Cry Macho
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gimliamideselfes
gimliamideselfes

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3,0
Publiée le 24 septembre 2021
Cry Macho n'est malheureusement pas l'un des meilleurs films de son auteur, il souffre de beaucoup trop de problèmes d'écriture pour ça.
En fait tout le début est assez poussif et assez peu crédible. La scène d'ouverture est bizarre, je ne comprends pas trop ce qu'elle apporte, on y voit Eastwood se faire virer car il est un moins bon dresseur de chevaux qu'il ne le fut par le passé, on apprend qu'il a eu des problèmes de boisson suite à une vilaine chute à cheval, mais rien de bien fou qui n'est pas évoqué (ou n'aurait pas pu l'être) à un autre moment. Surtout les répliques normalement cinglantes d'Eastwood tombent à plat (et à plusieurs reprises dans le film).

Ou alors il aurait fallu mieux relier ça avec la scène suivante qui a lieu après une ellipse d'une année... J'ai l'impression que ça arrive comme un cheveux sur la soupe, que tout ça manque de liant...

Mais le pire c'est les rebondissements forcés de l'intrigue. Eastwood doit donc chercher le fils de son employeur au Mexique, pour ça il doit le convaincre de venir avec lui et il suffit qu'il parle de chevaux pour que ça y est, le fils est hyper chaud pour rejoindre son père. Clairement je trouve que ça fonctionne difficilement. Je vois bien l'idée, axer sur le mythe américain qui fait frémir tout le monde de 7 à 77 ans (voire beaucoup plus visiblement), mais c'est trop rapide, trop facile... et peut-être pas très bien joué... (le gamin en fait souvent des caisses j'ai l'impression)

Et en fait le film devient meilleur une fois qu'on a expédié la structure narrative habituelle de ce genre de film : Eastwood qui ne veut d'abord pas du gosse, qui finit par s'y attacher... pour finalement se concentrer sur leur vie dans un petit village mexicain. Parce qu'en fait c'est la bonne partie du film, Eastwood et le gosse s'entendent bien, ils dressent des chevaux, ils se font des amis... Il n'y avait pas besoin de plus. Je ne comprends pas pourquoi enrober ça dans une histoire banale au possible, parfois assez ridicule tant ça fait série Z (la mère qui drague Eastwood alors qu'il est quasi centenaire... faut m'expliquer le projet). Sans parler du fait que la mère ait un homme de main, un seul, c'est tout. C'est un peu limite.

Tu veux faire un film où tu joues encore un peu les durs, le tout en dressant des chevaux dans des paysages magnifiques... ben fait ça... mais juste ça... ça ne sert à rien de tartiner avec une intrigue dont finalement on se fout. Filme ton vieux qui part chercher un gosse, il le trouve, ils tombent en panne, ils s'attardent dans un village pour réparer... ils rentrent... fin. Éventuellement tu casses la gueule à un ou deux voleurs de voiture sur la route, mais t'as pas besoin de plus.

En fait la déception est d'autant plus grande que ce n'est pas dit que Eastwood repasse devant la caméra (même derrière ?), que le sujet était parfait et que ses précédents films étaient vraiment bons (notamment Richard Jewell qui est pour moi l'un de ses tout meilleurs films).

Il aurait dû oser être plus contemplatif, ou bien plus fou... (les faire rentrer à cheval aux États-Unis, que sais-je ?...) Là c'est mignon, pas déplaisant, mais trop sage...
Alors certes rien que voir Eastwood croire qu'à 90 ans il peut encore foutre des poings c'est émouvant, mais tous ces problèmes nuisent réellement à l'émotion, alors que sur le papier c'est un beau film mélancolique, ça ne fonctionne pas totalement... trop pris dans ses déboires scénaristiques.

Bon, j'ai pas passé un mauvais moment... mais je voulais mieux...
Jorik V
Jorik V

1 299 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 22 septembre 2021
Aurait-on perdu notre bon vieux Clint? A voir ce nouvel opus annuel de la légende on dirait bien. Car « Cry Macho » risque d’être l’un des faux pas récents les plus tristement raté de sa carrière. En plus d’être un cru mineur dans sa filmographie, on peut même avancer que ce film n’est pas bon du tout. Notre bon vieux Clint Eastwood nous a concocté un scénario qui ressemble à s’y méprendre au dernier produit de série de Liam Neeson (« Le Vétéran », inédit en France) voire même pire au dernier Rambo que Stallone nous a livré il y a deux ans. Et si ceux-là partaient également du même postulat, en l’occurrence aller retrouver un enfant au Mexique en traversant la frontière, ce n’est pas en mode troisième âge mais quatrième ici vu que notre acteur réalisateur a dépassé les 90 ans! Et que tout cela n’a plus vraiment de bon sens ni de crédibilité. Il n’y a donc pas de séquence violente ni de fusillade vengeresse ici mais plutôt un petit road-movie initiatique anodin et neurasthénique. Si, il y a trois ans, l’auteur nous avait conquis en se remettant en scène (et en selle) devant la caméra avec le très beau « La Mule », rien de semblable avec cette cuvée 2021. Pourtant, on retrouve un homme au crépuscule de sa vie se mettant en danger avec pour mission de traverser la frontière mexicaine, même si les motivations sont autres ici. Mais ni l’émotion, ni le suspense et encore moins le côté nostalgique ne fonctionnent et il est clair que ce petit film très oubliable ne restera pas dans les annales cinématographiques, ni même celles de Clint Eastwood, réalisateur comme acteur. De plus, les scènes d’une candeur ridicule s’enchaînent (le flirt avec la veuve mexicaine, les leçons de vie, le coq, ...) et le jeune acteur choisi par le cinéaste n’est guère très charismatique.



Clairement, pas grand-chose ne va dans ce « Cry Macho ». Le scénario semble aussi vide qu’une coquille d’huitre avalée. Il ne se passe quasiment rien dans ce film autre que de micro péripéties qui ne divertiraient même pas le moins exigeant des spectateurs. Durant cette traversée américano-mexicaine on a droit à une panne, un vol de voiture et un homme de main pas très réaliste aux trousses d’un vieil homme et du gamin qu’il ramène. Rien de bien palpitant et ce n’est pas la mise en scène pachydermique et fainéante qui va rendre tout cela plus excitant. Si Eastwood n’avait pas écrit ce script, personne ne l’aurait financé. Et s’il ne l’avait pas mis en scène en se mettant en scène, il y a également peu de chances que « Cry Macho » ait fini ailleurs qu’en streaming ou en direct-to-vidéo. Il y a certes quelques rares beaux plans sur les routes du Mexique et deux ou trois bonnes répliques plus ou moins drôles mais il faut avouer que tout cela frôle le néant. Reste, illustre et increvable, la silhouette presque mythique et légendaire de cet artiste qui fait partie de l’imaginaire collectif du septième art. Plus vraiment crédible dans un rôle comme celui-là, il n’empêche que son aura, son charisme et son magnétisme, tout comme cet acharnement à ne pas quitter les plateaux à son âge, font qu’on ne peut refuser un voyage de cette trempe avec lui, aussi insignifiant et raté soit-il.



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Fêtons le cinéma
Fêtons le cinéma

723 abonnés 3 174 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 21 septembre 2021
Là où sa carrière d’acteur faisait de lui un héros solitaire soucieux de rétablir la justice voire d’imposer la sienne, sa carrière de cinéaste change Clint Eastwood en un peintre de la famille dont les portraits mêlent intelligemment un sens du personnage avec une réflexion plus vaste sur l’ancrage américain des figures ainsi croquées, leur insertion dans un environnement social, économique et idéologique assez insatisfaisant pour les mettre en mouvements physiquement et moralement. Cry Macho ressemble de prime abord à The Mule (2018), lors d’un premier acte en demi-teinte au cours duquel notre cowboy franchit la frontière mexicaine non pour livrer de la drogue – une arrestation policière en clausule rappelle le postulat de son film précédent – mais pour récupérer un enfant ; un acte desservi par une réalisation approximative et un jeu d’acteurs qui ne convainc pas. C’est que l’essentiel réside ailleurs. Le virage pris par le long métrage l’oriente ensuite dans une tout autre direction, à savoir l’immobilisme causé par divers retournements de situation qui bloque le duo de personnages dans un village mexicain et l’oblige à vivre en harmonie avec celui-ci. L’Américain se déguise, il achète des habits locaux, aide un vendeur à débourrer ses chevaux sauvages, soigne les animaux des environs – aussi se compare-t-il au Docteur Dolittle –, tombe amoureux d’une femme qui partage avec lui, outre sa nourriture, sa condition de veuve. De ce choc des cultures, Eastwood tire de beaux moments de cinéma, notamment une séquence au cours de laquelle Mike s’intègre à la famille mexicaine et parle la langue des signes avec la petite-fille attablée ; il parvient surtout à interroger la notion d’origines et, par elle, celle de la filiation : le garçon que l’on enlève à sa mère pour mieux le rapporter à son père – alors qu’il ne connaît véritablement ni l’un ni l’autre –, le garçon qu’un accident de voiture a enlevé à Mike, le statut de « fils de Dieu » qui intervient pendant le séjour dans le chapelle de Marie, l’identité américaine versus l’identité mexicaine, le « rodéo » versus les « tacos ». Une scène dans un restaurant insiste sur le métissage de Rafael, né d’une mère vivant au Mexique et d’un père vivant aux États-Unis, en cela considéré comme déserteur et comme « lâche ». Le cinéaste renvoie dos à dos les particularismes pour prôner l’hybridation, la rencontre des cultures : ou comment un gringo tombe amoureux d’une femme mexicaine, et un jeune Mexicain se révèle être un cowboy talentueux sans jamais avoir vu le Texas. Sa démarche, on ne peut plus judicieuse, s’avère cependant assez lourdement menée à l’écran. Le titre du long métrage assemble de façon oxymorique la puissance du Macho, nom du coq signifiant la force, et la fragilité des larmes, celles que verse un vieil homme en se rendant compte que ce qu’il pensait être la vie n’était qu’une chimère idiote, celles qu’il verse en appréciant le nouveau départ que lui offre sa rencontre avec une femme. La quête inespérée d’une famille à soi par le service rendu à la famille d’un autre. Une réussite mineure dans la superbe filmographie de Clint Eastwood. Une réussite tout de même.
FaRem
FaRem

9 116 abonnés 9 847 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 20 septembre 2021
Après "Richard Jewell" dans lequel il n'apparaissait pas, Clint Eastwood est de retour avec un film où il se met lui-même en scène. Il incarne Mike, un vieil homme qui accepte d'aller chercher un adolescent, qui est le fils de l'un de ses anciens patrons, vivant au Mexique avec sa mère qui semble lui mener la vie dure. Sur place, il va se heurter à une puissante femme qui est réticente à l'idée de laisser partir son fils. Durant ce périple, Mike va prendre conscience de certaines choses sur sa vie. Et oui, il n'est jamais trop tard, même à 90 ans. Bon, Mike n'a évidemment pas le même âge que son interprète, mais avec un acteur aussi âgé, on ne peut pas s'attendre à quelque chose de très dynamique et rythmé. "Cry Macho" est davantage un drame posé sur fond de road-trip qu'un thriller. L'âge du personnage ne l'empêche pas d'être toujours un séducteur, ce qui donne notamment une scène assez grotesque avec l'une des femmes du film. Lorsque les personnages sont sur la route, "Cry Macho" n'est pas si mal, par contre l'intermède dans le village donne l'impression que le film a été rallongé d'une heure tant, tout ce qui se passe est ennuyeux. Le scénario est carrément poussif et le film manque d’étincelles, de vie. Même si c'est toujours un plaisir de voir cette légende du cinéma, sa dernière réalisation à ce jour n'est vraiment pas marquante et ne laissera pas un grand souvenir.
Vador Mir
Vador Mir

266 abonnés 832 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 18 septembre 2021
Un road movie attachant avec un Clint Eastwood qui n'a rien perdu de son charisme. Des dialogues savoureux et amusants. Direction d'acteur impeccable. Clint est une valeur sure.
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