il reçoit les ordures que les habitants jettent de leurs fenêtres, comme Charlie Chaplin au début de The Kid. Sa quête se mue alors en la répétition constante d’une exclusion, d’une mise à l’écart des structures sociales et communautaires, ce qui le placerait dans une position de chevalier errant si et seulement si Dennis acceptait son sort ; or il n’en est rien, dans la mesure où il ne semble pas prendre conscience de sa situation et décrypte mal les signes d’indifférence et de mépris que lui manifestent les autres personnages. Là réside l’un des plus fameux ressorts comiques chers à Gilliam : le décalage mental qui enferme le héros dans une bulle qui le protège de la méchanceté du monde tout en offrant au spectateur un incroyable véhicule avec lequel traverser des milieux et des aventures qui jamais n’auraient dû arriver. Si humour et compassion cynique vont de pair dans le regard porté sur Dennis, il n’en est rien de la parodie violente accordée au traitement de l’exercice et de la représentation du pouvoir politique : Gilliam a ici la main lourde et se délecte des cérémonials manqués, alourdis, enlisés dans une somme de postures et de déclarations pompeuses qui contrastent avec l’intrépidité de Dennis. Pour pousser plus loin la réflexion, on pourrait même voir en Dennis l’incarnation de la contestation politique indirecte, une contestation par les actes, puisque ce dernier incarne sans le vouloir la détermination à agir au nom de ses idéaux et la bravoure au combat qui lui permettent de surmonter les obstacles rencontrés, mieux de terrasser le monstre sur lequel s’appuyait une idéologie de la peur synonyme de superstition et garantie de la mainmise du pouvoir sur des esprits fragiles et tourmentés. En creux se dessine donc un programme politique plus proche des anti-héros picaresques que des chevaliers servants, puisqu’il n’est jamais question de loyauté envers un pouvoir fort, mais de la révolte individuelle qui oppose aux règles de la cour un dérèglement bénéfique du sens. C’est tout le geste de Terry Gilliam qui paraît résumé ici : « un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens » qui, seul, raccorde l’homme au chaos du monde et fait de lui un démystificateur dont les exploits révèlent l’hypocrisie à l’œuvre dans les hautes sphères. Jabberwocky n’est pas seulement fort drôle et délicieusement parodique ; non, il livre en sous-texte une réflexion sur la sclérose du pouvoir officiel et la légitimité de l’entreprise individuelle – conduite par la folie qui, dans un monde privé de raison, rétablit une forme d’ordre des choses – à se substituer à lui.
    Fabien S.
    Fabien S.

    564 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2020
    Un très bon film fantastique et burlesque dans un univers drôle imaginé par Terry Gilliam, un ancien Monty Python.
    Chaîne 42
    Chaîne 42

    147 abonnés 3 103 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 janvier 2020
    Tout un style qui tient de beaucoup de choses, grotesque, picaresque, gore, burlesque, provocateur, satyrique. On suit le héros qui n'en est pas un autant ingénu que crétin, intègre et plutôt peu courageux quoique, auquel il arrive des aventures aussi imprévisibles que changeantes parmi une population bigarrée, vulgaire, cinglée tout autant qu'humaine. Cela pourrait être du plus mauvais goût et cependant pas du tout car à travers la satyre il n'y a aucune moralisation, ni jugement péremptoire juste un génie du burlesque et de la comédie. De ce mélange jubilatoire il n'y a cependant pas grand chose à retirer hormis un humour spécifique que des images plutôt peu recommandables aussi cela ne peut aller jusqu'au bien.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    202 abonnés 2 521 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 octobre 2016
    Jabberwocky est un film correct mais en dessous de ce que l'on peut attendre de la part de Terry Gilliam et des Monty Python (même si toute la troupe ne fait partie de l'équipe du film).
    Michael Palin est assez drôle dans ce film. L'histoire est très loufoque.
    Il y a quelques très bonnes tranches d'humour, mais elles sont un peu rares et il manque globalement à ce film le brin de folie que l'on connaît des Monty Python.
    Kloden
    Kloden

    128 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 janvier 2016
    Avec son poème Jabberwocky, Lewis Carroll popularisait le mot-valise, ce regroupement de deux mots accolés sur la base de leur complémentarité phonétique, et créait une sorte de langage bâtard étonnant, qui éclairait de par sa différence la langue anglaise et mettait en couleur l'arbitraire du langage et l'importance que nous accordons aux choses de par la simple habitude. Le film de Terry Gilliam, bien plus qu'en reprenant la créature qui donnait le nom au poème, participe du même mouvement, et se crée une diégèse propre basée sur l'absurde et le grotesque, qui fait rire et provoque un étonnement permanent, brisant le regard trop rigide qu'on peut porter sur le moyen-âge en détournant les codes de tout récit du genre. Michael Palin est génial, et la reconstitution, très réussie au vu du budget, rapproche sans cesse l'ambiance de la réalité, alors que l'absurde de chaque situation l'en éloigne. Cela crée un effet original et assez étonnant, remettant en perspective la perception qu'on a de toute histoire. Dès son premier long-métrage, Gilliam signait donc sa différence et l'aspect insaisissable de son imaginaire.
    NomdeZeus
    NomdeZeus

    93 abonnés 1 044 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 avril 2014
    Pour son premier long-métrage, Terry Gilliam s'inspire d'un célèbre poème de Lewis Carroll et livre une œuvre loufoque dans un univers médiéval-fantastique un peu crasseux. L'influence des Monty Python se fait souvent ressentir, aussi bien au niveau de l'humour que du casting (Mickael Palin dans le rôle principal et Terry Jones en braconnier). Malgré un budget réduit et quelques problèmes de rythme, Jabberwocky est un film qui vaut le détour pour sa vision décalée des contes de fée et son humour absurde.
    JeffPage
    JeffPage

    40 abonnés 534 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 décembre 2012
    Avec "Jabberwocky", Terry Gilliam signe son premier film en solitaire (même si une grande partie des Monty Python apparaissent). Il adapte ici un poème de Lewis Carroll et nous livre un film médiéval a l'embiance comparable a celle de "Holy Grail". Seulement, Gilliam apporte son univers et son humour si particulier qui rende ce film très étrange. Au final, ce film, bien qu'imparfait, signe les débuts prometteurs de Gilliam.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 avril 2013
    Ah bah c'est du lourdingue, on s'en doutait ! Perso j'adore, d'autant qu'il est justement un moins complètement déjanté que les autres Monty Python. Je veux dire, c'est lourd, mais au moins pertinent.
    mathieu m.
    mathieu m.

    1 abonné 6 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 septembre 2012
    D'abord j'aime l'humour des monty python certes toute la bande n'est pas présente mais le film reste quand même jouissif. Bien craceux sont les décors et l'ambiance est génial "merci" Terry Gilliam. Bref moins connu que la vie de brian ou le sens de la vie mais tout aussi bien. Courez l'acheter il existe en dvd version UK zone 2 avec les sous-titres en français !
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