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svtlben
28 abonnés
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3,0
Publiée le 9 mars 2014
Un bon telefilm. On est vite séduit par deux immenses acteurs A. DUSSOLIERet N. ARESTRUP, par la finesse des dialogues, mais cela reste un telefilm. Pas mal
Superbe film tire de la pièce de théâtre. Dialogues et joute verbale magnifiques entre André Dussolier et Niels Arenstrup. On redécouvre La beauté de Paris et la chance qu'on a d'avoir garde cette ville intacte et rescapée de la guerre !
Août 44, la deuxième DB est aux portes de Paris. Les allemands ont le sort de notre capitale entre leurs mains. Hitler veut un apocalypse, Von Choltitz, le gouverneur de la place, entend suivre ses ordres. Dans l'intimité de sa chambre à l'hôtel Meurice, nous nous introduisons par effraction avec Raoul Nordling, le consul de Suède, si justement interprété par Dusselier. Au cours de ce huitclos tendu, il mettra tout son talent de diplomate en oeuvre pour sauver la plus belle ville du monde. Choltiz est un militaire brisé par la guerres et ses épreuves, Nordling n'a pas d'état d'âme et un seul objectif, sauver Paris. Il y parviendra, leurs entretiens deviendront légendaires, et Choltitz, le dernier chef des occupants allemands, un héros en faisant preuve de plus de mansuétude et de rébellion que les communards qui quelques décennies plus tôt n'avaient pas hésité à brûler leur propre ville au nom de leur idéologie. Le rôle de Choltitz est certainement exagéré, la réalité devait être moins dramatique, mais il demeure, qu'à quelques mètres de là où j'écris, Paris a failli disparaître. Mon fils Arthur, 10 ans, à beaucoup aimé ce film sur le destin presque miraculeux de sa ville de naissance et il a pris un peu plus conscience des dangers du totalitarisme et de la force des mots et des idées.
Ludique, intéressant, notable. Diplomatie a au moins le mérite d'exister. Maintenant, je suis, personnellement, passé surement à côté. Scénario peu entraînant, huit clos un peu volage qui finalement donne un effet presque raté. Mise en scène bien terne, un peu lugubre par moment. Le duo Arestrup-Dussolier surnage dans des rôles pas assez porteur de leurs talents.
Très bon film intimiste qui m, en plus de nous éclairer sur un point fondamental de l'histoire, nous propose une vision totalement théâtrale et fantasmée dans un lieu pourtant grouillant de danger mais présenté ici comme un endroit chaleureux où la parole s'exprime graduellement en profondeur dans un but pacifiste et qui n'hésite pas à nous proposer une vision superbe de la capitale. Très intéressant.
Un grand jeu d'acteurs. Pour le César du meilleur acteur le moment venu (c'est couru d'avance vous verrez) il sera difficile de départager les deux protagonistes de ce huis-clos, habilement compensé par des scènes d'extérieur, bien comme il faut, juste comme il faut, pour garder toute sa force émotionnelle et dramatique à ce face à face historique. Bien sûr, on connait le "happy end" si on peut parler comme ça d'une période aussi trouble et grave. Mais pour autant, l'attention du spectateur reste soutenue afin de ne pas perdre une miette des arguments échangés et des stratégies de conviction explorées qui vont faire qu'à un moment ce général va désobéir aux ordres qui lui avaient été donnés mais obéir, somme toute, à sa conscience. Les événements relatés ne sont qu'une toute petite partie de l'Histoire de la Seconde Guerre Mondiale. La vérité de la prise de décision ou plutôt de non-décision, personne ne la connait exactement. Le scénario est construit sur un hypothèse plausible et un faisceau d'indices. Et dans la réalité, le Général précédemment trop obéissant n'a sûrement pas été un homme aussi vertueux qu'on nous le présente (quelques comptes à rendre aux Libérateurs pour des actes dans d'autres pays d'occupation peuvent l'avoir poussé à une reddition "propre", ce sur quoi le scénario fait l'impasse). Mais il a laissé son nom, gravé sur une plaque commémorative, Place du 18 juin 1940 à Paris (ancienne gare Montparnasse, lieu de reddition des forces allemandes). C'est bien de le rappeler. Si l'Histoire juge, ce genre d'oeuvre cinématographique permet aussi à tout un chacun d'essayer de comprendre et surtout de réfléchir. C'est aussi ça la vocation du cinéma. Bravo, vraiment bravo.
A quoi ressemblerait notre capitale si les Allemands avaient réellement mis leur plan de destruction à execution ? Se dire que l'on a failli ne plus pouvoir admirer tous nos magnifiques monuments et l’atmosphère unique de Paris fait froid dans le dos. Diplomatie raconte comment cette tragédie a pu être évitée de justesse après de longues négociations alors que le sort de Paris était dans les mains d'un seul homme.
Adaptation de la pièce de théâtre de Cyril Gely, Diplomatie suit les tractations menées par le consul de suède Raoul Nordling à la fin de la seconde guerre mondiale pour convaincre le général allemand Dietrich Von Choltitz d'abandonner ses projets de destruction de Paris suite à la débâcle des Allemands. Sous l'ordre d'Hitler tous les plus grands monuments et tous les ponts de la capitale avait étés chargés d'explosifs prêts à transformer Paris en champ de ruine en moins de vingt minutes.
André Dussolier et Niels Arrestrup reprennent ici les rôles qu'ils ont déjà tenu sur scène pendant plus de deux cents représentations. Pour Niels Arrestrup c'est l'occasion de jouer à nouveau un personnage détestable, une spécialité pour le comédien qui n'a besoin de peu pour l'être. André Dussolier est tout l'opposé, un acteur jouant bien souvent des personnages sympathiques qu'on apprécie au premier regard. Leur confrontation exceptionnelle mérite à elle seule d'aller voir le film.
Pour cette adaptation, les producteurs sont allés chercher le réalisateur allemand Volker Schlöndorff auteur du classique Le Tambour. Un amoureux de notre capitale qui arrive à donner au film un aspect suffisamment vivant pour éviter à ce huis clos de ressembler à du théâtre filmé. Il a aussi la bonne idée de laisser les allemands s'exprimer entre eux dans leur langue pour plus de crédibilité. Cela parait logique au premier abord, mais de nombreux réalisateurs n'y pense pas toujours ou l'évite pour ne pas avoir a faire subir des sous titres à leur public. Cela permet pourtant d'installer plus de suspens, les français étant pris dans une discussion en allemand pouvant s'inquieter plus de leur sort.
Pour ceux que le film intéressait particulièrement pour son aspect historique, sachez que Cyril Gely et Volker Schlöndorff se sont permis quelques libertés avec les événements. Les tractations entre Raoul Nordling et Dietrich Von Choltitz ont en réalité duré plusieurs jours. On ne sait d'ailleurs pas ce qu'il s'est dit en réalité dans la suite de cet hôtel entre les deux hommes. La vérité a aussi été plus complexe que dans le film et a necessité l'implication de plusieurs personnes. La pression de la rue ayant peut être fait plus que le consul pour arriver à sauver Paris.
Si on ne voit vraiment pas le temps passé durant toute la joute verbale entre les deux acteurs, on reste cependant un peu sur notre faim au bout du long métrage. L'envie d'en voir un peu plus sur la libération de la ville et la fin de la guerre mais ce n'était pas les ambitions de ce film. Sur le sujet il existe déjà le classique Paris Brûle T'Il sortie en 1966. Si le devoir de mémoire est quelque chose d'essentiel, ce genre de films continue aussi à rendre difficile d'accepter une amitié avec l'Allemagne.
Peut-être Diplomatie sort il un peu trop tôt pour les prochains César mais la joute verbale entre Niels Arestrup et André Dussolier pourrait bien les placer dans la catégorie Meilleur Acteur. Leur prestation est le gros point fort de ce long métrage qui ne fait qu'effleurer l'histoire de la libération de Paris et du drame évité. Une leçon de comédie avant d'être une leçon d'histoire.
Interprétée par deux grands acteurs, une joute verbale historique intense et tendue (mais improbable !) pour décider de la destruction de Paris en 1944.
Excellente adaptation de la pièce de théâtre éponyme. Bien évidemment il ne faut surtout pas considérer cette histoire comme appartenant à l’Histoire ! Les arrangements, voire les détournements, sont permanents mais le but de l’auteur n’était sûrement pas de réaliser un film historique ! Mais cela crée pour moi un certain malaise : celui de voir cette grande liberté d’interprétation, totalement autorisée, être prise comme une réalité par beaucoup, le cinéma apportant un réalisme inexistant au théâtre. En revanche quelle maestria dans la mise en scène, la direction des acteurs — mais en avaient-ils besoin ? —, l’acuité et la finesse des dialogues et l’art de la tension dramatique. On y croit et on oublie qu’on connaît la fin ! Du grand art. Et enfin quel plaisir de voir s’affronter, puis échanger leur vision, ces deux immenses acteurs. Un film magnifique.
"Le film "Diplomatie" est un huis clos oppressant, se déroulant dans le bureau du Général allemand, Von Cholitz qui échange avec le consul suédois, Nording pendant la nuit du 24 au 25 Aout 1944. Un fait historique surprenant de la 2e Guerre Mondiale ! Dans ce film palpitant, Nording essaie de négocier avec Von Cholitz à ne pas détruire Paris ... Leurs échanges sont assez exaltants car Nording a pris un risque fou de se faire exécuter à tout moment par un militaire allemand ou Von Cholitz, lui même ! Il a fait preuve de patience, il ne critique pas ... Lorsque Von Cholitz s'énerve ou se perd dans la raison, il s'isole dans un coin de la pièce. Le jeu d'André Dussolier dans le rôle de Nording, est surprenant car son rôle, ses déplacements, ses mimiques m'ont fait penser à l'Ange gardien tant qu'il ne se montre pas tellement envahissant dans le bureau de Von Cholitz ... Il savait que sa vie est menacée mais il voulait sauver Paris à tout prix ! Il essaie alors d'orienter Von Cholitz à renoncer les ordres d'Hitler ! Délicat et Envoutant ! Pour moi, c'est aussi un avocat représentant Paris ...Bref, ce que j'ai beaucoup aimé dans ce film, c'est que j'ai eu l'impression de voir une pièce de théâtre, vivante avec une belle variété des scènes du bureau et de différents positions des comédiens André Dussolier et Niels Astrup ! Pour mieux en cerner le contexte, allez voir aussi "Paris brule-t-il ?" Intéressant à connaitre ce fait méconnu !