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orlandolove
135 abonnés
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2,0
Publiée le 7 novembre 2012
Ce documentaire glaçant sur un cas de peine de mort est prenant, dévoilant des protagonistes dans une détresse parfois abyssale. S'il m'a ému lorsqu'il touchait à l'humain, j'ai tout de même un peu de mal à saisir la finalité de ce film, notamment au travers des questions du réalisateur parfois difficiles à cerner.
Herzog s'insinue dans la vaste forêt que sont les États-Unis, armé de questions essentielles et délesté de tout parti pris dans cette affaire. C'est brut, c'est dense, c'est la réalité, et au vue de cette interview, elle est encore et toujours beaucoup plus folle que la fiction. Et la place de Dieu dans tout cela ? Il est celui qui ne parle pas, que l'on a jamais vu mais à qui l'on donne le plus de crédit, de pouvoir et d'importance. De la folie pur et simple.
Documentaire qui relate l'histoire d'un triple assassinat pour le vol d'une voiture. Des visites sur les lieux des crimes par les images authentiques de la police, des témoignages : prêtre (très émouvant), "bourreau démissionnaire" et aussi des proches des assassins et des victimes... Les questions posées aux assassins sont parfois surprenantes, ils sont en prison depuis 10 ans, ils avaient 19 ans lors des crimes, l'un d'entre eux sera exécuté la semaine suivante... c'est aussi un portrait de l'Amérique profonde, du Texas et des jeunes laissés à la dérive... le film démontre que la peine de mort n'est pas la solution... c'est poignant, mais j'aurais aimé que l'on développe plus la psychologie et le vécu aujourd'hui de ces 2 jeunes assassins qui s’apprêtent à mourir ou à passer leur vie en prison, plutôt que de demander aux familles des victimes de nous faire voir les cadres photos des disparus... Mais ce n'était peut être pas une chose très facile à réaliser...
Werner Herzog s'intéresse à un cas de triple homicide commis par deux coupables, l'un condamné à mort, l'autre à perpétuité. Son film n'est en aucun cas une enquête ni un réquisitoire contre la peine de mort (même s'il dit clairement qu'il est contre à un moment) mais plutôt une analyse de fragments de vie à travers des crimes, le cinéaste rencontrant aussi bien les coupables que leur famille mais aussi bien des membres de la famille des victimes. C'est à travers ces témoignages de personnes variées (parmi elles, on retiendra le père d'un des coupables qui remet en question son rôle de père alors qu'il est aussi en prison, celui d'un gardien de couloirs de la mort qui a prit sa retraite après avoir vu trop de morts et aussi celui de la femme d'un des coupables qui l'a rencontré alors qu'il était en prison) qu'Herzog lève le voile sur une partie du pays où la violence et les passages par la case prison sont des choses fréquentes. Au fur et à mesure, l'émotion naît et prend aux tripes suivant les personnes qui parlent et fait d'"Into the Abyss" un documentaire poignant et désespérant mais qui amène à réfléchir.
Disons-le d'entrée, Into the abyss est un film magistral, et sa diffusion confidentielle (une salle seulement à Paris) est autant un scandale qu'un mystère insondable.
Werner Herzog nous plonge au coeur d'un drame texan : un jeune homme attend dans le couloir de la mort d'être exécuté. Il y a 10 ans, en compagnie d'un ami, il a froidement exécuté une femme e .... la suite ici : http://0z.fr/4Hpou
Je n'ai jamais été autant en phase avec les Cahiers du Cinéma - du moins avec d'autres critiques des Cahiers que Stéphane Delorme - qu'en ce moment. Partageant entièrement leur avis sur Amour, tout comme eux je conseille, à la place du film d'Haneke, d'aller voir celui d'Herzog - et puis ainsi on se retrouve à trois dans la salle de cinéma, c'est plus convivial. Je sais combien les universitaires crachent sur les critiques actuelles, qui se contentent de dire "allez voir ça" ou "n'allez pas voir ça", ne s'intéressant plus à la "poétique en soi" (Flaubert) des œuvres, et je les comprends. Aussi pourquoi faudrait-il aller voir le film Into the Abyss ? Un éternel film sur la peine de mort, sur la loi du Talion, sur la perte, sur les prisons ? Absolument pas : simplement un documentaire orienté sur les vies brisées de Texans qui croisent ces thèmes. Herzog filme l'être humain avec ses faiblesses, ses peurs, ses douleurs, ses secrets ou non-dits, qu'il tente humblement de faire affleurer. Sa mise en scène, même si elle reste simple, met à distance de manière très juste des clivages manichéens. Il entre dans la vie des personnes interrogées (ou non) avec une grande délicatesse, et un recul évident et nécessaire, qui fait la réussite du film. On pourrait peut-être reprocher les séquences titrées, qui laissent penser à une démonstration quelconque alors que ce n'est pas le cas ; mais le spectateur se perdrait sûrement si elles n'étaient pas là, le film restant un documentaire sur lequel il n'est pas possible d'avoir une totale emprise. C'est finalement lorsque Herzog met en avant des voix qui s'écoutent et se répondent, d'une manière fictive évidemment, qu'il est prodigieux.
Un documentaire sur, ou plutôt contre (étant donné le point de vue du réalisateur) la condamnation à mort qui persiste dans certains États. "Into the Abyss" se concentre uniquement sur une seule et unique histoire et oublie donc de nous proposer l'état d'âme de différent condamnés à mort (même si ce n'était pas l'histoire choisie par le réalisateur, les sentiments auraient été bien plus forts..dommage). Werner Herzog nous propose ce qui, finalement, s'apparente à une simple enquête menant à l'arrestation de jeunes hommes entraînant l'un d'eux dans le couloir de la mort (certes l'histoire est réelle...mais malheureusement déjà vue). Cette histoire est énoncée au public pour nous sensibiliser sur cette peine de mort toujours actuelle sans pour autant arriver à nous heurter, en oubliant de rentrer dans la psychologie des détenus, ou leur philosophie différente face à une mort certaine. Le problème est que Herzog nous sensibilise seulement, mais oubliera de nous interpeller dans ce documentaire manquant d'intensité, malgré son intérêt. Il y avait tellement mieux à faire...Je regrette que Moore ne se soit pas attaqué au sujet, il aurait inspecté tous les angles en commençant par l'envers du décors...voilà la pièce maîtresse absente du documentaire.
Bien équilibré, le parti-pris du réalisateur, contre la peine de mort, ne dénature pas la soif assouvie de vengeance du côté des victimes, ni les choix de vie pathétiques et moralement condamnables (même s'ils le sont déjà pénalement) des coupables. Cette délicatesse sait de plus rester discrète pour envoyer le spectateur non pas à sa propre opinion mais à l'étrange marasme de la "culture" typiquement texane, dont le manichéisme outrancier fait écho à toutes les divisions idéologiques illusoires qui infestent le monde, sauf que comme partout tous ces fatras d'existences brisées à vif ne sont en rien des fictions. Le hasard dramatique, sous la forme du crime, a frappé à la porte des tous ces protagonistes unis par le meurtre, mais les rouages qui vont en gérer les différents aspects, sont des constructions sociales issus du peuple et travaillant en son nom, contre ce qui peut lui arriver de pire. C'est sa protection. Est-elle efficace? Réponse: non (même en étant pro peine capitale). Herzog a trouvé dans le réel un Kinski aussi fou et contradictoire que l'original, et cette fois on ne décèle aucune confrontation d'ego, ingrédient pourtant souvent favorable à la créativité. Au vu de son âge et de son excellent documentaire, on l'acquittera, en raison de son dévouement à tuer une idée reçue qui ne l'est pas chez nous (Saint Badinter étant une icône de tout bobo qui se respecte et fier de se respecter) mais fait partie du paysage dans un état plus grand que la France, depuis John Wayne et les indiens.
un grand documentaire qui fait froid dans le dos. Une idée absurde, un pervers, un gars embarqué dans le coup au mauvais moment au mauvais endroit, 2 familles décimées, un terreau socio-familial, et une réflexion sur la peine de mort,les armes à feux...un peu de redite mais le sujet est toujours efficace.documentaire grave profond rythmé.
Le sujet était passionnant, le réalisateur talentueux et l'approche originale, en tout cas sur le papier! Car ici on se retrouve en définitive face à un documentaire comme on en voit des dizaines sur les couloirs de la mort. Bof bof à réserver aux super fans de ces histoires sordides et d'apitoiement sur des jeunes qui en ont massacrés d'autres. Je passe...