Jitters est le premier long-métrage du réalisateur Baldvin Zophoníasson (ou Baldvin Z). A l'origine technicien freelance pour les télévisions islandaises, il a commencé petit à petit à réaliser des pubs et des clips musicaux, avant de mettre en scène un court-métrage, Hótel Jörð, en 2009.
Jitters a fait le tour de plusieurs festivals avant d’atterrir dans nos salles. En raison de son sujet, il fut sélectionné au 26e Festival Lesbien Gay Bi Trans de Belgique, mais aussi au Festival du Film de Cleveland et d'Edimbourg 2011. Chez lui, le film fut nominé 10 fois à l'équivalent des César islandais, et en remporta un pour l'acteur Þorsteinn Bachmann dans la catégorie Meilleur Second rôle Masculin.
Jitters marque la nouvelle incursion du cinéma islandais sur la question de l'homosexualité, sept ans après Esprit d'équipe de Róbert I. Douglas. L'Islande, malgré son faible nombre d'habitants, possède même son propre Festival du Film Gay et Lesbien !
Outre le fait de constituer une terre de cinéma prisée par de nombreux cinéastes (Christopher Nolan pour Batman Begins, Ridley Scott pour Prometheus), l'Islande connaît ces dernières années une expansion cinématographique, dont Jitters est un parfait témoin. Longtemps chapeautés par les Danois, les Islandais ont acquis leur indépendance cinématographique avec des auteurs comme Fridrik Thor Fridriksson. Malgré la modestie du pays (environ 311 000 habitants), 10 films islandais sont produits par an (en partie par Icelandic Film Fund), que les habitants de l'île filent voir en salle assidument (on compte 6 entrées par habitant sur une année en moyenne). Le cinéma islandais a également entamé une entreprise d'exploitation à l'international, et quelques longs métrages ont connu de jolis succès, comme 101 Reykjavik ou Illegal Traffic de Baltasar Kormakur, par ailleurs réalisateur de son remake américain Contrebande (2012), avec Mark Wahlberg.