Il s'agit du deuxième long métrage de la réalisatrice Idit Cebula. Celle-ci avait réalisé auparavant une autre comédie : Deux vies plus une en 2007. Elle retrouve pour l'occasion la comédienne Emmanuelle Devos.
Avant de passer à la réalisation, Idit Cebula était comédienne. Elle a en effet joué dans plus d'une vingtaine de films dont Les Rivières pourpres 2 - les anges de l'apocalypse réalisé par Olivier Dahan ou encore Nathalie... d'Anne Fontaine.
L'un des comédiens principaux de Rue Mandar, Richard Berry, qui est lui aussi acteur et réalisateur, déclare au sujet de la mise en scène du film (et de la mise en scène en général) : "Au risque de prêcher pour ma paroisse, je dirais que les acteurs font les meilleurs réalisateurs ! Entre comédiens, on sait jusqu’où l’on peut et l’on doit pousser l’autre, on devine plus facilement ses attentes et ses peurs."
Le film Rue Mandar est tiré d'une histoire vraie, arrivée à Idit Cebula. Celle-ci explique avoir perdu sa mère il y a quelques temps, et a été l'actrice et la spectatrice de funérailles rocambolesques, qui lui ont par la suite donné l'idée d'en faire un film.
Au début, le film devait s'appeler "13 rue Mandar", puis "Frère et sœurs". Finalement, Idit Cebula a opté pour le titre Rue Mandar : "Ce titre reflète l'appartement que l'on quitte, c'est la séparation (...) avec son enfance et son passé", confie la cinéaste.
Ce n'est pas la première fois que l'acteur Richard Berry se retrouve sous le joug d'une réalisatrice. Avant cela, celui-ci avait tourné avec Christine Pascal pour le film Le Petit prince a dit et avec Diane Kurys pour La Baule-les-Pins. Il explique à ce sujet : "J'aime bien faire des films avec les femmes, ça se passe toujours très bien. Il y a un regard, un comportement, et il n'y a pas de rapport de forces."
La rue Mandar existe réellement. Il s'agit d'une rue parisienne créée en 1790 portant le nom de l'architecte Charles-François Mandar (1757-1844). Celui-ci y habitait et avait dessiné les immeubles riverains.
Le tournage du film Rue Mandar a eu lieu début 2012 et s'est achevé fin février de la même année.
L'actrice Emmanuelle Devos confie qu'une scène en particulier a été difficile à tourner : "La grosse engueulade entre les deux sœurs n’était pas évidente, parce qu’on passait brusquement de la comédie au drame". Elle ajoute : "J’ai parfois dû forcer ma nature pour incarner Rosemonde, mais l’avantage de travailler avec une réalisatrice qui vous connaît depuis longtemps est réel : je lui fais confiance, alors elle peut tirer des choses de moi bien plus décalées que ce que j’aurais spontanément donné."
Pour l'acteur Richard Berry, le tournage n'a pas été très reposant : "Tous les soirs, j’étais au théâtre et le matin à 6 heures, j’enquillais toute une journée sur le plateau, disons que c’était rock & roll."