StreetDance 2 est réalisé par la même équipe que le premier du nom. La scénariste Jane English, les deux réalisateurs Dania Pasquini et Max Giwa et le producteur James Richardson se sont donc retrouvés après le succès de StreetDance 3D autour d'une envie, celle de renouveler l'expérience d'un film de danse en 3D comprenant quelques évolutions. L'équipe voulait, notamment, réaliser un film plus mature, comme l’explique James Richardson : "Nous voulions le rendre un peu plus adulte sans pour autant perdre la légèreté et le côté amusant du premier."
Si le premier film se situait entièrement à Londres, ce n’est pas le cas de celui-ci. En effet, cette fois, le tournage s'est déroulé dans plusieurs grandes villes européennes. Le producteur James Richardson raconte : "Nous avons décidé que notre personnage principal allait faire le tour de ce qui se fait de mieux en Europe. Cela nous donnait l’occasion de faire voyager les spectateurs en Italie, en Allemagne, à Copenhague, Amsterdam, Paris... Il s’agissait de choisir un endroit et de montrer au reste du monde ce qu’est la danse en dehors des Etats-Unis."
George Sampson, qui incarnait Eddie dans StreetDance 3D, reprend son rôle dans StreetDance 2. Plus présent que dans le premier volet, il n’est pas le seul à revenir, comme l'explique le producteur James Richardson : "Nous voulions vraiment que les Flawless reviennent vu leur rôle majeur dans le premier film. C’était un peu compliqué car cela ne cadrait pas vraiment avec l’histoire, mais nous souhaitions qu’ils participent à des moments forts du film. Nous voulions garantir la nouveauté du deuxième film tout en gardant aussi un peu de l’original."
Comme le souligne le réalisateur Max Giwa : "Un danseur qui fait du hip-hop, de la danse latine et qui sait jouer, c’est très rare !". Il n’a donc pas été chose aisée que de trouver l’acteur principal de StreetDance 2. C’est le directeur de casting américain, Chad Ritterbach, qui a proposé Falk Hentschel à James Richardson. L’acteur n’était, pourtant, pas un habitué des plateaux de cinéma car il n’avait, jusque là, participé qu'à un seul film, Night and Day, qui lui avait tout de même permis de côtoyer Tom Cruise !
Le personnage féminin principal de StreetDance 2 est incarné par la danseuse franco-algérienne Sofia Boutella, très connue dans ce milieu. Son nom a déjà été associé à de grands noms du showbizness tels que Mariah Carey, Gwen Stefani et les Black Eyed Peas. Elle est aussi apparue dans des clips aux côtés de Chris Brown, Jamiroquaï, Cesária Évora et Madonna. Les cinéastes Max Giwa et Dania Pasquini racontent comment la transition de danseuse à actrice s’est déroulée pour la jeune femme : "Nous nous sommes donc rendus à Los Angeles pour la rencontrer, et nous avons eu beaucoup de chance car elle prenait des cours d’art dramatique depuis environ deux ans, et le timing était parfait pour sa carrière. Elle a vraiment aimé le défi que StreetDance 2 représentait pour elle à la fois en tant qu’actrice et en tant que danseuse."
Aussi surprenant soit-il, l’acteur écossais Tom Conti (nommé aux Oscars en 1983 pour son rôle dans Reuben, Reuben) apparait dans StreetDance 2. Le comédien n’étant pas un danseur né, il a dû beaucoup travailler pour incarner Manu : "Pour moi, apprendre une danse est quelque chose d’extrêmement compliqué car cela ne me vient pas naturellement. Le plus dur, c’est de se souvenir des enchaînements : je peux mémoriser mes répliques, mais se rappeler ce genre de mouvements tout en jouant la comédie… Tourner sur la demi pointe de mon pied gauche tout en disant mes répliques était un vrai cauchemar !", se remémore-t-il.
Pour le reste des danseurs apparaissant dans le film, le casting s’est effectué au fil des festivals et autres événements liés à la danse, comme le souligne la réalisatrice Dania Pasquini : "Nous avions assisté à un festival intitulé « Juste Debout » à Paris. C’est un énorme évènement international où les meilleurs street dancers du monde s’affrontent pour le titre. Nous y étions allés deux ans auparavant, c’est là que nous avions rencontré Stephanie Nguyen Lil Steph qui était dans le premier film. Avec notre consultant en danse, Mark Pembrooke, nous avons passé une année entière à écumer tous les événements internationaux de danse comme « Juste Debout » mais aussi « The Notorious IBE » et « Battle of the Year », et nous avons littéralement fait les castings sur le terrain et choisi nos acteurs parmi les différentes équipes."
Alors que, dans StreetDance 3D, la danse de la rue côtoyait la danse classique, dans StreetDance 2, c’est la salsa qui se confronte à elle. Et attention : pas la salsa façon danse de salon, car dans le film, la salsa se danse sur un ring de boxe ! Cela n’a pas fait peur à la comédienne et danseuse Sofia Boutella, qui n’avait pourtant jamais pratiqué la danse latine auparavant.
Comme son prédécesseur, StreetDance 3D, StreetDance 2 est en 3D mais le film ne repose pas que sur cela. Ainsi, le producteur James Richardson rappelle : "L’important avec la 3D est de ne pas en faire trop", c'est pourquoi l'équipe a choisi de faire passer la danse avant tout le reste.
La période de répétitions n'a pas été de tout repos pour les comédiens-danseurs, comme en témoignent les propos de George Sampson : "Nous dansions littéralement sans arrêt pendant huit heures par jour, on avait une heure pour déjeuner, et cela durant cinq ou six jours par semaine pendant près de deux mois". Falk Hentschel, quant à lui, se rappelle : "C’est sans aucun doute le travail le plus difficile que j’ai jamais fourni, en particulier les quatre premières semaines. Nous étions seuls avec Sofia, du coup l’attention était focalisée sur nous. On avait la pression ! On répétait encore et encore", tandis que Sofia Boutella confie avoir eu moins de problèmes à supporter ces longues journées d'entrainement : "La période des répétitions a été très physique et très dure, mais heureusement j’avais déjà fait deux tournées très intenses avec Madonna, qui avaient demandé beaucoup de répétitions."
Dans StreetDance 2, de nombreux styles de danse se croisent, styles qui se reflètent également dans les costumes des danseurs. La réalisatrice, Dania Pasquini, raconte : "Nous voulions souligner les différences entre les danseurs et exprimer le plus de choses possible à travers leurs tenues. Evidemment, nous avons choisi les vêtements dans lesquels chaque danseur se sentait à l’aise et sûr de lui, mais nous avons fait très attention avec le styliste et costumier Andrew Cox et les danseurs de créer des personnages possédant chacun leurs particularités."
Pour le club de Manu (Tom Conti), dans lequel se déroule une partie de l'histoire, un décor surprenant a été utilisé : "A l’origine, le lieu où nous avons tourné était utilisé comme centre de soins psychiatriques pour les généraux russes, c’est là que Quentin Tarantino a tourné Inglourious Basterds. C’était une coquille vide, et notre chef décorateur a fait un boulot incroyable, il a réussi à en faire l’endroit le plus hype de Paris !", raconte le metteur en scène Max Giwa.