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Chris58640
227 abonnés
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4,0
Publiée le 9 mars 2014
D’habitude, je n’aime pas beaucoup que le cinéma torde le cou à l’Histoire avec un Grand H pour lui faire dire ce qu’elle ne dit pas. Une telle entrevue n’a pas eu lieu entre les deux hommes le 24 aout 1944, et ce film et la pièce de théâtre qui l’a précédé, ne le précisent pas d’emblée ce qui est fort dommage. Mais passons sur cet aspect des choses pour ne retenir que l’intérêt de « Diplomatie » d’un point de vue purement cinématographique. En fait Volker Schlöndorff réussi à adapter au cinéma une pièce de théâtre sans que l’aspect « théâtre filmé » ne saute aux yeux et c’est déjà un bon point. Le film a la bonne idée de sortir régulièrement du bureau de Choltitz et de soigner la reconstitution. Du coup, nous n’avons pas droit au huis clos bavard qu’on aurait pu craindre. Les allemands parlent allemand entre eux, par conséquent une bonne partie des dialogues est sous-titrée et là, je dis d’accord ! Ca m’a toujours fait marrer de voir des films de guerre ou les allemands parlent français entre eux !!! Le scénario est donc basé sur une digression de l’Histoire, il essaie d’imaginer pourquoi Choltitz a finalement désobéit aux ordres, alors qu’il avait été jusque là un exécutant exemplaire. Le personnage de Nordling, qui tente par tous les moyens de lui faire renoncer, est un peu utilisé comme la conscience incarnée du général. Nordling lui dit et lui répète qu’il y a des ordres auxquels on n’obéit pas, ce que l’officier allemand sait déjà au fond de lui, c’est juste qu’il a besoin de l’entendre. Le scénario est assez subtil et on n’arrive pas à cerner vraiment à quel moment le destin de Paris bascule : est ce quand les officiers SS viennent lui donner des ordres idiots avec morgue ? Est-ce quand on lui propose de faire passer sa famille en Suisse ? Est-ce juste un mot, une expression qui fait déclic ? Ce général, déterminé au début du film à rayer la capitale de la carte, finira par annuler son ordre sans que l’on sache très bien quel argument à porté, et au final c’est mieux comme cela. Le film pose des questions essentielles (et intemporelles) sur la désobéissance aux ordres fous et criminels et montre bien combien il est parfois difficile de désobéir, combien la nature humaine est plus encline à suivre l’ordre que le contraire et qu’il faut une sacré dose de courage désobéir. André Dussollier et surtout Niels Arestrup sont de grands acteurs qui ont pris ces deux rôles à bras le corps et avec beaucoup de talent, mais en disant cela j’enfonce une porte ouverte. Le film est assez court (un peu moins d’1h30) et on ne voit pas le temps passer. On a beau connaitre la fin avant d’entrer dans la salle, on ne perd pas une miette de l’affrontement verbal (et moral) entre les deux hommes. On sait que Choltitz va renoncer à pulvériser Paris, qu’il n’est pas exagéré de dire qu’il a sauvé Paris. Peu importe qu’il l’ait fait pour telle ou telle raison, désobéir était courageux. Il a fait entrer son nom dans l’Histoire par la grande porte, « Diplomatie » à aussi le mérite de le rappeler…
Certains faits historiques auraient pu être totalement différents si des événements se déroulant en coulisses n’avaient pas eu lieu. C’est ce qu’illustre Diplomatie de Volker Schlöndorff, adapté de la pièce de Cyril Gély. Même si la réalité historique est assez différente, le cinéaste réussit un huis-clos plein de tension mettant en scène un duel de paroles entre deux diplomates qui aurait pu changer à jamais le visage de Paris. Sa mise en scène extrêmement précise (servi par un beau travail sur les lumières) met en avant deux très grands acteurs (Niels Arestrup et André Dussollier) au sommet de leur art. Le tout semble simple mais il est difficile de se départir de son suspense (même si on connaît en partie automatiquement la résolution de son histoire) et de décrocher. Comme quoi la simplicité est souvent la meilleure méthode. Diplomatie est donc une très belle réussite qui, de plus, évoque un épisode peu traité de la Seconde Guerre mondiale (la Libération de Paris).
Une œuvre intelligente et véridique sur ce qui aurait pu ètre le destin de notre capitale Française Paris sous l'occupation Allemande de la seconde guerre mondiale signé par le metteur en scène talentueux Volker Schlöndorff !! L'histoire de "La diplomatie" se passe essentiellement dans un appartement pour une nuit pas comme les autres, une soirée nocturne ou un consulat Français doit dissuader un général Allemand de sa conscience de faire marche arrière alors que le haut chef Germanique attend les ordres de Berlin par téléphone. La fin, on la connait, mais ce n'était pas facile loin de là. Ce qui fait sa qualité à ce long métrage, c'est son scénario et les dialogues superbement construites pour nous ménager de suspense. Puis, il y a deux comédiens exceptionnelles qui tiennent le film sur leurs épaules, André Dussolier le consulat Français et Niels Arestrup en général Allemand. Les décors se passent en intérieurs à part quelques fois dehors. Excellent dans son ensemble.
J'ai vu un film... qui est un face-à-face incroyables entre deux comédiens exactement dans leur personnage respectif... Niels Arestrup et André Dussollier se font face comme deux monstres sacrés du cinéma qu'ils sont... On est pris par le vertige de leurs échanges, de leurs dialogues, de leurs cas de conscience... C'est un grand film qui montre que l'Histoire a pu s'écrire par des actes de bravoures (verbaux) dans un huis-clos vertigineux. Si cette confrontation est aussi forte, il faut souligner la justesse de la réalisation qui réussit à faire monter l'intensité entre les deux hommes, et fait émerger en image l'amour qu'il peut avoir pour Paris... La pièce est filmé avec Maestria et les dialogues sont forts et intenses.. A voir...
Intense huis-clos entre deux acteurs impressionnants. C'est captivant de bout en bout alors qu'on sort à peine un instant de ce bureau, avec l'envie de s'y replonger aussitôt. Néanmoins, le réalisateur n'arrive pas à faire oublier que c'est avant tout du théâtre.
Un film vraiment chouette. Il s’agit d’un véritable duel entre la diplomatie et la guerre, deux mondes en complète opposition qui restent campés sur leurs positions. On aurait pu penser que le film aller rapidement s’essouffler, mais il n’en est rien. Sans être palpitant (on se doute quand même de comment tout ça va finir, même si c’est une fiction), on reste quand même accroché à l’histoire. Tournée façon pièce de théâtre (d’où est tirée l’adaptation), les scènes se suivent de façon très fluides, on suit peu à peu le processus de dialogue entre les deux personnages jusqu’à la toute fin, comment chacun essaye de convaincre l’autre d’adopter son point de vue jusqu’à ce que l’un d’eux finisse par flancher. Des dialogues vraiment bien menés, créant une véritable tension qui se maintient tout le long. Chacun des deux protagonistes proposent des arguments contre lesquels on n’a pas grand-chose à redire. Le final, bien qu’attendu, est néanmoins super bien tourné. Le duo Dussolier-Arestrup fonctionne à merveille, chacun étant impérial dans son rôle. Sur le plan technique, le film tire là-aussi beaucoup de la pièce de théâtre, que ce soit dans la mise en scène, les décors ou la musique. La mise en scène est donc minimaliste mais très efficace et immersive, jouant beaucoup sur la position des acteurs, les décors. Décors qui sont par ailleurs super. Quant à la musique, elle est à peine présente sauf pour les scènes de tension maximale. Bref, au final Diplomatie est un film vraiment chouette comptant une histoire de fiction qui nous fait quand même froid dans le dos quand on y pense.
Un film brillant, inspiré et magistralement interprété. Grâce à son scénario en perpétuel mouvance et ces dialogues prenant, ce film est une véritable perle rare. A déguster sans modération!!
Que voilà un plaisir de cinéma! Ou de théâtre, car enfin ce n'est jamais que du théâtre filmé, même si quelques plans en extérieur, quelques panoramiques sur le beau Paris à l'aube, et quelques images d'archives permettent de s'écarter à de rares moments du rideau de scène.....
On sait qu'on est loin de la vérité historique, les pourparlers entre Choltitz et Nordling s'étant étalés sur une longue période -et hors du contexte un peu ridicule d'une intrusion du consul de Suède par un escalier dérobé.... (comme est un peu ridicule l'insistance mise sur les risques courus par l'épouse et les enfants du général, restés à Baden- Baden). Fallait bien un peu de fiction romanesque!
Mais on est pris par ce dialogue entre le diplomate, officiellement neutre mais dont on devine bien ce qu'il peut ressentir (cette ardente obligation de réussir, tu dois le convaincre, tu dois le convaincre....), et l'officier prussien coincé dans son sens de l'honneur et de l'obéissance aveugle aux ordres, alors que tout s'écroule autour de lui et qu'il sait que son monde court à la ruine et au désastre. Parce qu'il est interprété par deux acteurs merveilleux, exacts, justes, (même si, petite restriction, ils sont l'un et l'autre plus âgés que leurs modèles). André Dussolier, qu'on voit rarement dans un registre aussi grave, est plus vrai que vrai; quant à Niels Arestrup, on ne dira pas qu'il est notre plus grand acteur actuel, tant que notre cher Michel Bouquet sera de ce monde...., mais il est impérial.
Et quel plaisir de retrouver derrière la caméra Volker Schlöndorff, le plus français des réalisateurs allemands dont la carrière a parfois été inégale, mais qui est là complètement dans son élément.
Plaisir, que voulez vous, c'est le meilleur mot. On sort du cinéma heureux, avec l'impression d'être un peu moins bête et d'avoir passé des instants enrichissants.
Un formidable numéro d'acteurs que ce face-à-face en quasi huis-clos entre André Dussollier et Niels Arestrup, interprétant pour nous un dialogue entre Raoul Nordling, Consul de Suède à Paris et Dietrich Von Choltitz, général gouverneur de Paris, dans la nuit du 24 au 25 août 1944, quelques heures avant la capitulation des troupes allemandes occupant Paris, alors même que Hitler avait donné l'ordre à son officier de détruire la capitale pour qu'elle ne tomba pas intacte entre les mains des alliés. Nordling va s'efforcer, en usant de toute sa capacité de diplomate, d'amener l'Allemand à annuler cette destruction. Bien que connaissions l'issue de cette entrevue dont nous n'avons aucune relation concrète, ce film est plein de suspense. Par ailleurs, les deux protagonistes jouent avec un naturel très impressionnant cette partie d'échecs verbal. On ne s'ennuie pas une seule seconde et on reste "scotché" par les dialogues d'une finesse remarquable, émaillés de légères touches d'humour dédramatisant l'ambiance un peu lourde régnant entre les deux hommes. Un grand bravo pour cette magnifique performance. La scène finale du film, quelques vues panoramiques de Paris et une promenade en bateau sur la Seine constituent un très émouvant hommage à l'une des plus belles villes du monde.
sympa, un bon duo d'acteurs sur 2 caractères à forte personnalités qui s'affrontent dans la nuit du 24 août 1944 à l'élimination de PARIS. niels arestrup ( le général ) qui est pour que paris brûle et andré dussolier ( le consul ) qui lui va tout faire pour le dissuader à sa destruction. y a quelques moments un peu long mais un film à voir pour faire montrer l'histoire du sort de paris à la seconde guerre mondiale.
Diplomatie est un excellent huis clos mettant en avant 2 acteurs de grande qualité à savoir André Dussolier et Niels Arestrup. Adapté d'une pièce de théâtre, cela se voit fort bien à l'écran, le film nous montre que la guerre n'est pas qu'une affaire de sang, bien au contraire, mais surtout d'un jeu de manipulation mentale par des élites dans des palaces confortables. Merveilleusement bien écrit, très bien mis en scène notamment au niveau de l'image, et avec un Grand Niels Arestrup, Diplomatie est une réussite sans défaut sur une page de l'histoire de France et du monde.
Evacuons tout de suite les défauts habituels de ce genre de film : oui, c’est du théâtre filmé et, malgré quelques efforts d’aération, le rythme en souffre ; oui, c’est très bavard. Et c’est légèrement ambigu quant à son statut historique : nous savons que si les personnages sont historiques, il y a une part importante de fiction dans leur rencontre. Mais le long-métrage semble vouloir donner l’illusion d’être un reflet authentique de l’Histoire. Voilà pour les défauts attendus. Mais si on est prêt à aller au-delà, il y a pas mal de bonnes choses à savourer dans ce « Diplomatie ». Si le film repose quasi entièrement sur les dialogues, les répliques sont très bien écrites. Il y a un vrai jeu sur la rhétorique, un duel verbal où chacun doit convaincre l’autre. Cet aspect est cohérent avec le récit, et les personnages. Le film rend un bel hommage au statut de diplomate, qu’il prend bien soin de distinguer des hommes de guerre. A un autre niveau de lecture, cette histoire propose une bonne réflexion sur le thème du pouvoir, de l’obéissance aux ordres, et des limites de ceux-ci. Schlondorff sait également maitriser le suspens : on a beau connaitre la fin à l’avance, on se prend au jeu jusqu’au bout. Cet épisode méconnu de la deuxième guerre mondiale, avec cette menace d’un Paris occupé, est vraiment bien exploité. Le cinéaste parvient aussi à élargir le propos, en évoquant d’autres figures symboliques comme Abraham ou Napoléon. Et puis, bien entendu, pour donner corps à toute la richesse de ce contenu, il fallait deux grands acteurs. André Dussolier, et surtout Niels Arestrup, sont à la hauteur de l’événement, on les sent vraiment habités par ces personnages qu’ils incarnaient déjà au théâtre. Cette « Diplomatie » reste d’ailleurs, au final, un objet plus théâtral que cinématographique. Malgré ce problème, il reste de nombreux atouts au film. Si vous n’êtes pas allergiques au théâtre filmé, tentez votre chance !
Contrairement à la quasi totalité des films adaptés d'une pièce de théâtre, on ne ressent jamais ce coté "pièce filmée". Du vrai cinéma donc, avec une mise en scène adaptée au média, et une histoire passionnante, celle du sauvetage de Paris, au travers le dialogue de deux hommes, le généra responsable de se destruction et un diplomate suédois ayant toujours vécu dans cette ville. Plutôt fin et admirablement interprété par les deux têtes d'affiche, le film se regarde avec plaisir mais manque d'un peu de punch. A voir.
"Paris brûle-t-il ?" : on se souvient tous de ce hurlement de Hitler dans un combiné téléphonique dans le film de René Clément qui évoquait de manière euphorique la Libération de la capitale. "Diplomatie" reprend ce même thème de se destruction envisagée par le dictateur allemand, mais de manière plus sobre et moins foisonnante puisqu'il s'agit de l'adaptation d'une pièce de théâtre. Face à face, deux immenses acteurs pour un moment de cinéma poignant nous montrant le dialogue d'un homme avec sa conscience. Et le vertige nous prend à la pensée de la catastrophe évitée, de l'irréparable gâchis empêché. Mais l'émotion surtout, provoquée par cette œuvre simple qui nous rappelle une fois de plus que nous avons la chance de vivre libres.
Sujet intéressant bien que fictif : cette confrontation n'a probablement jamais existé, et pour certains historiens Hitler n'aurait pas donné l'ordre de détruire Paris... L'impression de débâcle est bien rendue. Le film n'est pas trop manichéen envers le général allemand, personnage bien interprété par Niels Arestrup. Par contre, André Dussollier, légèrement agaçant, joue toujours dans le même registre (placide, voix doucereuse, gros yeux). On regarde l'acteur en oubliant le personnage et c'est dommage. À un moment, j'ai presque espéré que le général allemand reste sur sa position et détruise Paris ! On peut ajouter à cela quelques invraisemblances spoiler: (l'arrivée d'André Dussollier par le passage secret, son plan pour sauver la famille du général...), ainsi que des arguments par trop prévisibles. Cependant si le film aurait pu être meilleur, il n'en demeure pas moins relativement passionnant.