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1 abonné
4 critiques
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4,0
Publiée le 2 février 2024
Ferrara nous pond un film du style de la chaîne Souvenirs from Earth (écrans à gogo, peintures) ce qui est, nous en conviendrons, très à propos. Nous conviendrons aussi que tout est convenu: des grandes déclamations évidentes des Dalaï et autres Al Gore, aux comportements de chacun. La banalité partout, comme l'est la mort.
Dans une ambiance COVID avant l'heure (skype et simple livreur, on est en 2011 qd même faut pas déconner) Ferrara-Nostradamus (enfin souhaitons que non) nous propose donc ce constat : face à la fin du monde on ne change pas, on ne désespère même pas tant, on reste englué dans nos représentations et nos habitudes. Les vicissitudes, l'ignorance, la naïveté et la conformité, saupoudrées d'un peu d'espoir et d'amour jusqu'au dernier instant.
Pour info : si la couche d'ozone disparaît, comme postulé dans le film, on ne mourra pas d'un pet, mais doucement, lentement, de cancers, de brûlures, etc. Sachant cela, impossible d'y croire. Les aurores boréales finales sont magnifiques.
Un film à petit budget sur la fin du monde, ce qui donne une sorte de huit clos avec des images ou des discours sur la cupidité humaine empruntés au Dalaï Lama ou à d'autres. Mais les dialogues sont assez creux en ce qui concerne les personnages, les événements sont peu nombreux, et l'ambiance est à peine assez étrange pour sauver le film. Seul le message sur la pollution et notre auto destruction (à 4h44 on va tous mourir car on n'a pas écouté les alertes des écolos) peut sembler intéressant. Mais est-ce vraiment original à notre époque ?
Le pire dans ce film n’est pas la fin du monde mais le film lui-même. Quelques mots pour définir ce navet...Echec, désastre, fiasco, déconfiture. A éviter sous peine de subir un vrai supplice visuel et sonore. Si seulement, ils avaient pu périr avant 4h44.
J'ai toujours considéré Abel Ferrara comme un cinéaste de seconde zone. Au mieux, ses films sont passables, au pire.... Mais ici, il s'attaque à un genre (la SF) et une thématique (la fin du monde) que j'ai toujours apprécié. Comment Ferrara s'en sort-il cette fois ? Bah, comme d'habitude, il a de bons éléments en mains (ne serait-ce que Willem Dafoe) mais en fait une soupe tout juste potable. Il manque à "4h44 Dernier jour sur Terre" l'intensité et la tension nécessaires à ce type d'histoire. Mis à part quelques scènes mémorables, le long métrage s'avère plutôt plat. De plus, le cinéaste nous livre grossièrement son message écologique et son amour de l'humanité (l'un n'empêche pas l'autre). Bref, une nouvelle série B à ajouter à la carrière de Ferrara mais il a fait bien pire.
Pourtant tout commence bien. Dans le décor d’une loft bourré d’électronique (écrans plats, ordinateurs, etc) avec un tableau en cours de composition au sol, une scène d’amour incroyablement sensuelle, malgré le physique très moyen de l’actrice (qui est sa compagne dans la vie), nous rappelle d’emblée la qualité visuelle de ma mise en scène de Ferrara. Le réalisateur le dit lui même, il est possible de faire un film sans le sou, et d’ajouter : « Moi, j’ai choisi de réaliser un film de fin du monde à partir de ce que je connais, au cœur de là où je vis, à Manhattan.» Soit, mais le choix d’un film apaisé (le réalisateur s’est convertit au bouddhisme) n’excuse pas « 4h44 Dernier jour sur terre » d’être par moment un film sans tension (un comble), baignant dans une sorte de torpeur dont quelques rares sursauts, magnifiques pour les uns, bâclés pour les autres peinent à éviter que l’ensemble traine en longueurs, pour un minutage réduit pourtant à 82 minutes. Le tout, sans aucune portée métaphysique, avec un discours à la TV d’Al gore, en alternance avec celui du Daïai Lama, entrecoupé de plans et scènes sans intérêts pour la plupart. Seule la fin atteint le sublime de ce film de série Z qui plaira aux intellos des Cahiers du cinéma. Le barouf en moins, il est au cinéma moderne ce que le free jazz est à la grande musique. Mais Dafoe est grandiose. Comme toujours. Même si malgré tous ses défauts « 4h44 » reste supérieur à « 2012 », son opposé pétaradant quant aux moyens, la disparition du Bad boy et la noirceur hallucinée et intense de son cinéma anticonformiste (et quelque part assez unique), ne peut susciter que des regrets.
De la part de Ferrara on pouvait s'attendre à tout sur ce thème, il nous prend un peu à contre pied avec un film plutôt calme et intimiste. Dommage pour les fans d'action mais ça change un peu et ce n'est pas désagréable.
Le questionnement est intéressant mais le style est assez atroce. Façon film documentaire, camera au poing, témoignage en direct sans véritable dialogues. Comme si chacun était pris au dépourvu. Assez laid et surjoué
Encore un film sur la fin du monde. Le film n'est ni violent , ni rythmé avec des enchainements de courses poursuites et d'actions, et ne possédant ni d'enjeux sérieux tel que l'on peux voir traditionnellement dans ce genre de film. Rien de tout ça dans ce film qui fleure la science-fiction sans jamais vraiment rentrer dedans. Donc nous avons un film , qui parle de fin du monde sans vraiment être de la science-fiction. Le scènario est ni complexe et le récit n'est pas rythmé. Toutefois, son concept est intéressant. Le film construit son récit autour d'un couple qui est sur le point de vivre leurs derniers jours, avant de succomber dans d'horribles circonstances. Il y a tout de même une fin du monde. La couche d'Ozone va s’effondre et l'humanité sera tué par le manque d’Oxygène. Tout le long du film ce construit sur les derniers moment du couple avant la fin. Et c'est long, pas désagréable , juste qu' après cinquante minutes de film, tu te rend compte qu'il n'y a pas grand choses à voir de ce film. Juste un film qui parle de la vie et de la mort. Le casting est impeccable et la mise en scène fonctionne. Un film spirituelle à la fois étrange et intéressent, qui se regarde sans provoquer la moindre onces de surprises.
Il ne se passe rien dans ce film trop long, trop fade et à l'esthétique bâclée. Pour une fois qu'on nous propose d'aborder la question de la fin du monde de manière réaliste, on se perd dans quelques questionnements philosophiques restés en l'air sans jamais vraiment rentrer dans l'un ou l'autre d'entre eux.
Abel Ferrara évoque avec ce film la fin du monde et surtout la manière de l'appréhender pour un couple new yorkais. Sur le papier, c'est donc alléchant. Plastiquement, le film est intéressant, notamment avec cette caméra très proche des acteurs qui renforce l'intimisme de l'histoire. Qu'est-ce qui fait alors de "4h44, denier jour sur Terre" un mauvais film ? Eh bien d'abord, il y a ce côté moralisateur réellement insupportable: en effet, on nous répète lourdement que si la fin du monde arrive si vite, c'est parce que les hommes ont tout fait de travers, ils ont coupé des arbres, ils ont créé l'arme atomique, etc. Bon, merci Abel, tu nous fais culpabiliser, c'est bien et ensuite quoi d'autre ? Pas grand-chose à vrai dire, tant le cinéaste lui-même (en plein délire bouddhiste, soit dit en passant) ne semble guère croire à ce qu'il filme, spoiler: au point qu'il quitte de temps à autre ses personnages pour filmer des émissions de télévision. Finalement, le plus grave dans la fin du monde semble être pour Ferrara la disparition de l'informatique, tant les personnages ne semblent pouvoir se parler que grâce à Skype. Willem Dafoe et l'inexpressive Shanyn Leigh ne parviennent pas à sauver ce film creux, jamais inventif et finalement navrant.
Chez David Bowie on avait cinq ans ("Five years"), et ça le mettait déjà dans tous ses états. Là, ils ont moins de 24 heures, et, autour d'un couple nombriliste, ça déambule sagement, ça circule dans le respect des lignes jaunes, ça prie, ça philosophe ou ça se suicide mollement. A la fin, spoiler: on a droit à une aurore boréale même pas multicolore. C'est inepte, sans intérêt, sans esthétique, sans aucune crédibilité, et tout ce qu'il y a de mortel ici, c'est l'ennui. Alors peut-être bien que c'est le dernier jour sur Terre, mais, après le pensum de "Bad Lieutenant", c'est aussi le dernier Ferrara que je me farcis !
En fait il me semble que le film traite de l'occupation de chacun dans les dernières heures de sa vie quand on sait qu'elle va s'arrêter. Cysco, lui, semble de ne pas savoir quoi faire. Il veut se rapprocher de sa fille, voir son frère, faire l'amour... Il manque de temps, se perd, fait mal, dit mal... Alors que sa compagne Skye est concentrée sur sa peinture et on dirait bien qu'elle n'est pas affectée par cette fin du monde annoncée. On dirait seulement car elle ne se perd pas, reste entière dans ce qu'elle fait. C'est intéressant dans le sens où ça nous confronte à nos propres peurs, à nos certitudes et à ce que l'on aimerait vraiment faire s'il ne nous restait que peu de temps avant de partir.