La fin de la trilogie de Klapisch qui arrive presque 10 ans après les poupées russes, soit presque en temps réel pour Xavier aussi qui a désormais 40 ans.
Si on a eu la jeunesse insouciante et débridée, puis la maturité plus classique, en arrive-t-on à la confirmation et la sagesse ? En tout cas on finit avec, comme une bonne part de la génération actuelle, enfants, séparation, familles recomposées et complications. Comme rien n’est simple avec notre héros on ajoute la clandestinité, les USA, ainsi que les problèmes d’immigration et de légalité que ça implique (d’où le titre). En tout cas, comme d’hab’, il squatte un peu partout et galère dans son taf, toutefois il y a du mieux. Puis quitte à traiter de la mondialisation on en arrive enfin aux chinois, de façon spéciale (un mariage blanc quand même) mais c’était obligé et ça amène son lot de spécificités. Ah et on voit enfin son père, pour finir comme Xavier a des gosses aussi, c’est la petite surprise sympa.
Comme c’est un bilan c’est plus lent et contemplatif, ça colle donc même si ça peut être un peu barbant. Perso j’ai bien aimé voir les héros vieillir et évoluer, en plus les acteurs dominent davantage leurs rôles. Pour moi le
happy end passe bien, classique peut-être mais c’est parce que beaucoup retournent avec leur ex désormais
. On retrouve les intervenants majeurs mais on perd la bande de copains. Normal certes vu qu’ils s’effaçaient déjà dans l’opus précédent, toutefois j’aurai préféré les revoir une dernière fois. L’épisode est un peu trop centré sur New York à mon goût, d’ailleurs on se tape plus de pubs (le modèle ricain faut croire), la musique va malgré qu’elle ne soit pas top, les dialogues sont plus plats, c’est davantage introspectif d’où un nombre de longueurs en augmentation, mais dans le genre bilan on ne peut y couper…
Klapisch clôt donc sa série de façon classique mais pouvait-il en être autrement ? Sa trilogie se suit bien, sans trop en faire, reste dans la lignée, les 3 films ne se valent pas mais l’écart n’est pas immense, même si ce dernier opus est en deçà. Néanmoins je conseille le visionnage pour la joie de trouver l’épilogue de Xavier/Cédric dans une nouvelle configuration, puis ça reste bien écrit et de qualité convenable.