Derniers Avis sur Into the Abyss

Je ne vois vraiment pas en quoi "Herzog nous entraine dans une enquête sur l’Amérique et les profondeurs de l’âme humaine" puisqu'à la fois Jason et Perry disent "c'est pas moi, c'est l'autre". Tandis que le père de Jason dit "c'est pas de sa faute, j'étais constamment absent, sa mère est handicapée et on a eu 4 gosses".
Donc si on résume, des meurtres sanglants sont :
- soit la faute de personne
- soit la faute de la société.
Vive la déresponsabilisation et la société de gauchistes qu'Herzog défend vigoureusement. A fuir si vous avez un tant soit peu le respect des victimes.

Étrange qu'est ce documentaire, réalisé par Werner Herzog et sorti en 2011, car il nous questionne et nous interpelle directement sur notre rapport à la peine de mort et, d'une manière plus générale, sur notre rapport à la mort elle-même ou à la perte. Herzog donne tout de suite le ton : il n'aime pas le condamné à mort qu'il interroge mais le respecte en tant qu'être humain et nous indique alors par la même qu'il est contre la peine de mort. On partage alors forcément cet avis, on se dit que ce jeune homme, pratiquement encore adolescent, ne mérite pas un tel châtiment, surtout qu'il connait la date de sa mort et la façon dont elle va se produire. C'est horrible rien que d'y penser ! Puis ensuite, le réalisateur nous pousse dans nos retranchements en nous montrant ce qu'a fait ce jeune homme et ses potes pour en être arrivé là, notamment avec des images d'archives morbides (mais nécessaires) appartenant à la police, montrant les lieux du crime. Puis il interroge ensuite les familles des victimes et, là encore, le réalisateur nous interpelle. Certes, la peine de mort, c'est régler un problème (la mort, le meurtre) par ce même problème, ce qui fait donc des bourreaux, mais aussi de la partie de la société qui accepte cela, des meurtriers. C'est donc un débat sans limites auquel je n'avoue ne pas avoir pas de réponses ! Parfois, il semble que le réalisateur juge plus les victimes que les meurtriers, notamment à la fin lorsqu'il dit à une des victimes que Jésus n'accepterait pas lui-même la peine de mort. Ce à quoi elle lui répond que certaines personnes ne méritent pas de vivre, et c'est totalement compréhensible de son point de vue qui a vécu la mort des assassins comme une libération. On ne pourra jamais se mettre à la place des victimes et c'est pourquoi je me passerai ici de donner ici un commentaire moralisateur sur être pour ou contre la peine de mort. Ce documentaire, en plus d'être indéniablement intéressant mais aussi très dérangeant, est insidieux puisqu'il nous questionne sur nos convictions qui ne sont plus aussi claires après le visionnage du film. "Into the Abyss" est donc un film poignant et marquant qui nous fait poser de vraies questions !

Vendredi soir dernier, pour éviter de vivre en direct le fiasco des césars, je suis allé à un ciné-débat pour le moins prenant autant d'un point de vue moral, qu'intellectuel. Le Méliès, en partenariat avec @amnestyfrance et l'ACAT projetait le documentaire de Werner Herzog, INTO THE ABYSS qui retrace par l'intermédiaire de témoignages l'histoire de deux tueurs dont l'un est dans la couloir de la mort.

Le dispositif du documentaire est assez simple, des entretiens face caméra, en général assis dans un endroit familier, entrecoupés d'archives policières. Werner Herzog arrive à mettre les témoignants dans un situation de confiance. Ceux-ci montrent alors un profil vulnérable. Le spectateur se retrouve alors face à des dilemmes moraux, mais face aussi à ses propres principes.

La projection était suivie d'une intervention d'amnesty et de l'acat sur l'évolution de la peine de mort dans le monde actuellement - constat étonnamment positif - et sur les conditions de vie - terrifiantes - des prisonniers dans le couloir de la mort.

Le sujet est difficile : 2 adolescents de 18 ans tuent (au moins l’un des deux) la mère d’un ami pour lui voler sa voiture ainsi que son fils et un autre adolescent. L’un est condamné à mort et exécuté 10 ans plus tard (par injection létale), l’autre est condamné à 40 ans de prison. Le travail de Herzog est objectif : il interroge tous les protagonistes de l’affaire, famille des victimes, assassins et leur famille. Malheureusement, ce film n’apporte rien de plus au dossier de la peine de mort aux Etats-Unis : ici, il n’y pas d’erreur judiciaire et les 2 coupables ne sont pas noirs. Il n’y a que des vies brisées : spoiler: une jeune femme a perdu sa mère et son frère et ne vit que pour ses enfants (son père pasteur, qui devait la marier, a été écrasé par un train quelques temps avant la cérémonie). Celui qui est condamné à 40 ans a son père et son frère déjà en prison. La femme qui s’est occupée de lui tombera amoureuse et finira par avoir un enfant de lui (sic) sans l’avoir touché (en prison, il y a des trafics dans les 2 sens, des armes et des téléphones qui y rentrent et… du sperme qui en sort).

Euh... Ok... Franchement je ne m'attendais pas à ça. Je pensais voir un film certes fort sur les condamnés à mort, mais je ne pensais pas avoir un portrait de l'Amérique, la belle, la grande, étalée pendant presque deux heures au travers du prisme d'un fait divers particulièrement sordide.

C'est une sacrée claque, parce que dès le début, dès le témoignage de pasteur ça fait froid dans le dos, ces types enterrés dans un cimetière, avec des tombes anonymes, juste des numéros... et ce type qui reste avec eux jusqu'aux derniers instants... Faut avoir le coeur bien accroché pour supporter ça. Puis seconde claque on rencontre le condamné à mort, souriant, il a l'air d'être un gamin... on apprend que son père est mort il y a quelques jours et que lui va mourir dans huit jours... C'est à ce moment que j'ai compris que je ne comprendrai pas pas ce type, je ne peux pas comprendre un type qui sait précisément quand il va mourir et comment, ce qui est le cas pour aucun être qui n'est pas condamné à mort. Même un type en phase terminale, même s'il n'a plus d'espoirs de guérison ne sait pas exactement, quel jour, quelle heure il va mourir. Lui il sait, il sourit... il tente de ne pas penser à ces murs... Glaçant.

Le film va proposer différents points de vues, les tueurs, les familles des victimes, le père d'un des tueur, la femme d'un des tueur, un ancien gardien de prison et bien sûr les deux condamnés, l'un à perpétuité, l'autre condamné à mort. Et chaque témoignage est puissant, d'une grande force émotionnelle, parce qu'il est vrai, on a de longs échanges avec uniquement quelques rares coupes, on entend la plupart du temps Herzog poser les questions (permettant de faire la part des choses entre ce qui est spontané et ce qui est induit par Herzog) et de repérer les choses que se demande Herzog, tout ce qui concerne le tactile, le toucher, un père menotté avec son fils... le père qui peut sentir la main de son fils...

Je trouve ça vraiment fort et émouvant. D'autant que durant les témoignages Herzog arrive à créer de l'empathie pour ces personnes en les laissant parler, en allant petit à petit vers le gros plan...

Mais ce film m'a vraiment mis mal à l'aise, car tous ces gens sont perdus, ils sont perdus depuis le départ... des gens victimes de leur milieu social, de l'imbécilité de leurs parents... Mais tous... même chez les victimes, les familles des victimes, eux-aussi vont en prison, meurent dans des accidents idiots... Comme si quelque part la sélection naturelle faisait son travail. Une femme dit à un moment donné que certaines personnes ne méritent pas de vivre, sans c'est doute le cas...

Et pourtant tout comme Herzog je pense que ce n'est pas à nous de décider quand est-ce-que son prochain va être tué. J'ai été assez touché lorsqu'il mentionne Jésus par opposition à l'ancien testament et à la colère divine pour justement plaider contre la peine de mort.

Parce que si le film donne la parole à tout le monde, c'est avant tout un film contre la peine de mort et il en est un car non seulement Herzog dit ce qu'il croit, mais rien que le fait de donner la parole à un condamné à mort quelques jours avant son exécution, montrer un tapuscrit de ses dernières paroles... quelque chose d'aussi fort résumé aussi froidement... ça marque...

Et ensuite c'est la femme, la soeur d'une des victimes qui passe pour un monstre même si elle ne le veut pas. Elle qui se sent soulagée de la mort d'autrui, qui a refusé de pardonner, de passer à autre chose, de vivre.

Je trouve le documentaire vraiment brillant, car il montre que rien n'est jamais simple et que surtout il y a un profond problème aux USA... et pour la première fois de ma vie j'ai compris pourquoi on interdit de boire avant 21 ans là-bas... L'alcool, la drogue, les armes, la pauvreté, l'indigence intellectuelle... la bêtise... ça fait très mauvais ménage...

Et en sortant de ce film je suis embêté car leur mode de vie me répugne au plus haut point... et pourtant Herzog arrive à les humaniser ces baltringues ricaines... rendant triste leur mort...

Mais lorsqu'on est dans les couloirs de la mort, est-ce-que l'on attend son exécution, on la redoute ou est-ce-qu'on profite du temps qui nous est imparti ?

Un très bon documentaire qui offre une réflexion très intéressante sur la peine capitale au Texas. Des témoignages chargés d'émotions, une enquête de terrain minutieuse et précise. L'analyse psychologique et parfois religieuse des acteurs du film n'est pas ennuyeuse grâce à un rythme de mise en scène tout à fait prenant.

Into the abyss pouvait envoyer du lourd, mais au final on se retrouve avec un grand fouillis, car on passe d'un sujet à l'autre, d'un témoignage à l'autre, pour revenir ensuite sur la ligne directive. Puis, honnêtement même des chaînes françaises peuvent produire ce même type de documentaire, il ne se démarque pas des autres. Après la seule qualité, c'est qu'on ne cherche pas à humaniser les criminels, ils ont fait ce qu'ils ont fait et ils assument, pour le reste rien à retenir. Non, vraiment, à éviter !

Un pamphlet sans concession contre la peine de mort qui fait froid dans le dos : froid dans le dos en voyant cette jeunesse exclue de l'Amérique profonde où l'on peut tuer pour 50$, froid dans le dos en voyant que l'Etat n'hésite pas à condamner à mort des jeunes hommes à peine majeur, froid dans le dos en se rendant compte de l'inhumanité de ce système, autant pour les condamnés dans le couloir de la mort que pour les personnels qui de près ou de loin participent à celui-ci.. 4,5/5

Documentaire qui pèse le pour et le contre en nous proposant différents angles de vue avec des témoignages émotifs et poignants!L'histoire du fait divers est très intéressante et relance le débat sur la peine capitale avec objectivité,j'ai été captivé tout le long!c'est clairement une plongée dans les abysses et à l'intérieur du coté obscur de l'Amérique! 4/5

Dès les premières secondes, depuis le tout premier entretient avec ce révérend qui explique sur un ton "tragicomix" qu'il prend conscience de la beauté de la vie quand il joue au golf, qu'il prend conscience de son impuissance à sauver ces condamnés lorsqu'il manque d'écraser 2 écureuils, je me suis dis:

"Houlà! Attendez.... On m'avait dit que j'allais regarder un documentaire! Pas une reconstitution d'un drame joué par des acteurs de m***** !?"

Se poser une question pareille dès le début de ce documentaire marque selon moi déjà l'échec de Werner Herzog quant à son objectif principal qui est de nous pousser "objectivement" à questionner l'application de la peine de mort, à nous demander si la pire des monstruosité commise par un homme fait forcément de lui un monstre qui mérite la peine capitale ou non...

Bref, au lieu d'un documentaire bien ficelé on voit défiler le top des têtes de "ricains" qui parlent tout sauf naturellement de l'horreur qu'ils ont vécu, des êtres chers qu'ils ont perdu... C'est à se demander ce que Herzog a bien pu leur dire avant de dire "ACTION!" pour qu'ils n'arrivent même pas à chialer de manière naturelle...

Une musique monochorde en fond pour essayer de nous tirer les larmichettes (ce qui décridibilise encore plus le concept initial), un montage pas terrible qui fait de ce documentaire un pastiche bas de gamme des reportages W9 ou NT1 (je pense entre autres aux enquêtes impossibles de notre cher pierre Bellemare)...

j'ai regardé 35min et j'ai arrêté... Je ne comprends pas l'engouement des critiques presse!

J'adore Herzog,
je suis convaincu de son talent, il n'a plus de preuve à faire.
Le seul problème est que son talent n'a pas du tout suffit à combler ce documentaire streepteaser.
J'ai eu l'impression de voir un docu américain merdiquement vue et revue avec simplement une bonne mise en scène, et plein de questions naives en plus !
Ayant l'impression de perdre mon temps dans ce fait divers ou les protagonistes encore en vie trouvent un malsain plaisir à se mettre en scène je dois dire que je n'ai pas été jusqu'à la fin...

Mais bon, je peux comprendre ceux qui aime ce genre de film à l'heure de notre nombriliste temps...

Percutant est le premier mot qui me vient à l'esprit pour décrire ce documentaire. Même si ce n'est pas un script d'Hollywood, le fait divers sordide conté a, en effet, une intensité remarquable. On est embarqué à travers la folie meurtrière de deux jeunes Texans. Des actes qui ont conduit l'un à purger une peine de prison à perpétuité et une condamnation à mort pour l'autre. Werner Herzog, bien qu'exposant son avis personnel sur la question, laisse le temps aux différentes parties impliquées dans ce drame de s'exprimer sur la nécessité de la peine capitale. Et c'est ceci est fort intéressant, on peut ainsi apprécier les opinions qui divergent, sans que le documentaire ne prenne de parti. Le réalisateur s'applique à nous décrire exactement les circonstances du triple homicide en question avec les versions de chacun des protagonistes. Mais le sujet ne porte pas sur la culpabilité des détenus, mais sur la vie d'un condamné à mort, ainsi que de ses proches et ceux de ses victimes, quelques jours avant de s'avancer dans le couloir de la mort. L'une des thématiques ressortant de ce documentaire repose sur le besoin de l'existence d'une sentence telle que l'injection létale. Werner Herzog nuance intelligemment le propos en opposant la délivrance qu'a ressenti la sœur d'une des victimes lors de l’exécution et la cruauté de l'acte qui ne pouvait plus être supportée davantage par l'une des personnes en charge de s'occuper de l'accusé lors de ses dernières heures. Mélangeant à la fois vidéos d'archives des scènes de crime de la police et entretiens avec les acteurs de cette sombre histoire, Into The Abyss nous embarque dans un voyage dur, touchant, intense et sombre, à la portée quasi-métaphysique qui ne laisse pas indifférent.

Un des plus grands documentaires jamais réalisé. Herzog parvient à une intensité métaphysique qui élève le film bien au delà de son sujet. Chef d'œuvre, indispensable.

Une plongée pas autant immersive que je l'espérais dans la folie meurtrière avec des interviews peu probants des principaux intéressés (mis à part le père de l'un d'eux également au trou). Le récit des faits et les entretiens ne sont pas très travaillés au niveau de la mise en scène comme on peut désormais le voir dans des émissions telles que "faîtes entrer l'accusé" très bien rodées.

Decu . Je pensais vraiment etre toucher par ce documentaire dont le sujet m'intriguais bcp mais non , rien .
Je ne suis jamais vraiment arriver a eprouver des sentiments par rapport aux histoires des personnes ...
La realisation est reussi , que ce se soit separes en plusieurs etapes est une tres bonne idee et les questions poser sont intelligentes ce qui donne un peu de reussite au film .
Je m'attendais a etre secouer et abbatue par ce docu , certe je pense que cela m'a un peu boulverser mais rien de plus ...
je le conseille neanmoins , je pense que d'autres personnes seront plus toucher que moi