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Carlos Stins
75 abonnés
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4,5
Publiée le 18 septembre 2017
En admirateur des frères Coen, j'étais impatient de découvrir "Inside Llewyn Davis" mais je ne m’attendais pas à ce que le film me plaise autant. Ce film fait le lien entre les deux versants de la filmographie des Coen, la comédie et les films à noir, pour proposer un film parfois drôle mais surtout très mélancolique. Le personnage de Llewyn Davis s'inscrit dans la tradition de ses losers magnifiques, un personnage très attachant, subliment interprété par Oscar Isaac. J'ai découvert pour l'occasion ses talents de chanteur et sa voix juste magnifique qui emporte le film. Le film est un bijou sur le plan esthétique, les frères Coen proposant un film très sombre avec une domination de gris mais le résultat n'est jamais fade grâce un gros travail sur l'éclairage. La mise en scène est impeccable et le film alterne les très belles séquences de chant, avec des scènes très émouvantes et aussi des scènes totalement surréalistes (la scène du cour-voiturage est vraiment excellente). A titre personnel, "Inside Llewyn Davis" est l'un de mes Coen préférés, un très beau film, maîtrisé en tout point qui aboutit sur une fresque musicale touchante.
Dans une époque où l'on super héroïse à tout va et où les histoires de surhomme en collant se bousculent sur notre écran, Inside Llewiyn Devis dénote. Suivre la vie d'un "looser" pendant 3 jours était une promesse excitante, notre musicien folk ratant en effet à peu prêt tout ce qu'il fait l'effort de tenter. On est forcément touché par le choix d'un héro aussi peu conforme aux standards, paumé, moux, injuste, jugeant les autres sur des idéaux qu'il n'applique pas à lui-même et n'offrant même pas le minimum de respect à ceux qu'il croise : sa soeur, Jeanne, les autres artistes qu'il dédaigne systématiquement ou les goldfeins qu'il méprise. Le fil narratif est lui aussi assez unique puisqu'il n'y a ni début ni fin, à l'image de son héro principal constamment fatigué. Il ne va nul part (il est prêt à renoncer à devenir marin à cause de 84$!) et est incapable d'assumer ses choix dans le temps ou même de prendre soin d'un chat. Oscar Isaac est un bon chanteur et s'est très bien emparé de ce personnage taciturne, son visage et son corps apathique poussant dans ses retranchements la palette des émotions autour de la langueur, la tristesse la depression et l'ennui. Je ne suis même pas sûr qu'il ait souri une fois ! Un accès de colère parvient tout de même à nous réveiller un peu. Vous comprenez bien que le rythme n'est pas fou mais en plus on voit les rares rebondissements arriver avec 20min d'avance (le chat n'est bien sûr pas le même). C'est donc long et mélancolique mais sans atteindre le génie de No Country for Old Men. En vérité, (ne nous mentons pas) malgré ma sensibilité à la mise en scène, les couleurs pastels et les rythmes folks et alors que beaucoup crie au génie, j'ai trouvé un peu chiant ce Cohen. Une scène : "I don't see much money here".
Un très beau film qui m'a plu, l’itinéraire de parcours de vie d'un musicien, personnage amusant, jovial par la mélodie qui l'entonne, mélancolique avec ses déboires, ses peines de cœur, une bonne surprise par son agréable histoire qui mérite un 5 étoiles.
Un excellent film dramatique. Oscar Isaac incarne un musicien folk. Les Frères Coen nous offrent un peu de nostalgie avec cette plongée dans les années 60.Carey Mulligan interprète une chanteuse folklorique. Justin Timberlake tient le rôle d'un chanteur de country. Adam Driver joue un guitariste et membre du groupe de cette musique énergique.
Un film sur la musique folk. Une ballade, celle de Llewyn Davis, fantastique, désabusé mais persévérant Oscar Isaac. Musicien dans le creux de la vague, à la recherche d'un nouveau commencement, il traîne ses guêtres où l'espoir d'un changement est possible entre galères, rencontres et persévérance. Sous la caméra baignée d'une lumière pourtant apaisante, on assiste comme dans un rêve à ce périple jalonné de désillusion. Pas de gags mais des situations et des dialogues qui nous piquent au vif, des personnages sympathiques même si antipathiques à l'image de John Goodman. Il règne tout au long de ce Inside Llewyn Davis, une ambiance de pudeur et de discrétion derrière le cheminement d'un homme qui hésite encore entre résignation et espérance. Oscar Isaac est superbe au milieu de ce casting impeccable. On n'a pas affaire au meilleur film des Coën mais on n'en reste pas moins hypnotisé par la virtuosité des frangins tant au niveau de la photo que de la bande originale qui fait ici partie intégrante de l'histoire. Un film sur la musique folk mis en scène comme tel, un instant hors du temps dans lequel un homme semble faire du surplace. "Si ça n'a jamais été nouveau, et que ça ne vieillit pas, alors c'est une chanson de folk."
Les années soixante. Le début. La fin d'une époque, le début d'une autre, et un homme coincé au milieu, balloté entre sa passion et son aveuglement. Il n'y a que les frères Coen pour faire un film à partir de ça. C'est un pur chef d'oeuvre que j'ai déjà vu trois fois, et que je recommande à tous les cinéphiles et à tous ceux qui aiment l'humour drôle et fin. Par exemple : Oscar Isaac dit : "Il y a deux sortes de gens. Ceux qui disent qu'il y a deux sortes de gens, et..." Carey Milligan l'interrompt et termine la phrase pour lui : "Les losers." Et encore, écrit comme ça ça ne le fait pas. Il faut le voir pour le croire. Chef d'oeuvre, au même titre que "A Serious man" et "Fargo".
Avec cet air de ne pas y toucher, les frères Cohen tissent une toile sans concession sur le New York des années 60, jetant un regard désabusé sur une époque mille fois mytifiée et ramenant dans la lumière toute la cruauté, la rudesse et l'engagement d'une vie d'artiste. Les frères Cohen démontent en l'espace d'une petite heure et demie trente années de biopics glorieux, et souvent lénifiants, d'une industrie cinématographique américaine à l'appétit féroce. Un film rare, fort, courageux, montrant une fois encore combien les frères Cohen aiment nager à contre-courant des autres.
Ça commence comme une chanson qui prend son temps. Avec une guitare, une voix et des silences. Une chanson qui raconte la vie d'un type. Une chanson folk pour dire la vérité. Une vie qui ne sourit pas. Un habitué des trains qui passent sans qu'il soit du voyage ou qui saute en marche croyant être arrivé à destination. Celui qui est arrivé trop tôt ou qui se pointe trop tard. Le gars qui opte plus souvent qu'à son tour pour la capote défectueuse, celle avec un trou. Ce type qui a une étoile juste bonne à laisser filer, sous son nez, les coups de pouce du destin. Fichu destin.
Un type qui sourit pas non plus. Pas parce qu'il fait la gueule mais parce qu'à quoi ça sert ? Comme pour te dire : « Je suis comme ça, c'est à prendre ou à laisser. Si ça te va, tant mieux, je dors dans ton canapé. Si ça ne va pas, tant pis, me voilà reparti ».
C'est construit comme une chanson aussi. Avec des couplets qui reviennent comme reviennent les canapés squattés, des refrains comme ce chat qui est la seule chose qui fait courir et même un pont, comme un bol d'air avec cette escapade à Chicago. Et ça finit comme ça commence mais en mieux. Comme une pure chanson folk.
Et ça parle à qui ? À ceux qui aiment les chats. Aux gens qui ne savent pas mettre de capotes. À ceux qui ne savent pas reconnaître un chat d'une chatte. À ceux qui se demandent comment on fait pour faire passer des meubles dans des couloirs aussi étroits. À ceux qui veulent voir l'ombre de Bob Dylan flotter sur une œuvre en l'apercevant à peine.
Et puis, comment dire, en ces temps moroses et pas seulement cinématographiquement parlant il est doux de voir un film s'attarder sur un petit bonhomme qui voit sa vie lui passer sous le nez sans se moquer de lui. Sans en faire une victime ou un putain de terroriste. On savait les frères Coen doués pour ça et ça continue. Longue vie à ces gus. Faut qu'ils vivent longtemps mon pote parce que sans eux, tout va nous paraître tellement plus pathétique, plus froid, tellement plus long.
Un film qui me parle, qui me chante et puis c'est tout.
Ne soyez pas surpris devant Inside Llewyn Davis, la success story ne fait partie du jeu. Les frères Coen ont cette capacité de fasciner avec si peu. Ici il est question d'un chanteur de folk accumulant les échecs dans le New-York du début des années 60. C'est marrant car tout de suite après le visionnage ce film à tendance à déconcerter tant sa démarche est vaine et que l'on a le sentiment d'avoir perdu son temps en attendant patiemment que quelque chose se produise. Puis après coup, en y repensant, on ne peut pas s'empêcher de lui trouver pleins de qualités qui devraient même déboucher par une petite nostalgie du visionnage, on va pas se mentir, on en voit pas souvent des films comme ça. Je pense qu'Inside Llewyn Davis est à voir deux fois du coup, la seconde s'appréciera d'autant plus car on saura à quelle sauce les frères Coen on décider de nous manger... De la délicatesse des dialogues, à l'enchainement des situations incongrues mettant notre protagoniste en difficulté avec un destin s'acharnant sur son sort, le flegme et la justesse d'Oscar Isaac attachant malgré une arrogance par moment facilement pardonnée (du à la tristesse de son existence), sans oublier le basculement du film en road movie insondable avec cet aller-retour vers Chicago décisif (avec la présence irrésistible de John Goodman), pas forcément comme on l'entends encore une fois... Bref, les Coen prouve qu'en se détachant du format habituel dans lequel le cinéma nous a bercé jusqu'à présent on peut avoir quelque chose de très étonnant et de tout à fait plaisant, merci à eux.
Ce film a de très bons passages comme savent le faire si bien les frères Coen. Mais trop rares, ils sont mêlés à ce parcours laborieux de musicien sans saveur qui méritait un traitement beaucoup moins réaliste, avec des séquences dialoguées plus marquantes, il y a trop de séquences concert qui gâchent le spectacle scénaristique. J'ai raté le coche peut-être... je ne sais pas... l'ensemble tient difficilement et n'évite pas les longueurs.
Quand on aime la musique folk, les années 60 pré Dylan, l'ambiance Greenwich Village à New-York, on ne boude pas son plaisir à voir ce film bien construit une nouvelle fois par les frères Coen. Un personnage désespéré, désespérant, mais fort bien joué par O. Isaac, et dont chacun a envie qu'il sorte enfin de la mouise perpétuelle dans laquelle il semble destiné à rester toute sa vie entière. D'où une ambiance mélancolique réussie, preuve que les Coen savent raconter des histoires d'un genre bien différent., et pas uniquement filmer des loosers, des chasseurs de primes ou des détraqués. Un film d'ambiance dans lequel on se laisse bercer, en revanche une fin plutôt plate, on s'attendait à quelque chose de plus choc, pas forcément happy end d'ailleurs. On ne saura pas non plus pourquoi a disparu le copain de Llewyn, son partenaire de scène. Dommage, il manque une cerise sur le gâteau, mais le gâteau lui-même se laisse dévorer sans mal. DVD aout 2016
J'ai un sentiment mitigé vis-à-vis de film. J'ai plutôt aimé l'histoire, les personnages. D'ailleurs Oscar Isaac transcende littéralement ce film. Mais Je suis restée sur ma faim.
J'ai beaucoup tardé à voir "Inside Llewyn Davis", peu attiré par son thème (les perdants - qui me semblait a priori redondant dans l'œuvre des Frères Coen) et par son cadre (la scène folk du Village, au début des années 60, dont il y a, à mon avis, très peu de choses intéressantes à retenir, hormis l'émergence de Bob Dylan, d'ailleurs ici intelligemment annoncée dans une conclusion qui condamne définitivement Llewyn Davis à l'anonymat). C'était clairement une erreur, tant ce film se place parmi les meilleurs des deux frères, grâce à que sorte de clarté métaphysique qui le range très près de "No Country for Old Men" et une précision empathique du regard qui rappelle cette autre merveille qu'est "A Serious Man". Pas d'ironie surplombante vis-à-vis de ce champion de la "lose", heureusement : on peut même trouver un peu de tendresse dans la description dépressive de rêves irrémédiablement perdus au fil de l'Histoire, mais aussi du temps qui passe, tout simplement. "Inside Llewyn Davis" nous fait heureusement aussi rire - comme lors de l'épisode délirant de la rencontre avec un John Goodman toujours impressionnant -, mais jamais au détriment de son triste "héros", même si ce dernier, fabuleusement interprété par Oscar Isaac, alors presque inconnu, est également dépeint comme largement responsable de sa déveine : c'est cet équilibre précieux qui fait du film une étonnante réussite, et lui permet de transcender cette absolue perfection stylistique qui risquait de lui conférer le statut étouffant d'œuvre formaliste.
Film formellement très propre abouti et maitrisé mais on s'ennuie ferme!!
ça chante super bien, ça joue pareil la problématique du loseur chère aux auteurs est encore à l'honneur mais ce film n'apporte rien de nouveau à la filmographie très riche des deux frères.