Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
didbail
30 abonnés
512 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 8 mars 2009
Une famille dans une petite ville. Des relations troubles. Un secret qui va être révélé et déclencher un bouleversement de tout cet univers. Laurent Achard observe ses personnages sans porter de jugement. Malgré quelques maladresses, la sincérité du propos l'emporte.
Ce film, chronique familiale , aurait pu être bien s’il avait été bien raconté. De ce fait, on s’ennuie vite, malgré la durée plutôt courte. Et les dialogues sont parfois inaudibles, ce qui ne favorise pas la compréhension. Heureusement la photo est belle et l’ambiance dans un village de l’Ain au mois d’Août est bien rendue. Évitable.
L'enchevêtrement des récits et la lumière organique et sensuelle du film tissent entre les personnages et leur environnement des liens serrés, presque jusqu'à l'étouffement, tantôt toxiques et oppressants, tantôts innocents et splendides, souvent tout cela à la fois. Les acteurs jouent juste et faux, exactement comme il faut, enfants trop adultes, adultes trop enfants, emplis de mystères et de silence, prêts à l'explosion, mais qui renoncent, comme eux-mêmes intimidés devant une tragédie trop grande pour eux. C'est sans doute aussi cela qui les rend bouleversants.
« Un dimanche à la campagne » moins bucolique et plus torturé que son aîné. Il y a malgré tout la période d’été, les promenades dans la forêt et le bruit des oiseaux, les baignades. Avec son titre énigmatique, le récit ne se démarque pas son appellation. J’y trouve une certaine confusion qui rend parfois le récit peu fluide.
La première scène du film est remarquable, par son alliance de simplicité et de profondeur. Le sujet principal est délicatement abordé, celui de l’abysse existant entre nos rêves et aspirations et notre vie réelle. En effet, la phrase poétique et idéaliste du titre est durement mise à l’épreuve des vies des différents couples (formés, avortés ou projetés) ; elle prend alors un caractère ironique et désabusé. Ceci dans un univers provincial et restreint pertinemment décrit, duquel les personnages semblent prisonniers, comme les contenus des conserves fabriquées industriellement par le père ou artisanalement par la mère. Si Laurent Achard, un cinéaste dont le décès prématuré a limité sa production, est parfaitement à l’aise dans les portraits et la perception des détails signifiants de la vie, il l’est un peu moins dans le traitement des éléments dramatiques qui interviennent dans la dernière partie du film.